Mobiliers de laboratoire : Meridis choisit Vailhauquès (34) pour monter en puissance 

28 avril 2025
IMG 3945 - Les indiscretions
Olivier Connes présente son futur siège à Vailhauquès (34)
©Hubert Vialatte (Les Indiscrétions)

Historiquement implanté dans le parc Euromédecine (Montpellier), le groupe Meridis, distributeur d’instrumentations et d’équipements de laboratoires et fabricant installateur de mobiliers de laboratoires à travers sa filiale Labover, investit, via la SCI Athanor, 8,5 M€ dans la création de nouveaux bâtiments de plus de 6.000 m2, dans la Zac de Bel Air à Vailhauquès (communauté de communes du Grand Pic Saint-Loup), à côté du Sdis 34, indique Olivier Connes, président de Meridis, aux Indiscrétions.

Livraison en fin d’année. La livraison d’un premier bâtiment, dédié aux activités de Meridis, est prévue en fin d’année. Transaction : Tertia Conseils Entreprises (Nicolas Huet, Montpellier). Architecte : Richard Architecte (Castelnau-le-Lez, 34). Les bâtiments seront couverts de panneaux photovoltaïques (opérateur : EDF Renouvelables). « Le site disposera d’une zone de retournement pour les poids lourds. Nous disposons par ailleurs d’une réserve foncière d’un hectare, non exploitée dans un premier temps. »
Un second bâtiment de 2.300 m2 doit voir le jour ensuite, « pour accueillir notre menuiserie, nos activités de métrologie et de service après-vente. Suivront un bâtiment mis en location pour des activités tertiaires, et un autre pour un espace de restauration », détaille Olivier Connes. 


Pourquoi le choix de Vailhauquès ? « Notre implantation à Euromédecine ne convient plus à la nature de la zone. En 1993, lors de l’inauguration de notre bâtiment par Georges Frêche (alors maire de Montpellier, ndlr), nous étions au milieu de nulle part. Aujourd’hui, nous sommes voisins de l’Iscom (école supérieure privée de communication) et du quartier Malbosc. Le passage de semi-remorques ici n’est plus adapté à l’évolution du quartier. Or, notre activité prend de l’ampleur. Par ailleurs, nous sommes sur deux sites séparés à Euromédecine. À Vailhauquès, nous pourrons tout regrouper sur un seul site. » Les 30 salariés ne voient pas le déménagement d’un mauvais œil. « Beaucoup habitent en dehors de la métropole de Montpellier », précise Olivier Connes. 


Développement des modules techniques de BioGuard. 
Meridis entend pousser l’activité de BioGuard Modules, une joint-venture créée fin 2020 et dont le capital est partagé avec LSB (La Salle Blanche, Apt). Cette entité, qui réalise déjà 2,5 M€ de CA, est spécialisée dans la conception, la fabrication et l’installation de modules techniques pour des environnements confinés, stériles, blocs opératoires, centres de dialyse… « Tous les marchés médicaux peuvent être concernés par le modulaire. La demande mondiale augmente. On l’a vue avec l’émergence des virus Sras, Covid… Beaucoup de pays ont besoin de s’équiper de solutions pour identifier les pathogènes et les sources d’épidémie. »
BioGuard réalise deux types de modules, des P3, totalement étanches sauf en cas extrêmes. Les utilisations les plus courantes « sont des solutions modulaires fixes, installées sur une plateforme à côté d’une clinique ou d’un hôpital ». Des versions mobiles existent également, pour des situations de crises (lieux de contamination par exemple), ou encore en Afrique. 

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Exemples de marché en cours : réalisation d’un module pour la startup MB Therapeutics (médicaments personnalisés via l’impression 3D, Les Indiscrétions du 3 mars, à lire en cliquant ici), avec une surface de 150 m2 en environnement stérile ; Installation de 4 modules P3 pour les laboratoires Merck à Strasbourg. Parmi les clients récurrents : Armée, centres de recherche, Institut Pasteur… BioGuard a déjà déployé une cinquantaine de volumes, dont plusieurs à l’export (Nouvelle-Zélande, Afrique, Chine, Russie, Cuba, Italie…).
L’ergonomie des modules s’adapte à de nouvelles demandes, comme l’application cryogénique. « La base des modules est commune, avec le même environnement stérile, et nous adaptons ensuite à la destination – bloc opératoire, centre dentaire… Exemple de déclinaison, des modules mis à disposition des établissements de santé pour la mise en conformité aux nouvelles normes européennes. « L’environnement est stérile pour la fabrication des poches utilisées pour la chimiothérapie. Le temps des travaux réalisés par les établissements, nos modules stériles permettent aux clients de continuer à produire leurs médicaments », détaille Olivier Connes.
Les effectifs du groupe Meridis sont répartis entre les filiales Labover (12 salariés, CA : 2,4 M€), Amaxia (métrologie, 10 salariés, CA : 1,6 M€) et BioGuard (8 salariés, 2,5 M€ de CA).

Centre d’usinage. Faisant partie des rares concepteurs, fabricants et installateurs de mobiliers de laboratoire en France, Labover disposera sur son futur site d’un parc machine automatisé, représentant l’équivalent de 5 ou 6 personnes. « Nos gammes sont standardisées à 90 %, pour éviter d’avoir recours à trop de main-d’œuvre. Un nouveau centre d’usinage vient d’être acquis pour 80 k€. Il vient compléter l’existant, d’une valeur de 160 k€ », confie le dirigeant. Qui ajoute : « J’aime avoir un atelier de production, pour maîtriser toute la chaîne. Beaucoup de nos concurrents achètent dans les pays d’Europe de l’Est. Produire nous permet de maîtriser les prix. Les machines-outils compensent le coût de la main-d’œuvre », compare Olivier Connes. L’exploitation de Labover sera rationalisée dans le futur site. « Nous accélérons sur le mobilier pour laboratoire. En revanche, nous arrêtons les activités d’aménagement et d’agencements », précise-t-il.

Lancement dans l’e-commerce. Fin 2023, a été lancé le site e-commerce paillasse-labo.com, pour vendre en ligne des paillasses, sorbonnes, accessoires, équipements, meubles… « Nous avons réalisé 35 k€ de CA, sans communication, sur la première année. L’envoi se fait en kit ou en pose directe chez les clients. »

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