©Jules Mestre
« En un an d’existence, nous avons soutenu 8 projets innovants en lieu avec la préservation de la ressource en eau », détaille Romain Tanguy, directeur général de Groupama Méditerranée. Ce 28 janvier, dans les nouveaux locaux de Groupama Méditerranée, au cœur de Montpellier, les principaux acteurs de la Fondation de l’Eau et du Fonds Clapoty dressent un premier bilan des actions soutenues et des projets à venir. Les Indiscrétions y étaient.
Deux structures pour deux objectifs différents. D’abord la Fondation de l’Eau Groupama Méditerranée. Créée en décembre 2023, elle est tournée vers une action concrète face aux enjeux liés à l’eau sur la région du pourtour méditerranéen, entre Occitanie et Paca. Le Fonds Clapoty est lui orienté vers le grand public, avec des objectifs de prévention. Ce fonds, mené par André Daziano, cherche à contribuer à des levées de fonds, et possède une vocation pédagogique, en associant plusieurs partenaires mécènes.
6 projets soutenus par la Fondation de l’Eau. Avec un budget de 500.000€ sur 5 ans exclusivement réservé au soutien de projets (Groupama Méditerranée finance les équipes opérationnelles en plus), la Fondation de l’Eau, en un an d’existence, a déjà soutenu 6 projets, à hauteur de 120.000€. Le Fonds Clapoty en a soutenu deux, dont un projet de sensibilisation porté par Les Petits débrouillards en région Paca, amené à s’étendre en Occitanie.
Un concours étudiant, une conférence sur la connectivité marine… En Occitanie, Groupama Méditerranée soutient plusieurs projets : le concours étudiant « Hackathon Water4future », porté par l’Université de Montpellier, et le centre Unesco sur l’eau Icireward. Le soutien s’étale sur 3 ans, jusqu’en 2026. La prochaine édition se tiendra les 20 et 21 février à l’Hôtel de la Région de Montpellier. La Fondation de l’Eau soutient également la conférence sur la connectivité marine « I-Marco », portée par l’UMR Marbec, laboratoire du Cnrs. Plus de 200 scientifiques du monde entier se sont réunis à Montpellier au sujet de la connectivité marine.
De nouveaux lauréats pour 2025. Ce dimanche 2 février, Groupama Méditerranée annonce deux nouveaux lauréats soutenus par la Fondation de l’Eau pour la restauration des zones humides, pour l’année à venir, aux côtés du fonds de dotation NaïaGaïa. Parmi eux, un projet dans les Pyrénées-Orientales : le projet de restauration de la zone humide de la Prade de Canohès, spécifique de la plaine du Roussillon. Cette initiative, portée par le Syndicat Mixte Têt Bassin Versant vise à revaloriser une zone de 2.400m2. Montant alloué : 32.000€.
Une initiative pour se différencier. « Ça nous tenait à cœur de nous lancer dans la philanthropie dans le domaine de l’eau, parce que c’est un sujet qui concerne l’ensemble de nos collaborateurs à Groupama Méditerranée (CA 2023 : 692.5 M€, 1.475 collaborateurs). C’est aussi différenciant auprès d’éventuels candidats qui pourraient nous rejoindre dans le futur. Ça compte de s’investir de la sorte », juge Romain Tanguy.
La volonté de couvrir l’ensemble du territoire. « Je suis président de la fondation Groupama de l’Aude, et pour ma part, je suis très sensible aux problématiques de sécheresse dans les Corbières, explique Thierry Bonnery, également président de la Fondation de l’Eau. Les membres du conseil d’administration viennent tous d’endroits différents. Nous maillons bien le territoire. André Daziano vient du Var, Géraldine Bullot-Beaufils plutôt des Bouches-du-Rhône… »
Assureur : métier difficile dans la région. « On est plus soumis ici qu’ailleurs, c’est une évidence. Les préjudices sur le marché agricole représentent un quart de notre clientèle, explique Romain Tanguy. En 2021, le gel des vignes a fait mal. C’est rentré dans l’ordre ensuite. Mais je vous promets que quand on est assureur dans cette région, on regarde la météo matin midi et soir ! »
Et pour 2025 ? La Fondation de l’Eau devrait poursuivre ses engagements, en se concentrant particulièrement sur les risques hydroclimatiques. Le Fonds Clapoty espère renforcer ses levées de fonds pour déployer ses initiatives pédagogiques.
Un prix du Jeune Chercheur bientôt créé ? « Et pourquoi pas ? Nous échangeons avec Éric Servat, directeur du centre international sur l’Eau Icireward, à ce sujet », glisse Géraldine Bullot-Beaufils.