Covoiturage : Montpellier stable, Toulouse contrasté (Vinci Autoroutes)

7 avril 2025
covoiturage - Les indiscretions
©DR

La pratique du covoiturage le matin recule en 2024 à Bordeaux (- 5,7 % sur l’A62), Toulon (- 6,6 %), Aix-en-Provence (- 10,2 %), mais reste « stable » dans la métropole de Montpellier et « contrasté suivant l’axe concerné » dans celle de Toulouse, indique Vinci Autoroutes dans son 7e baromètre de l’autosolisme (27 mars). La marge de progression est, à l’échelle nationale, considérable : « 84,6 % des conducteurs circulent toujours seuls dans leur voiture le matin aux heures de pointe, soit une augmentation d’un point sur un an (…). Le taux d’occupation des véhicules demeure bien inférieur (1,24 en moyenne) à l’objectif fixé dans le cadre de la Stratégie nationale bas carbone (1,75 en moyenne d’ici à 2030) », complète le concessionnaire autoroutier. Seuls les sites aux abords de Lyon et de Biarritz, ainsi que l’Ile-de-France, affichent une progression du covoiturage sur les trajets pendulaires.

Quid des périurbains ? L’analyse de Salvador Nunez (Vinci Autoroutes). « Les politiques de mobilité urbaine dans les métropoles sont efficaces… pour les urbains, analyse Salvador Nunez, directeur d’opérations à Vinci Autoroutes (Mauguio – 34), auprès des IndiscrétionsLes non-urbains, qui représentent une grande partie des déplacements quotidiens, prennent leur voiture seuls, le matin et le soir. Que leur est-il donné comme moyens pour qu’ils aient envie de covoiturer ? Aucun (des aires de covoiturage sont néanmoins mises en place, ndlr). Quels sont les projets d’aménagement aux entrées de Montpellier, pour y stationner sa voiture ? Quelles conditions de fluidité entre modes de transport ? Il y a peu de solutions offertes. Les gens qui conduisent ne le font pas par amour de la voiture. Mais il faut bien qu’ils aillent travailler. Ce sujet génère des fractures sociales, car les voitures sont chassées des métropoles. » 

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