Eoliennes offshore flottantes : des premiers parcs peu rentables, mais « faits pour apprendre »

2 juin 2025
L'arrivée du premier flotteur de la ferme pilote EFGL à Port-La Nouvelle. ©Fabien Ferrer - Region Occitanie
©Fabien Ferrer – Région Occitanie

L’Occitanie va voir s’ériger, dans les prochaines semaines, ses premières éoliennes offshore flottantes, à travers ses fermes pilote EFGL et Eolmed. Localement, c’est le lancement d’une nouvelle filière industrielle. L’histoire serait presque belle. Mais elle n’est pas sans peine, rapporte Les Echos le 27 mai. « En dix ans, le coût du projet Eolmed est passé de 212 M€ à environ 380 M€, avec un tarif de rachat par l’Etat inchangé, à 240 euros/MWh », tempête Jean-Marc Bouchet, président de Qair.
Depuis plusieurs mois, l’industriel demande, en vain, une indexation du tarif de rachat, pour prendre en compte l’explosion des coûts des matières premières (acier notamment) et de l’énergie. « L’État nous a envoyés au combat, et nous refuse les munitions », illustre ce pionnier des énergies renouvelables, âgé de 64 ans.
Côté EFGL, les coûts ont dérivé « de 25 % en dix ans », évalue Jérémy de Barbarin, directeur du projet (montant précis non communiqué). Ses promoteurs assument cette hausse dans la perspective du futur parc commercial « Eoliennes flottantes d’Occitanie » en Méditerranée, remporté par le même groupement Ocean Winds/Banque des Territoires.
« Les projets pilotes sont faits pour apprendre. Même si nous perdons un peu d’argent, nous gagnons en expérience pour la suite », explique-t-il. Principal axe d’amélioration, selon l’ingénieur : « Mieux superviser la supply chain pour la fabrication du flotteur, en impliquant certains fabricants plus tôt dans le design et dans le choix de fournisseurs en matériaux et en préfabrication, car nous avons rencontré des difficultés. »
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