On s’en fout

27 mai 2024

On s’en fout complètement : votre serviteur a perdu 10 kilos en 5 mois. À un rythme de métronome : 500 grammes par semaine. La régularité tranche avec le fait qu’aucune méthode rationnelle n’a été suivie. Dois-je le préciser ? Je n’ai pas non plus dévoré les plats des plateformes débilisantes dont je tairai le nom. Pas de clic donc, mais plutôt un déclic, qui s’est produit le 27 décembre, sur les ruines des boîtes de chocolat éventrées, et devant le verdict implacable de la balance. La cure s’est faite au mental. Jeûne intermittent et changement radical d’approche psychologique : « J’ai encore des réserves, je n’ai donc pas besoin de manger ce soir ». Beaucoup plus de courage que de chocolat, pour résumer.  
 
La transformation permet en tout cas de se sentir bien mieux, au quotidien. Physiquement bien sûr, mais aussi psychologiquement. On y voit bien plus clair, on est plus affûté, on dort mieux. Refuser un dessert reste (très) difficile sur le moment, car on se prive d’une satisfaction sucrée immédiate. Mais la sobriété gagnée apporte une légèreté salvatrice. Après tout, on mange beaucoup trop, tout le temps, du fait de la pression sociale et marketing, par rapport aux réels besoins du corps.  
Bon, je ne vais pas fanfaronner trop vite. Il y a 90 % de chance pour que je rechute et reprenne, dans les cinq prochaines années, les kilos perdus, disent les études. Le plus dur commence donc, à savoir, se maintenir dans la durée. Un certain état d’esprit de compétiteur peut aider à faire partie des 10 %. Rendez-vous, donc, dans le « On s’en fout » du 27 mai 2029 pour faire le point. Si, d’ici là, vous êtes preneurs de conseils diététiques tout à fait artisanaux et documentés nulle part, vous pouvez me consulter. C’est gratuit, puisque ceux qui ont lu jusque-là sont forcément les meilleurs.  

Share This