On s’en fout

20 novembre 2023

« Tête-cœur-corps » : le 17 novembre, lors des Assises de l’Économie de Montpellier Méditerranée Métropole, la formatrice en transition écologique Corinne Dos Santos a insisté sur la puissance de cette méthode. « La prise en compte des crises écologiques et climatiques doit passer par le cœur, pas uniquement par la tête. Il nous faut ressentir les crises, réfléchir à leur impact pour nos enfants et nos petits-enfants. Cette mise en émotion nous donnera alors envie de se mettre en mouvement », explique-t-elle.  

Tête-cœur-corps n’est pas sans queue ni tête. On le sait depuis le mythique « Ma Tête, mon cœur » (2006) de Grand Corps Malade, moins policé que la tournure de Corinne Dos Santos. Mais l’esprit est le même. D’ailleurs, amusez-vous à parler en « Tête », puis « Cœur », puis « Corps » (ou c…, selon notre ami slameur). C’est drôle, très instructif et permet de travailler son sens de l’autodérision, qui fait si cruellement défaut dans les attitudes individuelles et le débat public actuel.  

Exemple avec Agencehv. Avec la tête, je vais vous dire de façon formatée : « Nous sommes une agence basée à Montpellier en Occitanie, spécialisée dans l’animation d’événements économiques et la rédaction de contenus. Nous publions aussi chaque lundi une newsletter, Les Indiscrétions, à destination de 5.000 décideurs et entrepreneurs, et organisons chaque année, en juin, un événement réseaux rassemblant notre écosystème. » 
Avec le cœur, on sera plutôt sur : « Depuis quatre ans, nous avons déplacé des montagnes. On est fiers du chemin parcouru. Il n’y a pas que les affaires. On a créé une équipe soudée et saine, avec des valeurs de vraie gentillesse et une exigence partagée. Même les stagiaires ont ressenti ces bonnes ondes ! D’ailleurs, tous ceux qui l’ont pu ont prolongé leur stage de quelques semaines ou mois supplémentaires. »  
Avec le corps, j’oserais écrire : « On veut tout déchirer et continuer à faire bouger les lignes. Tout en restant sobres, rigoureux et efficaces, on ne se fixe pas de limite. Et on fait un bisou à ceux qui prétendent que l’on aurait ‘la grosse tête’. » Et encore, pour ce ‘corps’, j’en garde sous le coude. Ou autre partie du corps humain masculin.

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