Les indiscrétions
C’est le feu
Semaine du 18 novembre 2024
À l’affiche
Parce qu’elles et ils le valent bien
Pascal Perrissin, Département de l’Hérault
Une « baisse des effectifs » envisagée en examinant prioritairement « tous les départs qui pourraient ne pas être remplacés », une réduction de la voilure vis-à-vis des partenaires : dans un message vidéo diffusé le 12 novembre aux agents du Département de l’Hérault, et disponible sur la plateforme YouTube, Pascal Perrissin, directeur général des services, livre un discours de vérité sans concession. « Nous préparons le budget primitif 2025 depuis juillet. Nous ne pouvons que constater que la forte baisse des recettes et la hausse des dépenses ne permettent pas, à ce jour, de présenter à l’assemblée une proposition de budget qui puisse être votée. Cette situation n’est pas due à une mauvaise gestion de la collectivité, mais à un effondrement de recettes, sans aucune maîtrise possible pour le Département. Une trentaine de Départements sont actuellement dans la même situation, parmi lesquels la Haute-Garonne, la Gironde ou la Loire-Atlantique. 85 Départements pourraient être dans les mêmes difficultés dans un an. Le président (Mesquida, note) a pris la décision de reporter le vote du budget à la 2e quinzaine de mars 2025. »
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« La loi de finances, en cours de discussion au Parlement, aura un impact significatif sur le budget des collectivités. Nous recherchons toutes les pistes d’économies possibles. Des décisions très difficiles sont prises. Elles vont concerner nos interventions sur le territoire et nos partenaires, les services et les agents en interne. » Le DGS annonce, à venir, « des mesures très strictes, qui vont conduire à réduire les aides que nous pouvons apporter sur le territoire, et à diminuer l’activité que nous pouvons exercer en propre. Cette situation me fait penser à la crise sanitaire de 2020, qui nous avait tous surpris par sa soudaineté ». Sur le plan politique et communication externe, Kléber Mesquida, président PS du Département de l’Hérault, répond à Midi Libre (à lire ici) et publie un communiqué, disponible en cliquant là.
Pierre Ricordeau, Kuehne + Nagel
Kuehne + Nagel inaugure sa plus grande agence route de France, ce mardi 19 novembre, à deux pas de Toulouse (Saint-Jory, 31), apprend-on dans une invitation presse transmise par l’entreprise spécialisée dans le transport de marchandises. Pierre Ricordeau est nommé directeur de ce nouveau site. Cette agence remplace celles de Bruguières et de Fondeyre (31) avec une augmentation de 40 % de la surface de quai.
Les nouveaux locaux s’étendent sur 11.000 m2, « et il sera possible d’augmenter la surface de 2.000 m2 supplémentaires », indique l’entreprise aux Indiscrétions. L’Atelier 4 + (Lyon) est l’architecte. Le montant de l’investissement n’a pas été communiqué. À terme, le site recevra entre 250 et 300 camions par jour. Il compte 135 collaborateurs. Avec plus de 80.000 employés répartis sur près de 1.300 sites dans 100 pays, Kuehne + Nagel est un fournisseur majeur de services de transport et logistique.
Grégoire Pierre-Dessaux, CCI Gard
Grégoire Pierre-Dessaux est nommé directeur général de la CCI Gard (président : Éric Giraudier). Il est présenté ce 19 novembre à la presse, à Nîmes. Il était depuis juillet 2022 directeur de cabinet du préfet du Gard, Jérôme Bonet.
Fabrice Flipo, IMT
Expert en écologisme et modernité, philosophe des sciences et techniques et professeur en philosophie sociale et politique à l’IMT Business School, il intervient le 12 décembre à Cap Oméga à Montpellier lors d’une conférence-rencontre sur les défis de la transition industrielle organisée par l’Institut Mines-Télécom (IMT), lit-on sur le site internet de l’IMT (ici). Thème : « Green New Deal et France Nation Verte : programmation environnementale européenne et française, quel impact pour les entreprises et comment s’y préparer ? ». S’inscrire en cliquant ici.
David Alessi, Café Riche
C’est le nouveau patron de l’emblématique Café Riche (CA 2023 : 2,9 M€), situé sur la place de la Comédie, à Montpellier. Dans les tuyaux depuis plusieurs semaines, la vente du Café Riche est désormais effective. Après 53 ans, et trois générations à la tête du navire, la famille Peslier-Salas laisse la place à David Alessi, constate-t-on sur le site pappers.fr. Après une carrière longue de 20 ans en tant qu’ingénieur dans le nucléaire (formation à l’Institut des Mines d’Alès), il s’est tourné vers la restauration. Aujourd’hui, il détient plusieurs établissements montpelliérains, comme le Café Romy, la pizzeria Arezzo, ou encore La Cosa Nostra à La-Grande-Motte. Dans les colonnes de Midi Libre, David Alessi indique vouloir amener le Café Riche vers « ce que l’on appelle une brasserie parisienne ». Il souhaite développer l’axe restauration. Le Café Riche, nouvelle version, devrait être opérationnel début 2025. David Alessi compte également revoir l’agencement intérieur du café, en portant la capacité d’accueil à une centaine de couverts.
David Coste, Deborah Berger, Patte Blanche
Patte Blanche, agence de conseil et de communication spécialisée en RSE basée à Montpellier, est acquise par Bonum Group (marketing et communication autour des causes d’intérêt général et de projets à impact). David Coste, fondateur de Patte Blanche il y a 17 ans, quittera la PME (20 salariés, CA de 1,8 M€) après une phase de transmission. Parmi les clients de Patte Blanche : L’Oréal, Transdev, Forvia, Alstom, Edilians, Europcar Mobility Group, Jacques Brossard ou encore l’Agence régionale Energie Climat Occitanie. Par exemple, Patte Blanche accompagne Edilians (fabricant de tuiles en terre cuite) sur le rapport RSE, des podcasts, des films, des journées d’acculturation auprès des collaborateurs… Pour le Parc naturel régional du Ballon des Vosges, des campagnes de sensibilisation sont menées auprès des usagers pour le respect des zones de quiétude des animaux et l’adoption des écogestes. Ou encore, à Montpellier, pour Tam et Transdev, un arrêt de tramway créant de la fraîcheur pendant les canicules a été testé, Patte Blanche gérant les aspects relations presse, design et communication digitale. « Les politiques RSE se musclent. Les entreprises et collectivités ont tout intérêt à communiquer, sur des enjeux de mobilité, de biodiversité etc. Patte Blanche pourra s’appuyer sur des synergies avec d’autres entités de Bonum Group, dont Adfinitas (agence de marketing relationnel consacrée aux acteurs de la générosité) et Citizen Press (agence de communication éditoriale pour les institutions) », glisse David Coste.
Patte Blanche reste basée à Montpellier, dans son tiers-lieu « The Island » (500 m2, une cinquantaine d’événements par an) situé avenue de Toulouse. Déborah Berger, présidente et fondatrice de Bonum Group (tout juste repris par Florac), prend la présidence de Patte Blanche, aux côtés de trois managers de Patte Blanche, Manon Castel (directrice générale), Jonathan Boutonnet (directeur du pôle Stratégies et projets) et Aurélie Plancy (directrice du pôle création), qui font une entrée minoritaire au capital.
Alexandre Feray, OpenAirlines
Accélérer la décarbonation du secteur aérien. Basé à Toulouse et spécialisé dans les solutions logicielles dédiées à l’éco-pilotage aérien, OpenAirlines annonce dans un communiqué du 14 novembre lever 45 M€ afin de renforcer son déploiement en Amérique du Nord et en Asie, et d’initier une stratégie de croissance externe pour compléter son offre de services. Le tour de table est bouclé auprès d’Eiffel Investment Group via son fonds Eiffel Essentiel et Mirova. D’ici la fin de l’année se joindra la Caisse de retraite du personnel navigant professionnel de l’aéronautique civile. La solution d’OpeinAirlines, commercialisée sous le nom de SkyBreathe®, analyse plus de 15 millions de vols pour fournir des recommandations et optimiser l’éco-pilotage.
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70 compagnies aériennes l’utilisent, telles qu’Air France, Korean Air, EasyJet, JetBlue, flyDubai, Indigo ou DHL. « En 2023, les compagnies utilisant SkyBreathe® ont permis d’éviter l’émission de 1,4 million de tonnes de CO₂ et d’économiser 420.000 tonnes de carburant. À titre de comparaison, cette performance représente sept fois les économies de CO₂ générées par l’ensemble des carburants d’aviation durable produits dans le monde l’année précédente », déclare la société, fondée en 2006 par Alexandre Ferayet et qui projette d’atteindre un revenu annuel récurrent de 10 millions d’euros. Dotée de bureaux à Toulouse, aux États-Unis, au Canada et à Hong-Kong, OpenAirlines emploie 80 collaborateurs et réalise à ce jour 37 % de son CA en Europe, 30 % en Amérique et 33 % dans la région Asie-Pacifique, Moyen-Orient et Afrique.
Méryl Debierre, Marie-Sophie Fijalkowski, Christophe Rivenq, L’écho territorial
Une matinée utile dans le brouillard politique et budgétaire actuel, destinée aux maires, DGS, responsables de services urbanisme… Les dirigeantes Méryl Debierre (AICO, Aide et conseils aux collectivités ; à gauche sur la photo) et Marie-Sophie Fijalkowski (IFI Formations & Conseil) organisent leur 1re matinée « L’écho territorial », le 5 décembre au Campanile Alès, en présence de Christophe Rivenq, président LR d’Alès Agglomération. Inscriptions gratuites, en cliquant ici.
