Valérie Bastoul, nouvelle directrice générale de la Chambre d’agriculture de l’Hérault

26 mai 2025
Valerie Bastoul - Les indiscretions

« Le revenu de l’agriculteur, c’est le nerf de la guerre » 

Valérie Bastoul est la nouvelle directrice générale de la Chambre d’agriculture de l’Hérault. Elle succède à Cécile Arrighy, en poste depuis 2011, et partie à la retraite ce 23 mai, lors d’une cérémonie hommage en présence de nombreux acteurs de la filière agricole héraultaise, dans les locaux de l’interprofession des vins Pays d’Oc IGP, à Lattes. Les Indiscrétions y étaient. « Trois questions à », la rubrique où le tutoiement est de rigueur.

Tu es officiellement directrice générale de la chambre d’agriculture de l’Hérault depuis mars. Comment s’est passée la transition avec Cécile Arrighy, en poste depuis 2011 ? 

Jusqu’à présent, j’étais en poste en tant que directrice générale au sein de la Coopération agricole Occitanie. La Coopération et la Chambre ont convenu d’une phase de transition. Dès le mois de janvier, j’ai commencé à travailler un petit peu pour la Chambre, sur un ou deux jours par semaine pour prendre connaissance de l’ensemble des dossiers avec Cécile Arrighy avant la prise de fonction complète. Aujourd’hui, je fais la même chose dans l’autre sens, avec Pascale Thebault qui prend ma place à la Coopération agricole. On aimerait toujours que les transitions soient plus longues. On découvre de nouveaux dossiers, une nouvelle manière de travailler. Mais la Chambre d’agriculture reste une institution, donc tout ce temps est primordial. 


Quels sont les dossiers principaux ?
 

Nous agissons sur les dossiers qui concernent l’intérêt des agriculteurs, en établissant un projet stratégique de mandat. L’idée, c’est de répondre aux enjeux principaux qui tournent autour du revenu de l’agriculteur, parce que c’est quand même le nerf de la guerre. Au-delà du revenu, il y a aussi le renouvellement des générations qui nous questionne beaucoup. On cherche à accompagner l’installation, la transmission, et pourquoi pas donner envie aux jeunes. Enfin, nous voulons accompagner les agriculteurs sur toutes leurs contraintes, qu’elles soient agro-environnementales, avec des sujets d’adaptation au changement climatique et de diversification des cultures, ou administratives avec la simplification des contrôles. Notre département regroupe toutes les filières, on a pour mission de les accompagner dans une logique de travail avec les collectivités territoriales et avec la société pour répondre à leurs besoins. 


Tu es en lien avec de nombreux agriculteurs. Qu’est-ce qui ressort le plus en ce moment ?
 

En ce moment, la filière viticole souffre énormément. Elle vit et subit des aléas et des enjeux climatiques forts, de surcroît, elle a besoin de retrouver son image auprès du consommateur. Dans l’Hérault, on a la chance d’avoir de très bons vins. Le fait d’organiser cette cérémonie d’hommage à Cécile Arrighy ici, dans les locaux de l’interprofession des vins Pays d’Oc IGP, c’est un petit clin d’œil, parce que ce sont eux qui mettent le mieux en valeur notre territoire. La filière viticole a besoin de soutien et d’accompagnement. Quand je parle de cette filière, j’englobe bien sûr les vignerons coopérateurs, les indépendants également. Il y a plusieurs actions à mettre en œuvre. Je pense à de l’expérimentation, aux itinéraires techniques sur lesquels on peut agir et apporter du renouveau. On pourrait également penser à des partenariats entre les membres et acteurs de cette filière. 

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