Pas Sûrs de Gagner, Poisse Saint-Germain, QSG (Qatar Saint-Germain)… Depuis samedi soir, 22h45, on ne peut plus jouer ainsi sur l’acronyme PSG, depuis que le club de la capitale a marché sur l’Inter Milan, lors d’une finale de Ligue des Champions étonnamment à sens unique (5-0).
La victoire de la résilience, après 13 ans d’échecs dans cette quête de la plus difficile des compétitions footballistiques, où les meilleurs joueurs du monde se livrent sans calcul. La victoire de la jeunesse, cette formation affichant la moyenne d’âge la plus basse de la compétition 2024-2025, à l’image de son attaquant français Désiré Doué, 20 ans ce mardi 3 juin.
Je n’ai jamais été supporter du PSG, mais cette équipe-là a su se rendre sympathique. Par son collectif, son football technique et de possession.
Comment la magie a-t-elle pu ainsi opérer ? Par la patte de l’entraîneur ibérique Luis Enrique, bien sûr. Le départ des stars encombrantes et fournissant trop peu d’efforts défensifs, aussi.
On retiendra les 5 buts, évidemment. À titre personnel, j’ai trouvé remarquable la course défensive enragée de Kvara (je n’écris pas en entier le nom interminable de l’attaquant géorgien), à la 80e minute, alors que le match était déjà gagné pour Paris, à 4-0. Cette attitude vient raconter l’abnégation, la détermination ultime, la volonté de ne laisser aucun centimètre à son adversaire.
J’ai une pensée amicale aux vrais supporters du club, qui sont passés par tant et tant de scénarios cauchemardesques et de gueules de bois du milieu de semaine (les matches de Ligue des Champions se déroulant les mardis ou mercredis soirs).
J’en apprends plus
Ce sont encore eux, les Titis, les Parigots, qui en parlent au demeurant le mieux. « Je suis à l’étranger et devais prendre le vol retour au moment du match… J’ai déplacé l’horaire. On a regardé le match avec mon fils de 5 ans dans un petit village. Quel bonheur immense… » ; « Nous étions en grand week-end avec les enfants en Bretagne et le grand est rentré plus tôt pour le vivre à Boulogne avec ses copains à côté du Parc des Princes. Il était comme un fou. Il m’a dit que c’était le plus beau jour de sa vie. Des étoiles plein les yeux ! »
Ou encore ce pote tatoueur, avec qui, après avoir visionné ensemble tant de matchs décevants du PSG, nous avions scellé un pacte implicite, consistant à ne voir cette année aucun match tous les deux (et surtout pas la finale), pour vaincre le mauvais sort : « Nous sommes maintenant réellement un grand club européen ! C’est une soirée aussi belle qu’en 1996 (première victoire du PSG en Coupe d’Europe, en Coupe des Coupes, autre compétition européenne aujourd’hui disparue, ndlr). Mardi, je me fais tatouer la Coupe !! » Tiens, je n’ai pas su glisser un « On s’en fout » sur la pelouse de cette rubrique. Le ballon rond me fait tourner la tête.