Montpellier veut mettre de l’art dans l’immobilier

20 novembre 2023

Le 15 novembre, le Copaqo, Comité d’Orientation et de Pilotage Artistique pour la Qualité des Œuvres est présenté à la presse dans les locaux du « Musée », bureaux dédiés aux ICC à la Cité Créative de Montpellier.

Copaqo
Numa Hambursin et Michaël Delafosse ©Agencehv

100 œuvres dans la métropole d’ici 2026. Créé il y a six mois dans le cadre de la candidature de Montpellier en tant que Capitale Européenne de la Culture (CEC) 2028, le Comité Copaqo s’est réuni pour la 5e fois le 13 novembre. Sa mission : « dispenser auprès des promoteurs immobiliers un rôle d’incitation, de conseil et d’orientation dans les choix d’œuvres artistiques », explique Michaël Delafosse, maire de Montpellier et président de Montpellier Méditerranée Métropole lors de la conférence de presse. « Nous visons plus de 100 œuvres dans la métropole grâce à ce dispositif d’ici 2026 », précise Numa Hambursin, directeur du MO.CO (musée d’’art contemporain à Montpellier) et président du Copaqo.

20 projets acceptés. Chaque lot promoteur doit intégrer dans son projet une œuvre validée par le Copaqo pour être accepté. Le budget alloué à l’œuvre est d’au minimum 1 % de la valeur de la charge foncière HT, avec un plancher fixé à 10.000 € HT. Un seuil vite dépassé. En cinq comités, 20 projets sont d’ores et déjà approuvés et prêts à être lancés, et représentent un investissement de 15.000 à 100.000 €. « Au fil des comités, nous constatons une montée en gamme dans la proposition des œuvres d’art », souligne Numa Hambursin. Sculptures, fresques, installations lumineuses… « Les artistes sont connus ou moins connus, de la région ou de toute la France, jeunes ou moins jeunes », précise Numa Hambursin.

Les œuvres appartiendront aux collections publiques de la Métropole, « et ne seront pas la propriété des copropriétaires, ce qui évite les cessions aux enchères pour financer les dépenses de la copropriété », rappelle le maire.

Seuls les promoteurs immobiliers peuvent proposer des noms d’artistes, pour que cela reste une initiative privée. « Ce qui permet de varier la sélection : nous découvrons certains artistes, et évitons l’erreur manifeste d’appréciation », explique le président du Comité. 

18 membres. Le Comité se compose d’une équipe de 18 personnes représentant 12 entités. Parmi elles : Maryse Faye, adjointe au maire déléguée à l’Urbanisme durable et à la maîtrise foncière, Maud Marron, conservatrice du musée Fabre (Montpellier), Anna Dedieu, directrice Partenariats, Relations Institutionnelles et Foncier d’Altémed, l’artiste Abdelkader Benchamma, Cyril Meynadier, président d’Opalia (promotion immobilière à Castelnau-le-Lez), ou encore Clément Nouet, directeur du Musée Régional d’Art Contemporain Occitanie/Pyrénées-Méditerranée (MRAC). Le comité compte également collectionneur, architecte, universitaire et des représentants de la Métropole et de la Ville de Montpellier.

Application numérique. Le Copaqo porte un projet d’application mobile pour permettre aux habitants de géolocaliser les œuvres d’art et proposer un parcours dans la ville, et « créer un musée à ciel ouvert ». Porté par le Lab by Altémed, ce projet fait appel à des étudiants en design de Montpellier Management et l’Esma (École Supérieure des Métiers Artistiques) de Montpellier. « Elle sera développée dans l’année, pour proposer un premier parcours d’ici un an », précise Cédric Grail, directeur général d’Altemed.

2123. Embellir Montpellier et inviter les artistes sur les murs de la métropole, dans les copropriétés, les murs des résidences, etc. C’est l’ambition du maire, qui nous donne rendez-vous en 2123, « pour que le contemporain de l’époque hérite de cet acte d’embellissement ». Une ambition qui sera poursuivie avec les travaux d’embellissement de l’Écusson.

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