Transition énergétique des campings : à Argelès (66), la lutte contre les fuites de réseaux jugée prioritaire 

7 juillet 2025

En matière de transition énergétique des quelque 52 campings d’Argelès-sur-mer (66), « le plus important, au-delà des communications médiatisées sur les réutilisations d’eau, c’est la méthodologie pour réduire les fuites et les consommations », lance Paul Bessoles, gérant du camping Les Dauphins, président de la Fédération de l’Hôtellerie de Plein Air des Pyrénées-Orientales et de l’association regroupant les exploitants de la commune. Par exemple, la surveillance des débits la nuit. « Si on observe 0 m3 en pleine nuit, quand tout le monde dort, c’est qu’il n’y a pas de fuite. Si un débit important est observé en pleine nuit, cela signifie qu’il y en a une, et il faut alors l’identifier et la réparer. C’est plus important que des choses exotiques qui font plaisir aux médias, comme le recyclage des eaux grises ou la réutilisation des eaux de piscine », martèle Paul Bessoles.

L’un des objectifs est d’attirer plus de clients sur les ailes de saison, au printemps et à l’automne. De nouvelles clientèles sont ainsi ciblées, comme les séminaires d’entreprise ou les groupes sportifs. En avril, des clubs de triathlon ont réservé pour venir s’entraîner aux Dauphins. « Les sportifs demandent des menus spécifiques, ce qui crée des contraintes en cuisine, mais au moins, ils ne conditionnent pas leur venue à la météo ! », sourit Paul Bessoles.
D’après l’Agence de développement touristique 66. le tourisme dans les Pyrénées-Orientales pèse environ 10.000 emplois, 1,5 milliard d’euros de retombées économiques par an, pour 30 millions de nuitées. Une manne économique précieuse, alors que le département affiche un taux de chômage de 12,1 % (Insee), le plus élevé de France métropolitaine, cinq points au-dessus de la moyenne nationale.
> Plus à lire fin juillet dans Les Echos, l’enquête sur le modèle de transition des campings d’Argelès.

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