On s’en fout

22 janvier 2024

« Pourquoi ne pas créer un dictionnaire des acronymes, dont la France a le secret ? » Sortie humoristique de Michaël Delafosse, maire-président de Montpellier et sa métropole, lors de sa cérémonie de vœux au Corum, le 16 janvier, après qu’il a cité des acronymes de documents programmatiques et de services de l’État. Comme en écho, Frédéric Roig, président de l’AMF (Association des maires de l’Hérault, encore un acronyme !), a fustigé, le 18 janvier lors des vœux de la FRTP Occitanie à Montpellier, les « forêts d’acronymes (PPRI, PLUI etc.) qui complexifient de plus en plus la sortie des opérations. Comme le dit Stéphan Rossignol, maire de La Grande-Motte, sa station, sortie de terre il y a 50 ans, ne pourrait pas se réaliser aujourd’hui ».
Retour aux vœux de la métropole de Montpellier, où se sont pressés quelque 800 décideurs. La cérémonie a débuté par un acronyme culturel d’environ 15 mn : une performance de danse contemporaine, avec deux danseurs évoluant sur scène. Et une note de piano environ toutes les 10 secondes. Peut-être pour faire oublier l’échec à la candidature au titre de capitale européenne de la Culture 2028. « Heureusement que la connexion était bonne, j’ai pu travailler pendant ce quart d’heure », a glissé un lecteur des Indiscrétions. Votre serviteur, caché dans un recoin du balcon, en a aussi profité pour traiter ses mails. Ces journalistes économiques et ces entrepreneurs, vraiment, tous des incultes. En revanche, tout le monde s’est levé pour l’interprétation conclusive de La Marseillaise par la chanteuse lyrique Barbara Derathé (voir et entendre ici). Une bien belle conclusion. Il faut être sport, même en culture.

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