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Trois thèmes d’actualité seront abordés : « La fin du transfert des compétences eau et assainissement, quelles conséquences ? » (avec Christophe Rivenq, également président de la Régie des Eaux d’Alès Agglomération) ; « Les infractions d’urbanisme - Comment relever les infractions au code de l’urbanisme et quelles suites leur donner ? Classement sans suite, amendes, remise en état… » (avec Jérôme Balland, formateur consultant en urbanisme) ; « Comment faire perdurer les investissements dans un contexte de réduction des dépenses imposé par la loi de Finances 2025 ? Analyse et perspectives, optimisation des subventions et montage de dossiers… Quelles opportunités pour les collectivités ? » (avec Noémie Fargier-Antoine, collaboratrice AICO, chargée de développement territorial, formatrice en transition écologique).
> Hubert Vialatte (Agencehv) aura le plaisir d’animer la matinée. Nos références en matière d’animations en cliquant juste là.
Valérie Brusseau, Elles Bougent
À l’occasion de la 13e édition de la Semaine de l’Industrie organisée par le ministère de l’Économie et des Finances, du 18 au 24 novembre, l’association Elles Bougent (présidente : Valérie Brusseau ; directrice générale : Amel Kefif) organise des évènements aux côtés de plusieurs entreprises à travers l’Occitanie pour sensibiliser les collégiennes, lycéennes et étudiantes aux métiers de l’industrie, lit-on dans des communiqués de presse (à lire ici pour l’ex-Languedoc-Roussillon et là pour l’ex-Midi-Pyrénées). Pour résumer : parce que les filles peuvent travailler dans l’industrie ou les TP, tout autant que les garçons. Parmi les actions prévues : la visite d’une centrale solaire à Montpellier avec Equans le 18 novembre, la visite d’un chantier de métro avec VINCI à Ramonville-Saint-Agne (31) le 18 novembre, la découverte d’Airbus à Colomiers (31) le 20 novembre… Le programme complet ici.
Alexis Righetti, Trio Pyrénées
Depuis le 1er octobre, Alexis Righetti est le directeur de la SPL Trio Pyrénées (CA 2023-2024 : 4,9 M€) qui regroupe les domaines skiables pyrénéens de Porté-Puymorens, Formiguères et Cambre d’Aze. Ancien directeur de l’exploitation sud-ouest de JCDecaux, il a pour mission de développer une offre 4 saisons et trouver de nouveaux axes de développement, dans ce qu’il décrit comme « les plus beaux espaces naturels des Pyrénées-Orientales » (communiqué de presse de la saison 2024-2025). Il compte ouvrir les pistes du Cambre d’Aze et de Formiguères aux VTT à partir de l’été 2025. Si le temps le permet, Porté-Puymorens ouvre ses pistes le 22 novembre. Pour Cambre d’Aze et Formiguères, il faudra attendre le 5 décembre.
Vincent Couture, Midi Libre / 50 ans du MHSC
Des interviews exclusives de la famille Nicollin (actionnaire et fondatrice du club), d’Olivier Giroud (ex-international français, champion du monde 2018, passé par « La Paillade » entre 2010 et 2012, année où le club a été champion de France), des archives et des photos inédites… Le service des sports de Midi Libre, dirigé par Vincent Couture, prépare un magazine de 84 pages sur les 50 ans du MHSC (Montpellier Hérault Sport Club, foot, Ligue 1). Il nous dévoile la « Une », avec Giroud au sommet de sa gloire pailladine (ci-contre et en grand format en cliquant ici). Parution le 11 décembre, au prix de 5 euros. Bon, d’accord, le club caracole à la dernière place du classement, et n’est pas près de voir son nouveau stade. Mais ça fera quand même un cadeau de Noël facile et pas cher dans les familles de footeux.
>La vidéo courte avec des éléments de maquette du Mag, en cliquant là.
Franck Proust, Nîmes Métropole
Le président LR de Nîmes Métropole dévoilera le 3 décembre à partir de 17h30 le portrait économique de l’agglomération gardoise, aux côtés d’Olivier Fabregoul, vice-président de Nîmes Métropole délégué à l’attractivité économique et de Frédéric Touzellier, président de l’agence d’urbanisme (région nîmoise et arlésienne) et 1re vice-président de Nîmes Métropole.
Au programme, une séquence portant sur les chiffres-clés : Combien d’établissements actifs (employeurs ou non) sur Nîmes Métropole ? Quel est le nombre d’établissements présents dans les 22 Zones d’Activités Économiques (ZAE) ? Quelle est la part de la population active et qui sont les inactifs ? Combien de personnes travaillent sur Nîmes Métropole ? Combien de formations post-bac y sont proposées ? etc.
Une table ronde suivra, sur le thème « Accompagner l’implantation et le développement des entreprises dans un environnement qui se complexifie », avec plusieurs entrepreneurs invités : Laurent Milesi (Cekoya), Jonathan Perrier (A2I Air Innovation Industrie), Robin Louche (SMVE Performance)… Plus d’infos en cliquant là.
Raphaël Carbonneau, un archi qui réagit
Réagissant à notre article exclusif du 4 novembre sur les 118 propositions des Acteurs du logement, rapport publié par Altémed, Raphaël Carbonneau, architecte-urbaniste basé à Montpellier, déclare : « L’architecture n’est pas le problème, mais au contraire la solution, précisément où la production de logement doit transiter d’un modèle d’investissement à un modèle d’habitat. On ne peut que déplorer la ligne éditoriale sous-jacente au travers de ces propositions qui risquent hélas, de ‘médiocriser’ la production urbaine. L’essentiel de ces fiches reposent sur une approche protocolaire, compliquée, conventionnée, subventionnée, conditionnée, réglementée, etc… Les démarches s’alourdissent au lieu de se simplifier et on imagine bien mal en quoi cela pourrait fluidifier la production, raccourcir les délais, et libérer urgemment du foncier (…). Ces mesures posent aussi une question politique : comment encourager un marché (immobilier) sans pour autant le déréguler ? » La réaction intégrale à lire en cliquant ici.
> Pour obtenir les 118 propositions des Acteurs du logement, contactez-nous sur hvialatte@gmail.com et amelie@agencehv.com
Plus de À l’affiche
Jean-Louis Borloo, à Béziers
L’ex-ministre de l’Écologie, de l’Environnement et du Développement durable, et ex-maire de Valenciennes, donnera le 12 décembre à Béziers (théâtre municipal) une conférence sur le thème « Comment sortir de la crise ? », à partir de 18h. Il échangera sur scène avec Robert Ménard, maire SE de Béziers et président de l’agence d’attractivité Pulse.
Robin Rivaton, FPI Occitanie Méditerranée
L’économiste Robin Rivaton sera l’invité des vœux 2025 de la Fédération des Promoteurs Occitanie Méditerranée (président : Thierry Iacazio), le 17 décembre au Domaine de Verchant. Démarrage prévu autour de 18h30.
Béatrice de Rivet, Cenareo
Elle est nommée directrice marketing et communication de Cenareo, entreprise basée à Labège (31), spécialisée dans les logiciels d’affichage dynamique, lit-on dans un communiqué de presse du 7 novembre. Il s’agit d’une création de poste. Béatrice de Rivet était chargée de mission chez Femmes@Numérique (Paris) depuis décembre 2023. Par ailleurs, Cenareo réalise de la gestion de projet vidéo et du pilotage de flotte d’écrans au service de campagnes publicitaires. L’entreprise accompagne notamment Boulanger, Etam ou encore Nespresso. Elle emploie 70 collaborateurs pour un CA 2023 de 7 M€.
Une nomination ou élection à nous transmettre ?
Les Indiscrétions protège ses sources d’information. En lui communiquant une information, vous avez la garantie d’un traitement fiable, rigoureux et objectif.
La rédac’ se mouille
On aime
La fidélité et la fluidité des clients d’Agencehv. Une mention spéciale pour le magazine « Signature » de Profils Systèmes, première collaboration – 10 ans déjà, depuis 2014 – sur notre activité rédactionnelle hors-presse. Le 9e « Signature », tout juste sorti, nous a amené sur des chemins variés : « Quand Cannes fait son cinéma… côté architecture », « Au pied des Alpilles, la nouvelle vie d’un ancien mas agricole », « Cette pergola qui magnifie l’hôtel Paradisu en Corse », « L’art urbain de Sunra au cœur de Montpellier », « Antoine Dufilho, sculpteur de vitesse », « ALUVY révolutionne la cuisine d’extérieur »…
On repart avec le même enthousiasme sur un nouveau « Signature » (le 10e), sur des sujets lifestyle, architecture, design et culture.
Plus à lire sur notre post LinkedIn en cliquant là.
On n’aime pas
Les journalistes qui utilisent leur statut, pendant une conférence de presse, pour porter des combats militants et intéressés, servant leurs seuls intérêts personnels, au détriment d’un débat d’idées honnête. Ainsi, lors d’une conférence de presse de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, le 14 novembre, un confrère interpelle l’élue, en affichant sans gant son opposition au projet de viaduc ferroviaire dans le secteur de la Gardiole. Ouvrage prévu par SNCF Réseau sur le tracé de la future ligne nouvelle Montpellier-Perpignan. « On pourrait supprimer ce viaduc, et ne faire passer que les trains de fret sur la ligne nouvelle », ose-t-il. Réponse un peu lassée de la présidente de l’exécutif régional : « Le projet est ‘Dupé’ (a fait l’objet d’une déclaration d’utilité publique). La ligne nouvelle sera mixte, fret et grande vitesse. Les gens veulent gagner du temps. »
La conférence de presse terminée, le confrère nous concède habiter dans le secteur du viaduc, et y être personnellement hostile. Pourtant, c’est beau, un viaduc. Regardez Millau. Et puis, la maison individuelle de mon confrère, elle a bien elle aussi porté préjudice à la nature, si on pousse le raisonnement jusqu’au bout.
