Viticulture : elles font preuve de résilience pour se développer 

6 novembre 2023

À l’occasion d’Octobre Rose, l’AOC Languedoc organise une conférence sur le thème du « Rebond », le 24 octobre au Château de Flaugergues (Montpellier), avec l’intervention d’Anne-Laure Borras (Domaine du Nouveau Monde, Vendres), Sabine Durand (Domaine de la Triballe, Guzargues) et Magdalena Joly (Domaine Virgil Joly).  
Anne-Laure Borras reprend le domaine familial le Nouveau Monde avec l’ambition de passer en agriculture biologique. « Nous avons été labellisés Agriculture biologique en 2020. Il aura fallu attendre que l’employé du domaine, qui avait un certain âge et des idées arrêtées, prenne sa retraite en 2015. Nous avons entamé notre transition en 2017 », explique-t-elle. En 2022, un accident de voiture a causé le départ d’un incendie qui a brûlé 25 hectares de bois et 4 hectares de vignes sur le Domaine de la Triballe. « Pour rebondir, nous avons décidé de planter des plantes aromatiques médicinales avant de replanter des vignes pour que le sol soit sain, de développer l’œnotourisme, une stratégie de communication, notre présence sur les réseaux sociaux… », explique Sabine Durand, gérante du domaine. Magdalena Joly a mené une bataille juridique de 14 ans pour la construction d’un bâtiment au sein de son domaine. « Le permis de construire nous a été refusé pour des raisons incompréhensibles. Nous avons remporté les 14 procès », déclare-t-elle.  
Magdalena Joly et Sabine Durand n’étaient pas prédestinées au métier de la vigne. Issue d’une famille de commerçants « pas proches de la terre, mon souhait de rejoindre mon mari dans les vignes n’a pas facilement été accepté par mon entourage », rembobine Sabine Durand. De son côté, citadine originaire de Pologne, Magdalena Joly a suivi son conjoint et a dû faire preuve de résilience. « J’ai dû apprendre le français, apprendre à vivre loin de ma famille car à l’époque on ne pouvait pas communiquer aussi facilement qu’aujourd’hui, et travailler dans des conditions extrêmes, sous la canicule comme dans le froid », se souvient-elle.    
Plus à lire prochainement dans ToulÉco.  

Share This