Les habitats artificiels ‘Biohut’ d’Ecocean équipent l’un des flotteurs d’une éolienne de la ferme pilote d’EFGL, bientôt en service. Une première mondiale.
Des cages sur les flotteurs en acier des éoliennes offshore pour favoriser la biodiversité marine. C’est l’objectif des habitats artificiels ‘Biohut’, conçus par la société montpelliéraine Ecocean. Ces éléments doivent jouer le rôle de nurseries pour poissons et invertébrés marins. Leur intégration sur un flotteur d’une éolienne flottante « est une première mondiale », indique aux Echos et aux Indiscrétions Gilles Lecaillon, président fondateur d’Ecocean, PME de 20 salariés spécialisée dans l’ingénierie écologique pour les écosystèmes aquatiques, jusqu’à présent dans les ports et les marinas.
L’objectif est de permettre le développement d’une faune marine – microfaune, crustacés, mollusques, algues – et de créer un environnement favorable aux larves de poissons qui s’approchent du stade de juvénile. Regroupés sur un seul côté du flotteur, les habitats sont distants les uns des autres de 50 cm.
32 abris ont été installés à Fos-sur-Mer sur l’un des trois flotteurs de la ferme pilote EFGL (Eoliennes flottantes du golfe du Lion), portée par Ocean Winds (Engie et EDP Renewables) et la Banque des Territoires. Ce parc, d’une capacité de 30 MW, sera dressé cet été au large des côtes de Leucate (Aude) et du Barcarès (Pyrénées-Orientales), tout comme celui, voisin, portée par le consortium Eolmed (Qair / TotalEnergies). Les trois flotteurs du projet EFGL sont en train d’être remorqués du Grand Port Maritime de Marseille jusqu’à Port-La Nouvelle pour l’assemblage final des éoliennes (EFGL en parle, photos à l’appui, sur Linkedin, à croquer ici).
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« Une zone globale complexifiée est créée, sur un tube en acier lisse de deux mètres de diamètre. Sans ces habitats, peu d’espèces s’y fixeraient. Notre solution crée du relief et les anfractuosités des fonds marins, à même d’apporter des cachettes aux jeunes espèces. Il s’agit de reconstituer une chaîne alimentaire intégrant les plus petites espèces. C’est très important dans les fonds côtiers », complète Gilles Lecaillon. Ce pionnier se félicite
Pourquoi équiper un seul flotteur ? « Nous pourrons comparer l’efficacité de notre solution avec les deux autres flotteurs non équipés », explique le scientifique.
Créée en 2003, Ecocean réalise un chiffre d’affaires de 1,5 M€.