Décodage
On perce le coffre-fort
ICC : France Télévisions investit 33 M€ dans le doublement de ses studios à Vendargues
Un si grand soleil, Tandem, Les Pennac(s), Prière d’Enquêter… France Télévisions tourne déjà plusieurs feuilletons dans la région de Montpellier, depuis l’ouverture de ses studios à Vendargues, en 2018. Cet ancrage méditerranéen est confirmé ce 15 novembre, avec la pose de la première pierre du chantier de doublement des actuels studios. « Nous avons la volonté d’accompagner au mieux l’audiovisuel en Occitanie », déclare ainsi Delphine Ernotte, PDG du groupe audiovisuel public, à l’occasion du lancement du chantier d’extension de V Studios, ce 15 novembre.
Le coût de cette extension est chiffrée à 33 M€, dont 6 M€ de subventions de France 2030. « Le reste, nous le trouvons auprès des banques ou en fonds propres », précise Delphine Ernotte, actuellement candidate à sa réélection à la tête de France Télévisions. La première phase des travaux verra la construction de deux bâtiments comprenant quatre plateaux de tournage de 300 à 800 m2, ainsi que 8.000 m2 de stockage, trois espaces de restauration et 2.500 m2 de backlot. Le site actuel couvre 16.000 m2, avec quatre plateaux de tournage, de la post-production ou un atelier de peinture.
12.000 emplois en Occitanie. Après l’obtention du permis de construire en août dernier, c’est un peu plus d’une année de chantier qui démarre, pour une livraison espérée en janvier 2026. Ces studios de production font partie des lauréats de l’appel à projet « La Grande Fabrique de l’image », lié au plan de relance économique France 2030. Ils font partie des onze projets retenus en Occitanie. « France 2030 engage 52 M€ de subventions sur les projets lauréats en Occitanie. C’est le quart de la somme au niveau national, et cela fait de l’Occitanie la deuxième région, derrière l’Île-de-France », lance Fabrice Casadebaig, conseiller national de la stratégie ICC (Industries Culturelles et Créatives) au Secrétariat général pour l’investissement. Il estime qu’un euro investi sur un tournage génère 7,6 € pour l’économie locale. Pour Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, « dans les ICC, depuis 2017, nous avons plus que doublé le nombre d’emplois, passant de 5.000 à 12.000. Plus de 500 entreprises travaillent dans l’audiovisuel en Occitanie ».
Delafosse : « En 2008, avec Chabrol, on ne savait pas faire ». « Cette pose de première pierre me ramène 16 ans en arrière, en 2008, dans mon bureau d’élu à la culture à la Ville de Montpellier. Le cinéaste Claude Chabrol était venu me voir pour tourner son dernier film, Bellamy, à Montpellier. On ne savait pas faire… Aujourd’hui, avec les studios France TV, nous devenons un pôle majeur de l’audiovisuel français. Dans le cadre de l’appel à projet ‘La Grande Fabrique de l’image’ lancé par France 2030, il y a 11 lauréats en Occitanie, et 8 se trouvent dans la métropole de Montpellier ! ». Côté mobilités, l’élu ajoute : « Je suis aussi fier de me dire que la (future) ligne de bus tram empruntera la ligne ferroviaire désaffectée qui passe juste derrière le terrain où nous nous trouvons actuellement, et que les acteurs et techniciens de ces studios pourront accéder au centre-ville de Montpellier en moins de 15 minutes. »
En 2023, les productions accueillies au sein de V Studios ont généré 63.000 jours de travail pour 2.500 comédiens ou techniciens. Environ soixante métiers participent à cet écosystème. À lire aussi : M6 choisit Montpellier au détriment de La Ciotat, Les Indiscrétions du 9 septembre, en cliquant ici
Les traiteurs dégustent
Sale temps pour les traiteurs à Nîmes. Après Jules Traiteur, liquidée il y a deux ans, c’est au tour de La Reine Toquée de mettre la clé sous la porte. Des PME qui avaient leurs entrées dans des lieux réputés comme le Musée de la Romanité, l’Usam (hand), les concessions automobiles… Mais qui n’ont pas résisté à une guerre des prix. Dans l’Aude, le traiteur Bruni (Lézignan-Corbières) a mis la clé sous la porte, liquidé le 12 novembre.
Les défaillances de PME s’accélèrent
Le rythme des défaillances de PME s’accélère, et touche des sociétés parfois fondées il y a des décennies. Tour d’horizon by Les Indiscrétions : Colizen (transport de marchandises, Toulouse), en redressement judiciaire (RJ) depuis le 31 octobre ; Peinture Haute Voltige (peinture industrielle, L’Union – 31), créée en 1976 et ayant réalisé en 2022 près de 7 M€ de CA, est liquidée le 31 octobre. Dans l’Hérault, Société Nouvelle Zonca (menuiserie métallique et serrurerie, Fabrègues – 34) est en RJ depuis le 4 novembre, emboîtant le pas à NG Promotion et Ferrer Sud (Les Indiscrétions du 21 octobre, lire en cliquant là). Dans le Gard, Athezza (meubles et articles de décoration, Uzès – 30), fondée en 1992, est en RJ depuis le 2 octobre. Maison Pichon (poterie fine, Villeneuve-lès-Avignon – 30) est aussi en RJ depuis le 2 octobre. Andine Promotion (ingénierie, conception technique et architecturale, réalisation clés en mains, maîtrise d’œuvre), à Gallargues-le-Montueux, est en RJ depuis le 11 septembre. Cévennes Matériels (Saint-Hilaire-de-Brethmas, CA 2023 : 3,3 M€), en RJ, fait l’objet d’un plan de cession auprès de Charrière Distribution (jugement du 22 octobre). À Montpellier, la société de biotechnologie pharmaceutique Medesis Pharma (Baillargues – 34) est placée en RJ le 14 novembre (avec période d’observation jusqu’au 29 mars).
CPER : le volet mobilités en consultation publique
Jusqu’au 16 décembre, le volet mobilités du Contrat de Plan État-Région (CPER) est soumis à la consultation du public, avant d’y être intégré par avenant, indique la préfecture de région Occitanie le 13 novembre. Ce volet « fixera les investissements en faveur des mobilités et infrastructures de transport dans la région pour la période 2023-2027 ». L’État et la Région Occitanie ont signé le 1er décembre 2022 un nouveau CPER pour la période 2021-2027. Le protocole d’accord prévoit 1,5 Md€ en faveur des mobilités en Occitanie, dont 656 M€ investit par l’État et 532 M€ par la Région. Ces investissements concernent le développement des services express régionaux métropolitains (Serm), la modernisation du réseau ferroviaire structurant, la régénération des lignes de desserte fine du territoire, la mise en accessibilité des gares aux personnes à mobilité réduite, le développement du fret ferroviaire et des véloroutes, et la modernisation du réseau routier national. Sur ce montant, « plus d’1 Md€ sont investis en faveur du transport ferroviaire de voyageurs et de marchandises, des Serm de Toulouse et de Montpellier, et des véloroutes ». Les investissements liés aux lignes à grande vitesse (deux en Occitanie : Bordeaux-Toulouse et 1re tranche de Montpellier-Perpignan) relèvent d’un cadre hors CPER.
Les Halles Biltoki de Béziers ouvrent leurs portes
Après un an de travaux, les Halles Biltoki de Béziers (co-fondateurs : Bixente Alaman, Xabi Alaman, Romain Alaman et Jérôme Lesparre) ont réouvert leurs portes le 15 novembre. Expert en rénovation et redynamisation des halles, Bilotki, dont le siège social se situe à Anglet (64), est à l’origine de 13 halles en France. Dans les halles biterroises : 24 commerçants indépendants locaux, comme le Mas des Frangins (producteur d’huîtres & écailler), la Crémerie Biterroise (fromager), ou encore, les Jajalogues (caviste & bar à vins).
La région Occitanie, en bonne voie vers la réindustrialisation
Neuf sites industriels d’Occitanie figurent parmi les 100 plus grands de France et 4 pôles de compétitivité se trouvent en région Occitanie, rappelle le 14 novembre les résultats d’une étude sur la réindustrialisation menée par Bpifrance Le Lab (président : Nicolas Dufourcq), dans un communiqué à lire ici. Selon celui d’EY sur l’Attractivité de la France, la région capte 9 % des Investissements Directs Etrangers accueillis par le pays en 2023, comme Evotec dans la pharmaceutique et Astroscale dans l’aérospatial à Toulouse. Dans le baromètre industriel de la DGE, 16 ouvertures nettes de sites industriels ont été recensées en 2023, parmi lesquelles Wood Building Industry dans les bâtiments en bois à Saint-Privat-des-Vieux (30), et Plasticlean dans le recyclage de films plastiques maraîchers à Vendargues (34).
La région compte également 25 zones d’emploi industrielles : larges zones foncières (626 ha), larges zones économiques (324 ha), axes autoroutiers, aéroports, ports majeurs, facilitant le transport des marchandises, le commerce maritime, la pêche et le tourisme. 53 % des zones d’emploi de la région sont couvertes par le dispositif Territoires d’Industrie, et 227 start-ups industrielles ont leur siège en Occitanie depuis 2023.
