On s’en fout

13 janvier 2025

C’est toujours un bon moment. Instructif, intellectuel, informel et confraternel. Ce vendredi 17 janvier, au siège des Échos, boulevard de Grenelle à Paris, j’aurai le plaisir de participer au séminaire des correspondants régionaux. Une vingtaine de gratte-papiers au total, car certaines grandes régions comptent deux, voire trois correspondants. En Occitanie, pour votre information, nous sommes deux : Laurent Marcaillou, basé à Toulouse, pour couvrir l’Occitanie Ouest (ex-Midi-Pyrénées), et votre serviteur, Hubert Vialatte, à Montpellier, pour l’Occitanie Est (ex-Languedoc-Roussillon).  

Christophe Jakubyszyn, le nouveau patron de la rédaction des Échos, nous dévoilera la nouvelle organisation du titre. « Les Échos changent parce que vous changez, écrit-il aux lecteurs, dans un édito, ce 13 janvier. Chacun d’entre vous dévore désormais ‘Les Échos’ de plein de manières différentes : sur un journal papier le matin, sur un journal digital la veille à 21h30, sur notre site Lesechos.fr, sur notre application iOS et Android, sur nos newsletters, ou à travers nos alertes tout au long de la journée. Si 85 % d’entre vous disposent aujourd’hui d’un abonnement numérique, la moitié continue d’apprécier la lecture du journal (en papier ou en digital). » Il annonce « un déroulé, une hiérarchie, une proposition de lecture organisée par une rédaction de plus de 200 journalistes. Un produit éditorial avec un début et une fin, par contraste avec le caractère prolixe et touffu de l’information permanente. » Avec un « travail exigeant sur la place de la photo, des infographies et de la data. Dans les prochains jours, nous vous proposerons une autre initiative éditoriale, une nouvelle façon (numérique) de lire Les Échos ».  

J’en apprends plus ici

Les échanges ne manqueront pas, entre nous, de fuser, avec le big boss, et aussi entre correspondants et chefs de services. J’imagine bien la cuvée 2025 sous cet angle : quels angles de sujets privilégier en 2025 ? Quels papiers ont le mieux fonctionné en 2024 ? En quoi la ligne éditoriale peut-elle évoluer cette année ? Quelles sont les tendances de diffusion, sur le print et le web ? Quelle est la place du service Régions-PME dans l’écosystème des Échos, un paquebot de plus de 200 journalistes (700 avec Le Parisien, appartenant au même groupe) ? Qu’attend Paris de ses correspondants régionaux, concrètement ? Jusqu’où, et quand, utiliser l’IA, dans le respect de la déontologie ?

Signe distinctif : quand une trentaine de journalistes se réunit, aucun document PowerPoint n’est diffusé. Tout passe par l’oral et la spontanéité. Pas de plan détaillé ni résumé. Les débats distillent autant de créativité que de rigueur. Il faut saisir la balle au bond : des éléments stratégiques sont parfois énoncés sur un ton badin. La première fois, cela peut étonner. Après avoir assisté à plusieurs séminaires (correspondance régionale en Occitanie Est assurée depuis 2012, prenant la suite de l’inoubliable audois Jacques Ramon), on s’en amuse.  
Et je profite de l’occasion rêvée : si, probablement pour tenter de m’affaiblir aux yeux des autres, certains péquins aiment à faire circuler la rumeur selon laquelle j’aurais arrêté la correspondance des Échos, il n’en est rien. 

 

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