
Lors de la visite d’Emmanuel Macron à Roquefort (Aveyron), le 3 juillet, les représentants du monde agricole présentent quatre priorités jugées essentielles pour l’avenir des exploitations d’élevage et des territoires ruraux de montagne.
La profession demande d’abord une révision des aides couplées du premier pilier de la politique agricole commune (PAC), afin de soutenir le cheptel reproducteur, notamment bovin. Elle insiste sur la nécessité de mieux valoriser les services écosystémiques rendus par les prairies (stockage de carbone, biodiversité, prévention des incendies) et de renforcer le second pilier de la PAC pour constituer des réserves de crise. La lutte contre la prédation constitue un second axe. Les agriculteurs souhaitent que la France traduise la révision européenne du statut du loup en autorisant des tirs préventifs, comme en Suisse, face à la multiplication des attaques, en particulier sur les troupeaux ovins.
Le renouvellement des générations figure au troisième rang des priorités. La profession propose de faire de l’Aveyron « un territoire pilote pour le futur réseau France Services Agriculture, demande une évaluation nationale des dispositifs régionaux d’aide à l’installation et appelle à des incitations fiscales pour faciliter la transmission des exploitations ». Enfin, le maintien de l’indemnité compensatoire de handicap naturel (ICHN) est présenté comme un impératif. Cette aide, qui représente près de 45 % du revenu des exploitations en zone de montagne, doit rester concentrée sur les systèmes herbagers.