Faut-il légiférer pour la diversité commerciale et artisanale en centre-ville ? Pour Dominique Consille, directrice des programmes Action Cœur de Ville et Petites Villes de Demain à l’ANCTerritoires, ce n’est pas toujours la bonne solution. « La loi Royer, dans les années 70, a réglementé l’installation des implantations commerciales. On voit le résultat 50 ans après. Cela n’a pas empêché le développement anarchique de surfaces commerciales périphériques, partout dans le pays, qui ont contribué à fragiliser le commerce de centre-ville », déclare-t-elle en amont des Assises nationales du Centre-Ville, qui se dérouleront du 20 au 22 mai à Montpellier. Même si la volonté du gouvernement de réguler la ‘fast fashion’ (mode jetable) va, selon elle, dans le bon sens. En termes d’aménagement urbain, elle s’inquiète de la multiplication d’enseignes de boulangerie industrielle au bord des ronds-points, qui participe à l’étalement urbain. Enfin, face à l’essor du e-commerce, l’experte rappelle que « le commerce génère un emploi pour 150 k€ de CA, alors qu’il faut 500 k€ de CA dans le e-commerce pour créer un emploi ».
Dominique Consille, Action Cœur de Ville et Petites Villes de demain, Assises du Centre-Ville
19 mai 2025