Perpignan (66), un projet de rénovation du Quartier Saint-Jacques
117 M€ investis dans la construction de 181 logements neufs, destinés en priorité aux habitants du Quartier de Saint-Jacques à Perpignan. C’est ce que nous apprend le 15 novembre la mairie de Perpignan (maire : Louis Aliot), dans un communiqué à lire ici. Objectif : changer l’image du Quartier Saint-Jacques pour lutter contre l’habitat indigne. Début des travaux dès ce mois de novembre et livraison de 36 logements prévue pour le premier semestre 2026. Pose de la première pierre le 2 décembre à 16h.
Handicap : Handi’Job propose 450 offres d’emploi adapté à Montpellier et Béziers
Ce 19 novembre à Montpellier, ce 21 à Béziers : les 14e salons pour l’emploi Handi’Job, qui s’inscrivent dans le cadre de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes handicapées, vont proposer 450 offres d’emplois (300 à Montpellier et 150 à Béziers). Co-organisé par l’APSH34 – Cap Emploi et France Travail, le forum « prône l’égalité des droits et des chances mais également la participation et la citoyenneté des personnes en situation de handicap », indique Cap Emploi. Thèmes abordés dans les ateliers : Sensibilisation des employeurs aux situations de handicap, avec mises en situation ; Santé mentale : de quoi parle-t-on ? ; Maintien en emploi ; Dispositifs de prise en charge de formation (POEI et immersion facilitée). Parmi les exposants : 80 entreprises, 20 organismes de formation, des institutionnels (Département de l’Hérault, Montpellier Méditerranée Métropole, Centre de Gestion qui sert de ressources humaines pour les collectivités locales qui ont moins de 100 agents).
Le message aux lecteurs des Indiscrétions ? « On ne recrute pas une personne en situation de handicap pour respecter un quota de 6 %, explique Aurélie Vidal, (chef de service à l’APSH 34 / Cap emploi 34). Ces personnes permettent d’élargir le sourcing, ce qui est utile en période de difficultés de recrutements dans de nombreux secteurs. » « Par ailleurs, nos services sont gratuits pour les entreprises, complète Richard Durbiano, coordinateur de la relation entreprise. Nous sommes là pour aider les entreprises dans leurs process de recrutement de personnes en situation de handicap, par exemple pour des aménagements de postes (recherche de fournisseur de siège ergonomique, ou autre). Il y a des choses que l’on peut faire et d’autres pas, des points que l’on peut compenser, ou pas. Notre rôle est de présélectionner les candidats, en prenant en compte les contraintes sensorielles, psychologiques, cognitives… ».
Dimension RSE. Recruter un travailleur en situation de handicap « joue aussi dans la marque employeur et les actions RSE », analyse Aurélie Vidal. Dans ce contexte, « la démarche de recrutements de profils diversifiés est importante. Mais le handicap est toujours quelque chose de peu connu, la différence fait peur, et la démarche n’est pas toujours simple pour les entreprises : seules 29 % des entreprises de plus de 20 salariés atteignent le quota de 6 % ».
McDo et Lidl ouvrent la voie. Parmi les employeurs héraultais qui jouent le jeu, des grands comptes « avec une démarche proactive : McDo, bien au-dessus des 6 %, ou encore Lidl, qui a changé ses process de recrutement pour les handicapés. Côté PME, Sud Fromage vient par exemple de recruter un magasinier ».
Le processus de recrutement, à travers le prisme de la rencontre et de l’échange, « permet de lever les freins liés à l’accessibilité, l’adaptation aux postes de travail, et le regard de l’autre ».
L’APSH34 (budget annuel : 43 M€) est composée de 800 salariés œuvrant pour l’accompagnement de personnes en situation de handicap et de vulnérabilité. La structure est composée de 38 établissements principalement médico-sociaux, mais aussi de services en lien avec l’emploi (Cap Emploi Hérault, Plateforme Emploi Accompagné,…).
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Six startups distinguées lors des lauréats de Capitole Angels
À l’occasion de la cérémonie de remise des prix des lauréats de Capitole Angels (président : Pierre Carli), le 14 novembre à La Cité à Toulouse, six startups sont récompensées, apprend-on dans un communiqué (à croquer ici). Dans le détail : Take Air (Toulouse – 31 ; dirigeant : Benjamin Vigneau), qui propose un accompagnement pour la stratégie carbone des entreprises, obtient le prix de la décarbonation ; Hector le Collector (Toulouse ; dirigeant : Quentin Saieb), spécialisé dans la collecte des biodéchets, reçoit le prix de la démarche responsable ; Wemet (Toulouse ; dirigeant : Samuel Dassa), qui propose une carte de visite connectée, remporte le prix de la croissance ; Oppi (Castelnau-le-Lez – 34 ; dirigeant : Hansel Schloupt), marque de jouets, décroche le prix de l’innovation d’usage ; Watertracks (Lattes – 34 ; dirigeant : Raphaël Gaillard), spécialisée dans les opérations subaquatiques robotisées à petite et grande profondeur, reçoit le prix de l’innovation technologique ; et Zebrys (Toulouse ; dirigeant : Christophe Genolini), qui propose des formations spécialisées pour répondre aux besoins de la recherche médicale, remporte le prix de la résilience. Depuis sa création en 2007, Capitole Angels, réseau de business angels en Occitanie Ouest, a soutenu 57 start-ups à travers 94 opérations, soit un investissement global de 8,9 M€.
Sauvian va accueillir un parc de loisirs indoor
Occita’fun : c’est le nom du parc de loisirs indoor multi-activités qui va s’installer à Sauvian (34), entre Béziers et Sérignan, indique un communiqué de presse du Fonds Tourisme Occitanie du 7 novembre. Ce projet s’implantera dans une zone de loisirs comprenant des terrains de sport, de padel et une école de cirque. Occita’fun proposera, entre autres, une salle d’action game, deux salles de quiz et une salle de laser game. Xavier Moraga et Pierre Duhamel, porteurs de ce projet, sont accompagnés par le Parc Univerland, situé à Journiac (24), dans le Périgord. Ce parc sera ouvert toute l’année.
Le nouveau parc est soutenu par le Fonds Tourisme Occitanie, créé par la Région Occitanie, avec l’appui de la Banque européenne et des cinq caisses régionales du Crédit Agricole. Ce fonds est destiné à des porteurs de projets d’investissement touristique en Occitanie.
Le Japon, 3e investisseur étranger en Occitanie, à l’honneur jusqu’au 23 novembre
« Le Japon est le 3e investisseur étranger en Occitanie. Les investisseurs japonais font peu parler d’eux, mais sont très efficaces. Le club ‘Occitanie Japon’, lancé lors de la dernière coupe du monde de rugby, fonctionne très bien, y compris pour ouvrir des possibilités d’export au Japon. Nous incitons les entreprises régionales qui ont un intérêt au Japon à s’adosser aux entités nippones déjà présentes, pour s’acculturer et nouer des partenariats technologiques », confie aux Indiscrétions Jalil Benabdillah, vice-président de la Région Occitanie délégué à l’économie, l’emploi, l’innovation et la réindustrialisation, alors que la région accueille jusqu’au 23 novembre la Quinzaine du Japon en Occitanie.
Coorganisé par l’ambassade du Japon en France, la Région Occitanie et la Fondation Groupe Dépêche, l’événement entend renforcer et développer les relations franco-japonaises dans les domaines de l’économie, de la culture ou de l’enseignement. Hiroshi Kitagawa, consul du Japon à Marseille, était ainsi en visite, ce vendredi 15 novembre, dans le Gard. Au cours de son déplacement, il s’est rendu dans les locaux de plusieurs entreprises japonaises installées dans le département. D’abord chez Asics (vêtements et chaussures de sport) à Garons, puis Sakata (semences potagères et florales) à Uchaud. « Ces présences créent un terreau fertile pour de nouvelles entreprises japonaises qui souhaiteraient s’implanter dans la région », souligne Jalil Benabdillah.
Quand le Japon a tué la filière soie en Cévennes. Cette année, la filière de la soie, emblématique du passé industriel des Cévennes, est mise à l’honneur, avec pour thème « La soie, un fil tendu entre l’Occitanie et le Japon », porté par l’association « Cévennes en Soie ». Sericyne, PME productrice de soie à Monoblet et à Boisset-et-Gaujac, travaillant pour des grands noms du luxe français, a été visitée.
Pendant deux semaines, le département du Gard accueille des animations et événements liés au pays du Soleil Levant. La Quinzaine du Japon est marquée par la diffusion du film japonais Madame Soie Cévennes, tourné entre le Gard et l’Ardèche. Ce documentaire met en lumière la filière séricicole, en présence du réalisateur, Koichi Sato, de Kiri Ishizawa, interprète japonaise, et de Michel Costa, vice-président de l’association « Cévennes en Soie ». Comme un clin d’œil à une histoire jadis douloureuse. « Ce qui a tué la soie dans les Cévennes, c’est l’invention japonaise. Les Japonais ont remonté la filière chez eux, développant là-bas la marque ‘Soie Cévennes’ », rappelle Jalil Benabdillah. « Il existait auparavant une criée à la soie au centre de Nîmes, que j’ai connue dans mon enfance », glisse Patrice Canayer, conseiller régional en charge du rayonnement et de l’attractivité de l’Occitanie.
