Mohed Altrad, en lice pour le Prix Renaudot

26 mai 2025

« Le groupe que j’ai créé n’a jamais perdu d’argent en quarante ans et réalise une croissance moyenne à deux chiffres. » Ce 15 mai, convié par le jeune Nîmes Gard Business Club dans les jardins du restaurant du chef étoilé Jérôme Nutile, à Nîmes (30), l’homme d’affaires franco-syrien Mohed Altrad , PDG du groupe international de services industriels Altrad (Montpellier), retrace son parcours devant un parterre de décideurs gardois. « Aujourd’hui, nous fabriquons des centrales nucléaires, des plateformes gaz et pétrole offshore et sur terre, et nous sommes aussi dans les énergies renouvelables », explique-t-il aux Échos et aux Indiscrétions. La partie échafaudages, à l’origine de l’aventure industrielle avec la reprise de la société Mefran à Florensac (Hérault), « ne représente plus que 5 % des 6 Md€ du chiffre d’affaires du groupe ».
Également romancier, le patron d’Altrad a dédicacé son dernier roman « Le désert en partage » (Actes Sud), tout juste sélectionné pour le Prix Renaudot. Son premier livre, à caractère autobiographique, « Badawi » (Bédouin), paru en 2004, a été vendu à un million d’exemplaires, notamment aux Etats-Unis. « C’est un pays où on est fasciné par la réussite », lance l’entrepreneur. Sous-entendu : la France devrait s’en inspirer. 

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Revenant avec humour sur le rachat de Mefran, en 1985, à la barre du tribunal de commerce, Mohed Altrad se souvient : « Les juges n’étaient pas emballés. J’étais arabe, ingénieur informatique, sans aucune connaissance dans les échafaudages. Je leur ai dit : « Je vois que vous êtes réticents. Je vous propose d’injecter 150.000 francs. Au pire, si ça ne marche pas, la société sera liquidée et les salariés auront été payés deux mois de plus. Vous ne prenez aucun risque ». L’argument a fait mouche, et l’aventure du groupe Altrad [faite de dizaines de rachats en 40 ans, NDLR] était lancée. »

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