Les recours aux cabinets de conseil en nette croissance en Occitanie (CRC Occitanie) 

16 juin 2025

Pourquoi les collectivités locales font-elles appel à des cabinets de conseil plutôt qu’aux compétences des fonctionnaires territoriaux ? En quoi les prestations fournies par ces cabinets contribuent-elles à améliorer la gestion publique locale ? Voici les deux questions posées dans le rapport d’initiative citoyenne présenté ce 11 juin par la Chambre régionale des comptes Occitanie, sur la période 2019-2023, lors d’un point presse. L’étude a été supervisée par Patrice Ros, vice-président de la CRC Occitanie, Isabelle Houvenaghel, président de section à la CRC Occitanie et Olivier Leroy, rapporteur général du rapport. 

38,3 M€ pour la métropole de Toulouse, 34,4 M€ pour la Région Occitanie. Sur cette période, la métropole de Toulouse a engagé des réflexions sur le devenir de son territoire après la crise sanitaire, et des études sur de grands projets d’aménagement comme la troisième ligne de métro. De son côté, la métropole de Montpellier s’est notamment fait accompagner pour l’élaboration du PLUI-Climat. 

Une mise en concurrence à renforcer. Selon la CRC Occitanie, le recours aux prestataires de conseils mériterait « une plus grande mise en concurrence ». La Chambre constate notamment que la commune de Béziers a recours, depuis 2015, au même consultant « pour plusieurs prestations comme l’accompagnement de la DGS, la mise en œuvre du nouveau régime indemnitaire ou pour un audit de la DRH ». Toutefois, la CRC Occitanie note que l’influence de cabinets de conseil dans les politiques publiques n’est pas avérée, contrairement à ce qu’avait observé le Sénat en 2022 pour l’État. 

Absence de compétences en interne. La CRC Occitanie avance que les recours aux cabinets extérieurs se justifient le plus souvent par « l‘absence de compétences en interne ». Par exemple, la Ville de Perpignan a commandé deux études pour l’aider à définir sa stratégie de cybersécurité, le Région Occitanie a eu recours à un cabinet pour le contrôle de 70 instituts de formation paramédicale et sociale. 

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