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Du côté de Saint-Hippolyte-du-Fort, le musée de la soie accueille une exposition de kimonos jusqu’au 4 janvier. À Saint-Jean-du-Gard, le lycée professionnel hôtelier Marie-Curie propose un déjeuner japonais, le 19 novembre, tandis que la médiathèque de Saint-Christol-lez-Alès reçoit une exposition de bonsaï. Dans l’Hérault, Horiba vient de fêter ses 40 ans d’implantation à Montpellier, où elle emploie environ 400 salariés, et le Japon est présent à Toulouse dans la filière du new space. Yannick Lintz, présidente du musée national des Arts asiatiques Guimet, est la marraine de cette Quinzaine 2024.
Cinq associations lauréates de l’appel à projets occitan Énergie Solidaire
Dans le cadre de l’appel à projets lancé par Énergie Solidaire Occitanie, soutenu par la Région Occitanie, 5 associations occitanes sont retenues pour leurs projets de lutte contre la précarité énergétique, apprend-on dans un communiqué du 12 novembre (à croquer ici). Les associations concernées :
- Terres de Liens Midi-Pyrénées (Aveyron), qui œuvre pour acquérir des terres agricoles afin d’installer une nouvelle génération paysanne sur des fermes en agriculture biologique, reçoit 40 k€.
- Soliha Méditerranée (Nîmes, Gard) obtient une enveloppe de 45 k€ pour sa lutte contre l’habitat indigne et le sans-abrisme. Par ailleurs, elle contribue notamment à la réhabilitation de l’habitat existant au service des collectivités locales, des maîtres d’ouvrages public et particuliers.
- Association Écorce (Foix, Ariège), qui informe et sensibilise le public aux enjeux de la transition écologique dans le bâtiment à travers diverses actions (visites de maisons écologiques, rénovations, écoconstructions ; conférences-débats sur le bioclimatisme, l’énergie, les matériaux…), reçoit 21,7 k€.
- Carcassonne Agglo (Aude) perçoit 30 k€ pour son dispositif « Territoire Zéro Exclusion Energétique », qui apporte à certains ménages en grande précarité un accompagnement plus conséquent en termes de rénovation énergétique (montage de dossiers de subventions, recherche des artisans, visites de chantier, apprentissage des écogestes…).
- Service d’Entraide Protestant (La Grand-Combe, Gard) obtient 40 k€. Cette association mène notamment une action collective sur le thème du logement et de l’énergie, et propose : conseil, médiation, diagnostic à domicile, atelier collectif, prêt de vélo à assistance électrique
Blagnac (31) : lancement d’une concertation pour l’aménagement du quartier Andromède
Une concertation publique est lancée ce 18 novembre jusqu’au 31 décembre afin de préparer la phase 3 de l’aménagement du quartier Andromède, situé sur les communes de Beauzelle et Blagnac, annonce Toulouse Métropole (ici). Les travaux d’aménagement de la 3e phase, menés par Oppidea pour Toulouse Métropole, concernent la ville de Blagnac. « Environ 1.600 nouveaux logements, 1 750 m² de commerces et services et un équipement public seront construits à partir de 2028 sur 52 hectares, dont 8 ha de parc aménagé et plus de 25 ha d’espaces naturels protégés et conservés. Cette 3e phase du projet s’inscrit dans une vision à long terme, avec une finalisation prévue pour 2038 », pose Toulouse Métropole, présidée par Jean-Luc Moudenc.
Anti-gaspi : PimpUp lève 1,7 M€ pour devenir l’e-supermarché des produits moches
Sauver du gaspillage, dès le stade des fournisseurs et des producteurs, des fruits biscornus, légumes trop gros, produits frais à consommer rapidement, boissons au packaging abîmé, produits laitiers ou articles d’épiceries, en les proposant à prix cassés aux consommateurs. C’est le credo de la startup montpelliéraine PimpUp, incubée au BIC de Montpellier Méditerranée Métropole.
Pour répliquer un modèle éprouvé avec succès, depuis deux ans, à Montpellier, Marseille et Toulouse, la foodtech lève 1,7 M€ auprès de plusieurs investisseurs privés, parmi lesquels Denis Fayolle, Marc Batty et Thomas Arnaudo, cofondateurs respectifs de La Fourchette, Dataiku et 900.care. L’annonce a été fait en exclusivité dans Les Échos, ce 14 novembre. Et Manon Pagnucco a relayé avec efficacité l’info sur LinkedIn, où on a pu constater que PimpUp bénéficie d’une notoriété à toute épreuve (son post ici).
Objectifs pour la jeune pousse née début 2021 : étendre le modèle à l’échelle nationale d’ici à deux ans, en lançant son service dans quatre nouvelles métropoles, puis à d’autres pays européens à partir de 2027, pour sauver à terme « un million de tonnes de nourriture chaque année », glisse Anaïs Lacombe, cofondatrice de PimpUp avec Manon Pagnucco – toutes deux sont ingénieures de formation, et âgées de 26 ans. En 2024, 500 tonnes de nourriture auront été évitées, auprès de 150 producteurs et fournisseurs. Pour le fonctionnement des centres de préparation de commandes, les ESAT (établissements ou services d’aide par le travail) sont priorisés : La Croix-Rouge insertion à Montpellier, Andes à Marseille, Terridors à Toulouse.
De 10 à 200 références. PimpUp veut aussi étendre les produits référencés, en passant d’une dizaine aujourd’hui à plus de 200 dans deux ans (crèmerie, protéines, épicerie…), pour devenir un supermarché en ligne de « produits moches ou en surstock, sourit Manon Pagnucco. Nous voulons être pratiques comme un supermarché, et écologiques comme un marché. Les lois vont aller dans notre sens ». PimpUp a développé pendant trois ans une solution digitale sur abonnement, pour valoriser des invendus alimentaires, qui seraient jetés ou sous-valorisés avant même d’être distribués. La technologie combine plusieurs paramètres : gestion des commandes, abonnement des clients, envoi sous les bons formats, optimisation des tournées, notifications des clients relatives aux livraisons, ERP opérant le lien entre des centaines d’acteurs différents, du fournisseur au point-relais.
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À terme, PimpUp cible « une personnalisation des commandes pour chaque client, en fonction du stock disponible des fournisseurs ». La technologie permet aussi aux fournisseurs « de valoriser de façon ponctuelle ou régulière leurs stocks, via une solution clé en main, leur libérant du temps. Nous pouvons prévoir à six mois le nombre de commandes, et ainsi expliquer aux fournisseurs ce qu’on peut absorber sur le plan logistique ».
Le marché est conséquent : d’après l’Ademe, sur les 10 millions de tonnes de nourriture gaspillées chaque année en France, plus de la moitié survient avant l’arrivée de la nourriture en magasin. Chaque semaine, les clients de PimpUp reçoivent des paniers composés principalement de fruits et légumes à partir de 10 euros. Le client type est « plutôt urbain, âgé de 30 à 40 ans, sensible aux enjeux environnementaux », relève Manon Pagnucco. PimUp emploie 12 salariés et réalisera cette année un chiffre d’affaires d’1 million d’euros. La rentabilité est espérée à l’horizon 2026. L’équipe doit doubler de taille d’ici à fin 2026. Différents profils sont recrutés : partenariats avec les entreprises, tech / data, opérations logistiques, sourcing et achats.
Toulouse : Makina Corpus Territoires lance une plateforme dédiée à la récupération d’eau de pluie
Makina Corpus Territoires, filiale toulousaine de Makina Corpus experte en solutions numériques, lance Récolt’Ô, une plateforme dédiée à la récupération d’eau de pluie, annonce l’entreprise dans un communiqué du 14 novembre. Objectif : aider particuliers, professionnels et collectivités à dimensionner leurs cuves en fonction de la toiture, de la pluviométrie locale et des besoins en eau. Cela permet de « réduire de 32 à 44 % la part d’eau potable consommée par les foyers pour des usages ménagers en s’appuyant sur la récupération d’eau de pluie. Les mousseurs sont complémentaires pour réduire la consommation d’eau potable issue des robinets et de la douche », assure la filiale toulousaine, qui emploie 12 collaborateurs et réalise 650 k€ de CA en 2023.
Le biterrois Dev’Enr obtient 10 M€ pour accélérer sur l’énergie solaire
Producteur d’énergie renouvelable basé à Béziers, Dev’EnR (président : Stéphane Bozzarelli) obtient un financement RCF (crédit renouvelable) de 10 M€ destiné à financer la construction de nouvelles fermes photovoltaïques et le développement de projets solaires en cours, annonce l’entreprise dans un communiqué du 14 novembre. Ce crédit renouvelable, octroyé par le Crédit Agricole et la Caisse d’Épargne, offre à Dev’EnR une flexibilité financière pour accélérer sa croissance. Employant 50 collaborateurs et exploitant 16 centrales photovoltaïques, Dev’EnR prévoit une puissance installée de 100 MWc d’ici 2027. À (re)lire dans Les Échos « Energie solaire : Dev’EnR lève 12,5 millions pour monter en puissance » (mai 2023).
Viticulture : la Bergerie du Capucin inaugure sa nouvelle cave de vinification
La Bergerie du Capucin, exploitation viticole de 15 hectares de vignes (dont 11 classés en Pic Saint-Loup) basée à Lauret (34) dirigée par Guilhem Viau, vient de mettre en service, lors des vendanges 2024, sa cave de vinification, au milieu d’une parcelle de syrah, apprend-on ce 15 novembre. L’inauguration est prévue le 7 décembre, lors d’une journée portes ouvertes. L’occasion de déguster les cuvées (les 100 pas du berger, Dame Jeanne, Larmanela), en attendant de prochaines activités œnotouristiques.
