Au CNER, Jalil Benabdillah veut faire entendre la voix des territoires 

7 avril 2025

« C’est la première fois, en 73 ans, que le CNER (Fédération des agences d’attractivité et de développement économique, ndlr) élit un président n’ayant pas de fonctions nationales. Je veux incarner la voix des territoires auprès d’interlocuteurs nationaux de premier rang : Business France, Banque des Territoires, ANCT, Bpifrance, ministères… », lance l’entrepreneur alésien Jalil Benabdillah (SD Tech), nouveau président du CNER, également vice-président de la Région Occitanie et d’Ad’Occ, dans un portrait qui lui est consacré dans Les Echos (ce 4 avril).

J’en apprends plus ici

« La solution doit jaillir des territoires », selon Alexandre Coulet (Leader Occitanie). Sa connaissance fine des spécificités des territoires a été un atout dans sa candidature à la présidence du CNER. « Le niveau local a parfois des capacités de nuisance pour le développement économique : bisbilles politiques, plans d’urbanisme complexes, nombres insuffisants de m2 dédiés aux activités…, analyse-t-il. Il faut que les territoires expriment davantage leurs spécialisations respectives. Il ne sert à rien de ‘vendre’ tel type de projet pour tel territoire, s’il n’a pas la capacité foncière ou le bassin d’emploi pour l’accueillir. » « Quelles sont les pistes de synergies entre acteurs ? Comment mieux travailler la capillarité sur le terrain ? Ce sont là des enjeux clé pour ses nouvelles fonctions », complète Samuel Hervé, président du Medef Occitanie.
« Les agences d’attractivité doivent être fédérées davantage. Chacun se bat pour la réindustrialisation, avec par exemple des projets hydrogène ou de batteries électriques, et le fait plutôt bien. Mais il va falloir le faire ensemble, et la solution doit jaillir des territoires », enchaîne Alexandre Coulet, président de Leader Occitanie.

Ouverture d’esprit.
 « Fait marquant, il est soucieux de fédérer les énergies, de façon désintéressée, sans chercher à cultiver une singularité. Il avait par exemple accepté que Leader Occitanie entre au conseil d’administration du Medef, ce qui traduit une ouverture d’esprit. Il avait compris que cela lui apporterait une caisse de résonance », confie Samuel Hervé.


On refait le match. Le franco-marocain revient aussi sur la demi-finale de Coupe du monde France-Maroc, en 2022. « Beaucoup de personnes m’avaient demandé, avant le match, quelle était ma préférence. J’avais du mal à expliquer que je suis Français et Marocain, et que quel que soit le résultat, je serai aussi triste pour le perdant que content pour le vainqueur. »

Share This