On s’en émeut encore. Kléber Mesquida, 79 ans, président du Conseil départemental de l’Hérault, annonce quitter le PS, après la réélection d’Olivier Faure comme premier secrétaire de la formation politique, via un communiqué publié le 18 juin. L’élu, ex-PS donc, dit regretter « une formation désincarnée », selon lui « soumise aux Insoumis », et dont les adhésions ont chuté à environ 40.000 aujourd’hui. Le ton du communiqué est certes parfois drôle – K.Mesquida estime qu’Olivier Faure a « le charisme d’un directeur des pompes funèbres ».
Si l’information fascine le petit monde journalistique, elle indiffère nos concitoyens, et à coup sûr les propres agents du Département de l’Hérault. On notera tout de même, en guise d’analyse du lundi, que d’autres grands élus d’Occitanie marqués à gauche, comme Michaël Delafosse et Carole Delga, restent, eux, encore fidèles au PS, bien qu’opposés à Olivier Faure.
Mesquida tourne donc le dos à un demi-siècle de PS et rejoint l’écurie La Convention dirigée par Bernard Cazeneuve, ex-Premier ministre, dans laquelle il indique « se retrouver pleinement » . La belle affaire. Soyons un peu plus économes en communiqués de presse. Les guerres se multiplient, les deux tiers de l’humanité veulent détruire ou, au mieux, affaiblir et humilier l’Europe. Alors, dans quelle équipe joue tel ou telle élu.e, on s’en fout royalement, ou ‘républiquement’, comme vous voulez.
À titre d’exemple, je me rends compte en écrivant ces lignes que je ne sais même pas où se situe politiquement le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Je sais qu’il est de droite, bien sûr. Ex-LR. Et, de mémoire, proche du maire de Nice, Christian Estrosi. Les gens plus cultivés que moi appelleraient ça un théâtre d’ombres.