Matériaux locaux. Le bâtiment de 800 m2 comprend un chai de vinification, un chai à barriques, un espace de stockage et un espace d’accueil au public. Il est réalisé en matériaux locaux : murs en pierre issus de la carrière de Beaulieu et bois de Lozère. Il est doté en outre d’une centrale photovoltaïque en toiture, qui permet au domaine d’être autonome en énergie (production annuelle de 220 MWh).
Montage financier. L’investissement, de plus de 2 M€, est financé par emprunt bancaire et par l’ouverture du capital de la société à un actionnaire. Il est également éligible à des subventions européennes, via le programme Viti Investissement de France Agrimer, et à des subventions du Département de l’Hérault.
ENR : 331 panneaux solaires installés sur le centre technique de Calvisson (30)
La commune de Calvisson (Gard), en partenariat avec l’association Énergie Citoyenne de Calvisson et la coopérative ACTTE, achève la première phase de son projet solaire citoyen, annonce la coopérative un communiqué du 14 novembre (lire ici). Sur le toit du centre technique municipal, 311 panneaux solaires ont été installés pour une production annuelle de 155 MWh. Une seconde installation est prévue pour le printemps 2025 sur le toit de la Maison des sports et des loisirs. « La production des deux toits assurera alors environ 27 % du besoin en électricité de 9 bâtiments communaux. Le surplus sera vendu à EDF », glisse ACTTE. À (re)lire dans Les Échos « Gard : Calvisson expérimente l’autoconsommation collective » (décembre 2023)
Arkolia lance une 3e campagne de financement participatif pour son programme “Hurricane”
Arkolia (président : Jean-Sébastien Bessière, directrice générale : Katia Sigaud) ouvre une 3e campagne de 2,6 M€ pour le financement participatif de son programme de centrales solaires “Hurricane”, apprend-on ici. Une campagne qui permettra la construction de trois centrales au sol, qui s’ajouteront aux 1.188 centrales photovoltaïques déjà financées via la plateforme Lendosphère. Un moyen tant pour l’entreprise que pour les locaux (riverains, individuels, collectifs) d’investir dans la transition énergétique. Arkolia, basé à Mauguio (34), emploie 230 salariés pour un CA de 190 M€ en 2023.
Plus de décodages
Vague de suppression de postes chez Auchan
Suite à l’annonce de la suppression de 2.389 postes en France par Auchan ce 5 novembre, deux CSE (comité social et économique) se sont tenus le lendemain avec les directions des magasins de Pérols (34) et de Perpignan (66). 39 postes devraient être supprimés en Occitanie-Est : 13 à Perpignan, 10 à Béziers, 8 à Sète et 8 à Pérols selon France 3. Côté ouest, le flou est total, « les chiffres ne sont pas encore connus pour l’ex Midi-Pyrénées », souffle aux Indiscrétions Hervé Louboutin, délégué commerce à la CGT. Si quatre hypermarchés Auchan sont menacés de fermeture à l’échelle nationale, aucun n’est concerné en Occitanie. De son côté, la FGTA-FO (fédération générale des travailleurs de l’alimentaire – force ouvrière) « revendique une nouvelle fois la mise en place en urgence du comité de filière dédié au commerce. Les emplois de la grande distribution ne doivent pas devenir des emplois de passage au détriment des qualifications et des compétences des salariés », explique-t-elle dans un communiqué de presse.
Hérault : Lodève retenue pour le programme « Quartiers de demain »
La commune de Lodève (Hérault, maire : Gaëlle Lévêque, PS, 7.500 habitants) fait partie des 10 communes françaises retenues pour le programme « Quartiers de demain », dispositif qui soutient des actions de transition écologique dans des quartiers prioritaires, lit-on dans un post LinkedIn de la Communauté de communes Lodévois et Larzac. C’est la seule commune d’Occitanie sélectionnée. Porté par le groupement d’intérêt public européen, le programme vise à aménager des berges, notamment pour faire face aux crues, et réhabiliter le bâti patrimonial dans le centre-ville de la commune. Les premières études seront financées par l’État, alors que la Ville s’occupera de financer les travaux.
Pêche au thon rouge : l’Ifremer se félicite d’un « changement de culture »
« Il y a un changement de culture sur la pêche au thon rouge. Alors qu’avant, il fallait toujours pêcher plus, aujourd’hui, on ne cherche plus des quotas au maximum. Personne ne veut revenir aux années difficiles, où la ressource était en décroissance (années 2000-2010, note), relève Tristan Rouyer, chercheur à l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) à Sète (34). Je monte à bord des navires de pêche. Tout se fait en transparence, ce qui rend les choses très faciles. La gestion du thon rouge est une belle histoire de résilience, et crée un précédent favorable pour la suite. »
Sa vision du produit et du marché ? « Je pense que le thon rouge, un poisson d’exception, mérite mieux que 8 euros le kilo, son prix actuel sur le marché français. Les pêcheurs de thon rouge doivent être rétribués à un bon niveau. C’est un levier pour la pêche durable : si les pêcheurs gagnent bien leur vie, ils n’auront pas besoin de faire des campagnes trop longues, et de retourner souvent à la mer. »
> Bien plus à lire dans un nouveau magazine dédié aux produits de la mer, édité par une PME biterroise, à paraître en janvier. Conception graphique, gestion de projet et mise en page : Janvier. Interviews et rédaction : Agencehv. Nos dernières références de rédactions de contenus à lire en cliquant ici.
Un rapprochement entre les 4 salons nautiques d’Occitanie
Salon Nautique d’Automne au Cap-d’Agde, Les Nautiques de Port-Camargue, Salon international du Multicoque à La Grande-Motte, Les Occasion du Multicoque et du Refit à Canet-en-Roussillon : les 4 salons nautiques d’Occitanie amorcent un dialogue, pour coordonner leurs actions, apprend-on de source proche. Il était temps. « Quand on additionne la puissance des 4 salons nautiques d’Occitanie, nous sommes leader national, voire européen. Voir plus grand, c’est aussi la capacité à se fédérer. Mais, à ma grande surprise, les 4 responsables des salons nautiques ne se sont jamais rencontrés pour évoquer une collaboration et la façon de monter en puissance », souligne Patrice Canayer, conseiller régional délégué à l’attractivité et au rayonnement de l’Occitanie, lors des Rencontres du Développement de Terre de Camargue, le 31 octobre dernier à Port Camargue (Le Grau-du-Roi).
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Zoom
Une info passée au crible
2025 : dans les coulisses du budget de combat de la Région
Le projet de loi de finances 2025, plombé par le déficit public abyssal de 2024 de l’État, n’augure rien de bon pour les collectivités. On en parle dans « À l’affiche », côté Département de l’Hérault. On revient dessus en « Zoom », avec la Région Occitanie, après le point presse de Carole Delga, présidente de la collectivité et de Régions de France, ce 14 novembre à Montpellier.
Un budget de combat. Le budget de la Région sera voté le 13 février, après les conclusions d’un PLF 2025 bien fluctuant. Le débat d’orientations budgétaires sera voté le 19 décembre. Mot d’ordre : « Les économies de fonctionnement vont s’accélérer. Les prochains budgets seront concentrés sur trois priorités : Pouvoir d’achat, emploi et santé », martèle Delga.
La prudence est de mise : l’élue régionale souhaite maintenir une capacité de désendettement à un maximum de 8 ans (6,6 ans au 31 décembre, et plus de 7 ans prévu pour fin 2025) – « L’alerte est située à 9 ans, et je veux garder une marge de manœuvre en cas de catastrophe inattendue, liée aux impacts du réchauffement climatique ou à une situation sanitaire de type Covid ». Or, en 2025, la perte de recettes liée à des baisses imposées et non compensées est évaluée à 187 M€. Soit, en un exercice, presque l’équivalent des baisses de 2023 et 2024 cumulées (210 M€). Les coups de rabot frappent partout : – 22 M€ sur la stabilité de la TICPE, – 3,4 M€ sur le fonds de soutien Apprentissage, – 52 M€ sur la révision à la baisse du produit de la TVA, – 29,9 M€ de baisse de dotations de l’Etat…
Ce, alors que la Région « connaît une forte dynamique démographique (environ 40.000 nouveaux habitants chaque année), impliquant des investissements : lycées, formations, transports routiers et ferroviaires ».
Infrastructures ferroviaires : nouvelle stratégie d’investissement. La Région entend « ne plus compenser le désengagement de l’Etat sur le financement des infrastructures ferroviaires ». Si la réouverture de petites lignes comme Montréjeau-Luchon, Alès-Bessège et Rive Droite du Rhône, une « réflexion » est lancée pour les projets de réouverture de lignes Limoux-Quillan et Rodez-Séverac. La demande est faite à Bercy « de revoir le modèle hyper inflationniste de SNCF Réseau sur les coûts des péages ferroviaires ». La Région refuse la progression des tarifs de 8 % annoncée, selon elle, en 2025.
Par ailleurs, « nous suspendons la commande de nouveaux trains avec la Nouvelle-Aquitaine. Ce sont des budgets très lourds », déclare Carole Delga.
