On s’en fout

8 janvier 2024

Un vrai moment de grâce journalistique. Alors que je croise le fer pour obtenir des témoignages de notaires sur l’impact de la crise immobilière, dans le cadre d’une enquête à paraître dans Les Échos, et qu’il me faut absolument un témoignage hors Occitanie, je jette une ultime bouteille à la mer (océan, plutôt), du côté d’une grosse étude notariale à Bordeaux.
Mon mail est direct : « Il paraît que vous licenciez, est-ce vrai etc. » Réponse immédiate d’un notaire associé : « Mais pas du tout ! Vous faites un métier difficile avec toutes ces fake news (fausses informations, note), rappelez-moi, je vais vous expliquer notre stratégie. » 
Et j’ai droit, ce vendredi, à 45 mn d’interview, avec moult détails et anecdotes croustillantes. Un moment recherché depuis bientôt un mois, et obtenu sur le fil.
« On a besoin des journalistes, on lit tellement de conneries sur les réseaux sociaux », a conclu ce notaire girondin, citant Aristote (à propos de l’envie de devenir propriétaire des Français : « Le désir est la seule force motrice ») entre deux phrases.
Peut-être, déjà, mon meilleur moment 2024 de journalisme ! Au fait, l’enquête va bel et bien paraître, ce mercredi 10 janvier dans Les Échos (print et web). Ce n’est pas une fake news.

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