Pistes d’économies tous azimuts. Plusieurs pistes d’économies sont avancées : fusion des agences régionales, révélée dans Les Indiscrétions du 4 novembre (croquer ici), un gel des recrutements en 2025, une chasse aux doublons avec l’État (par exemple : entre Rénov’Occitanie et ma Prim’Rénov, soit 2 M€ par an), une rationalisation des participations aux organismes extérieurs (notamment l’EID, Entente Interdépartementale pour Démoustication du littoral). De nouvelles modalités d’interventions vont être définies auprès des communes et intercommunalités. « Les priorités diffèreront selon les départements. Par exemple, dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, les ouvrages hydrauliques et le soutien à la viticulture seront prioritaires », confie Delga.
Les participations régionales dans les organismes d’État, et les participations au bénéfice de l’État, seront « rationalisées ». La situation budgétaire de l’Etat est « préoccupante, et le travail parlementaire en cours nécessaires. Des efforts sont demandés aux collectivités. Les Régions seront responsables : on ne peut pas aller sur la pente très dangereuse de l’endettement sans fin du pays. C’est une question de souveraineté. Mais nous demandons un effort juste et proportionné. Aujourd’hui, il ne l’est pas. Les efforts demandés aux collectivités s’élèvent à environ 10 Md€. Nous demandons un rééquilibrage. Il n’est pas logique de demander un effort plus lourd aux collectivités locales. Les Régions ont investi 14 Md€ en 2023, soit 26 % de plus qu’en 2019, sans compensation de leurs dépenses de fonctionnement. Je ne peux plus continuer à endetter la collectivité. »
Fin des concessions autoroutières. Alors que les concessions régionales vont toucher à leur fin, l’élue demande « de réorienter les bénéfices des sociétés concessionnaires vers les mobilités décarbonées ».
Gare de Béziers : « Dépassionner tout ça ». Alors que Robert Ménard, président de Béziers Méditerranée, réclame une gare TGV nouvelle à Villeneuve-lès-Béziers, sous peine de retirer son financement à la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan prévue jusqu’à Béziers en 2034 (Les Indiscrétions du 12 novembre), Carole Delga répond : « Ce qui est prévu dans la déclaration d’utilité publique, c’est la modernisation de la gare nouvelle de Béziers, dans laquelle la Région investit 9,9 M€. Il faut dépassionner le sujet. Des consultations et enquêtes vont être lancées pour définir les caractéristiques du prolongement de la LNMP entre Béziers et Perpignan : si le projet doit être mixte (grande vitesse et fret) ou pas, le nombre de gares nouvelles, les modalités de raccordements au réseau existant…Pendant 5 ans, Ménard a défendu une desserte de la gare centrale à Béziers par la future LGV. Du côté de Narbonne, le maire, Bertrand Malquier, est plutôt favorable à un futur raccordement de la ligne nouvelle avec la gare centrale. Il faut dire que le nœud ferroviaire de Narbonne a évolué en dix ans, au point qu’on le surnomme ‘le spaghetti’. On ne fait pas ce qu’on veut sur le ferroviaire. C’est beaucoup plus contraint que le secteur routier. »
Climat des affaires. Interrogée sur le climat des affaires dans les entreprises, Delga redoute que la baisse des dotations aux collectivités « impacte le BTP ». L’hôtellerie-restauration est aussi sous surveillance, du fait de la baisse du panier moyen des consommateurs, « mais les situations diffèrent grandement entre établissements ». La filière spatiale est « en pleine restructuration européenne, sous l’impulsion du rapport Draghi. Des décisions sont en attente, pour retrouver une ambition européenne. Cela a des impacts concrets sur l’emploi à Thales, Airbus Defence and Space ». Avec l’élection de Trump aux États-Unis, le relèvement des droits de douane outre-Atlantique « aura un gros impact sur l’agroalimentaire, l’agriculture et la viticulture d’Occitanie ». Également sous surveillance, la filière automobile est « en pleine restructuration, même si l’Occitanie est moins concernée que d’autres régions ». Point positif relevée par l’élue : « Les énergies renouvelables. Les seuils donnés pour l’éolien flottant (futurs parcs commerciaux en Méditerranée, note) sont ceux que nous demandions ».
3 questions à
Petra Brotnei, Rectif 46
« Que mon exemple donne envie à d’autres femmes de rejoindre l’industrie ! »
Petra Brotnei dirige Rectif 46 (Gagnac-sur-Cère, Lot, CA 2023 : 730 k€), spécialisée dans les prestations de finitions de très haute précision sur des pièces pour l’aéronautique ou l’aérospatial, depuis près d’un an. À la tête d’une entreprise de mécanique industrielle, Petra Brotnei partage, en tant que grand témoin, son expérience à l’occasion de la première édition des Rencontres Inspirantes, organisées le 6 novembre par Réseau Initiative Occitanie en visio-conférence. « Trois questions à », la rubrique où le tutoiement est de rigueur.
Tu as repris l’entreprise Rectif46, il y a un an. Pour quelles raisons ?
Avant Rectif 46, j’étais technico-commerciale pour Mouneyrac, une entreprise de mécanique industrielle à La Feuillade (24). J’ai repris l’entreprise il y a une petite année avec l’aide de plusieurs acteurs. Voilà dix ans que je baigne dans l’industrie, et avec Rectif 46, je reprends une entreprise de mécanique, il y a une cohérence. Je ne me vois pas faire un autre métier. Nous comptons une dizaine de collaborateurs, dans une entreprise qui jouit d’un savoir-faire de 30 ans. L’ancien gérant, Julien Brugalières, cherchait à céder son entreprise. Il est venu vers moi car il voulait quelqu’un qui puisse maintenir l’emploi en local. J’ai toujours eu cette volonté d’entreprendre, et cette petite voix dans ma tête qui me dit de travailler pour moi-même, d’être mon propre patron. Je pense que c’était la bonne opportunité, au bon moment. Les prévisions annonçaient 745 k€ de chiffre d’affaires en 2024, mais nous allons certainement dépasser le million pour ma première année.
Comment s’est déroulée la passation ?
Il y a eu un accompagnement de trois mois et j’ai également bénéficié de l’aide de Réseau Initiative Occitanie. J’ai passé ce temps aux côtés de l’ancien gérant pour apprendre à connaître l’entreprises et les process à suivre. Depuis que je suis devenue gérante, j’ai recruté deux personnes, portant les effectifs à 10. Entre novembre 2023, j’ai obtenu un prêt à taux zéro (montant non communiqué, note) sans lequel je n’aurais peut-être pas pu reprendre l’affaire. Le regard d’autres chefs d’entreprises est précieux pendant ce laps de temps.
As-tu senti un défi supplémentaire en tant que femme ?
En tant que femme entrepreneure, nous avons tendance à nous poser beaucoup de questions. Nous devons toujours prouver davantage qu’un homme, surtout dans le milieu de l’industrie, majoritairement masculin. Ce sont des idées préconçues puisqu’en arrivant aux commandes de Rectif 46, j’ai découvert un milieu accueillant. J’espère que mon exemple donnera envie à d’autres femmes de rejoindre ce secteur ! J’ai repris un portefeuille client bien fourni, en le complétant avec des clients pour qui je travaillais auparavant. Le risque est moins important en reprenant une entreprise qu’en lançant sa propre activité. L’entreprise compte déjà des clients, ce qui nous sécurise financièrement.
Pour les mois à venir, l’agenda est complet et nous prévoyons d’investir dans une nouvelle machine à rectifier. Le projet qui me tient peut-être le plus à cœur pour le deuxième semestre 2025, c’est l’ouverture du centre de formation de rectification dans nos locaux pour recréer les compétences perdues au fur et à mesure des années.
La HV Touch
Conseil RP
Un conseil rédactionnel concis autant qu’utile. On reçoit souvent des communiqués relatifs à des signatures de partenariats ou conventions. Comme la chose qui intéresse les journalistes, c’est l’actualité (principe de base : ‘Quoi de neuf ?’), il faut mettre en avant ce que le partenariat ou convention va changer, très concrètement. En clair, expliquer ce que cette signature apportera demain, et qui n’existait pas hier. Quitte à faire des graphiques, des encadrés avant/après, pour que le journaliste comprenne, et que le bon message soit diffusé.
La phrase
« La densité initiale des programmes immobiliers n’est très souvent pas atteinte. Les programmes immobiliers ne sont en moyenne qu’à 65 % de leur potentiel constructible ! La densité doit être assumée plus pleinement. Le PLUI-Climat de Montpellier Méditerranée Métropole comprend 56 orientations d’aménagement et de programmation (OAP). Il faut qu’elles aboutissent, avec une densité favorable. La FPI va aussi proposer 13 territoires de projets. »
Thierry Iacazio, président de la FPI Occitanie Méditerranée, lors du Lab Immo Midi Libre sur le Zan (zéro artificialisation nette), le 14 novembre.
On s’en fout
Je vais vous choquer (ou pas) : j’ai toujours considéré que mes deux enfants ne seraient jamais totalement français, symboliquement s’entend, s’ils n’avaient pas assisté au moins une fois à une étape du Tour de France cycliste. Pas à la télé, non ! Mais au bord de la route, en se postant pendant 3 heures en plein soleil, avant le passage des coureurs. Car le spectacle réside surtout dans l’attente, l’ambiance, la communion populaire, les gendarmes soudain applaudis dans la parenthèse festive de juillet, la caravane publicitaire délicieusement kitsch, les rotors des hélicoptères de France Télévisions qui s’approchent, les vivats fervents et éphémères au passage des champions.
Pour l’aîné, je n’ai pas eu de difficulté. Il faut dire qu’il a toujours voué un culte pour les forçats de la route, en suivant les champions de sa génération, les Julian Alaphilippe et autres Thibault Pinot. On les a par exemple « vus » (exagération marseillaise, vu la foule massée sur les pentes) en 2023 gravir ce bon Puy-de-Dôme, enfin de retour dans la Grande boucle.
Pour la pitchoune, c’est une autre paire de manches. Elle rechigne, retarde, fait diversion, roumègue. À 12 ans passés, il est plus difficile de convaincre. Estimant que l’heure était grave, et anticipant déjà l’été 2025, je lui ai proposé un marché, autour des pâtes à l’huile d’olive, ce dimanche soir. « Tu viens voir le Tour, qui revient à Montpellier cette année, et tu as un cadeau en échange. » Avant d’ajouter, en regardant le tracé : « Ma proposition est assortie d’une autre option : tu viens à l’étape mythique du 14 juillet, cette année au Mont-Dore dans notre Auvergne, et tu as un cadeau encore plus conséquent, car il faut inclure le trajet, l’hébergement sur place, etc. » Elle répond, des étoiles dans les yeux : « D’accord ! J’ai une autre proposition à te faire : si on va voir les étapes de Montpellier et du Mont-Dore, j’aurai les deux cadeaux ! » Et de se projeter dans des marques d’appareils qui lissent les cheveux à grande vitesse. Dont, je crois, Steampod, sans vouloir faire de publicité gratuite. Vivement juillet.
Ça pousse
Ils et Elles bâtissent nos villes
NéoPromotion lance deux projets tertiaires à Saint-Jean-de-Védas et Lattes (34)
Le promoteur immobilier NéoPromotion (5 salariés, Vendargues), cofondé en 2016 et dirigé par Romain Tissier et Bertrand Nouvet, lance deux projets tertiaires dans la métropole de Montpellier.
- Innoveda à Saint-Jean-de-Védas (rue Pierre Lazareff). Ce programme de 2.200 m2 de bureaux (3 niveaux), aux normes ERP 3 (pouvant recevoir des écoles, centres de formation…), sera implanté sur un foncier où était implanté un magasin Bio&Sens. Ce vieux bâtiment de 1.000 m2 sera démoli. Le futur programme cible des professions libérales ou médicales, des bureaux d’études, des entreprises informatiques etc. « Nous recherchons plutôt des utilisateurs occupants », précise Bertrand Nouvet. Situé à proximité immédiate de la station de tramway Victoire 2, le programme « répond à la volonté du maire, François Rio, de requalifier cette Zac du Mas de Grille, en transformant d’anciens bâtiments énergivores en nouveaux pôles de travail, et en densifiant les zones commerciales », ajoute-t-il. 55 places de parking. Investissement : 8,5 M€. Architecte : Christophe Blouet (ArchiGroup). Livraison prévue au T1 2027.
NeoLab à Lattes (Zac des Commandeurs, face au cinéma CGR). NéoPromotion lance la commercialisation d’un programme de 4.400 m2 de surface de plancher, là aussi à la place d’un bâtiment obsolète, qui sera démoli. Architecte : NBJ (Elodie Nourrigat et Jacques Brion). Livraison au T1 2027. 107 places de parking. Intérêts du programme : « Une localisation premium, proche de la gare Montpellier Sud de France, de l’aéroport, des centres commerciaux, de l’autoroute A9… Par ailleurs, NeoLab répondra à une forte demande locale, avec des déplacements d’entreprises situées actuellement au Solis et au Soriech », détaille Bertrand Nouvet. Des discussions sont en cours avec des enseignes commerciales pour des implantations en rez-de-chaussée. L’investissement s’élève à 12 M€.
Les deux programmes seront dotés de panneaux solaires sur le toit, de parkings perméables et « répondront aux dernières normes thermiques (RE 2020) ».
NéoPromotion commercialise également NéoPark à Juvignac (rue Carrière de l’Ort) : 1.600 m2 de locaux d’activité et 1.800 m2 de bureaux, sur deux bâtiments indépendants, le long de l’A750, sur l’échangeur de Fontcaude. Architecte : Thomas Landemaine. Livraison prévue fin 2026.
Enfin, le promoteur réalise des opérations d’immobilier de santé : pour 3G Santé (hospitalisation à domicile) à Nîmes, à travers un programme de 2.000 m2 (investissement de 5,5 M€, architecte : Luc Bréguiboul) au Km Delta, ou encore, dans la région de Montpellier, à Montferrier-sur-Lez (34), pour Créadent (implants dentaires) et, pour Indatech (filiale de Chauvin Arnoux Group, fournisseur de solutions spectroscopiques).
À Montpellier, le Groupe Idec livre un bâtiment de 4.800 m² dans le quartier Nouveau Saint-Roch
Un bâtiment de 4.800 m² répondant aux besoins professionnels, logistiques et récréatifs. C’est le programme immobilier, baptisé Roch Plaza, que vient d’achever le Groupe Idec dans le quartier Nouveau Saint-Roch à Montpellier, annonce l’entreprise le 13 novembre (lire ici). Architecte : Philippe Rubio. Le projet comporte « des bureaux, une zone dédiée à la messagerie urbaine, un restaurant, une salle de sport et un rooftop de 320 m² qui pourra être exploité pour des événements », détaille le Groupe Idec. Une première mise à bail de trois étages est actée auprès de Bureaux&Co (fondateur : Nordine El Ouachmi), spécialiste des espaces de coworking situé à Montpellier. Créé en 2000 et avec un CA 2023 de 490 M€, le Groupe Idec emploie 620 collaborateurs en France et 1.000 personnes dans le monde. La société, présidée par Patrice Lafargue, construit chaque année 700.000 m² et dispose de 332 M€ d’actifs immobiliers. Les Indiscrétions annonçaient la pose de la première pierre du Roch Plaza le 17 juillet 2023, à croquer ici. Et encore, à (re)lire dans Les Échos : « Coworking : Bureaux & Co s’attaque aux villes moyennes et à l’international » (mai 2023).
Deux lauréats en Occitanie du Palmarès réHAB XXe
Les cabinets d’architecture Maignal Architectes & Associés (Saint-Jean-de-Védas, 34) et Bast (Toulouse, 31) font partie des neuf projets nommés dans le cadre du Palmarès réHAB XXe, porté par le ministère de la Culture et le Cerema pour mettre en valeur « des réhabilitations qualitatives et vertueuses de bâtiments construits durant la seconde moitié du 20e siècle », lit-on dans un post LinkedIn. Le premier est récompensé pour la réhabilitation de l’école nationale supérieure d’architecture de Montpellier, effectuée entre 2020 et 2023, permettant de réduire de 60 % sa consommation d’énergie. Le second est récompensé pour la rénovation d’un chalet à Bolquère (66), situé à 1.700 mètres d’altitude en Cerdagne. Le cabinet toulousain a procédé à une « réorganisation de ce vaste espace habitable afin d’y aménager une unité de vie au rez-de-chaussée, comprenant de nouveaux espaces à usages indéterminés entre intérieur et extérieur », explique le Cerema.
Vinci Immobilier va livrer 124 logements à Ramonville-Saint-Agne (31) d’ici 2026
Vinci Immobilier développe un projet de résidence nommé « Initia » à Ramonville-Saint-Agne (31), lit-on dans une brochure. Le projet s’étend sur une superficie de 1,6 ha. La résidence comprendra 124 logements allant de l’appartement 2 pièces à la maison de 5 pièces. Dans le cadre de ce chantier, deux bâtiments en bord de route seront réhabilités, trois autres, au cœur de la parcelle, seront démolis. Les matériaux récupérés lors de la démolition seront réemployés pour créer des voiries perméables. Serge Zilio, du cabinet Vigneu et Zilio, est l’architecte du projet. Les toits seront recouverts de panneaux photovoltaïques, et la résidence sera équipée d’une chaudière collective, alimentée par des déchets de bois.
La résidence Initia vise le label E4C1 : E4 correspond au niveau maximum qui désigne un bâtiment à énergie positive, C1 désigne des émissions et une empreinte carbone maîtrisées tout au long de la construction, et après la livraison, prévue en mars 2026.
Vinci Immobilier travaille en parallèle sur d’autres projets dans la région toulousaine : la résidence Le Carré des Cèdres à Blagnac (31), prévu pour fin 2026, ou la résidence La promenade des Argoulets, prévue pour fin 2025, dans le cœur de Toulouse (31).
Lab Immo Midi Libre : comment construire sans s’étaler ?
Comment consommer moins d’espaces naturels et agricoles, dans le cadre du Zan (zéro artificialisation nette), et répondre en même temps aux besoins en logements, accentués dans l’Hérault et le Gard par une forte croissance démographique ? Ne va-t-on pas trop loin dans la reconstruction de la ville sur elle-même ? C’était le thème du dernier Lab Immo Midi Libre de 2024, jeudi soir à l’Hôtel de Girard à Montpellier, événement organisé par le pôle immobilier d’evelyne. (responsable commerciale : Sandrine Cholley) et animé par Hubert Vialatte. « La consommation d’espaces naturels ralentit en Occitanie : de 3.200 hectares par an entre 2009 à 2015, à 2.500 hectares par an entre 2015 et 2020, d’après la Dreal, relève Fanny Thooris, notaire associée à Montpellier. Mais on peut faire mieux : l’artificialisation des sols se toujours fait à un rythme plus rapide que la croissance démographique et économique. »
Réduire les transports longs du quotidien. Pour Laurent Romanelli, président de M&A, le Zan, qui découle de la loi Climat et Résilience de 2021, « est la mise en application de ce que l’on préconise depuis 20 ans. Il faut absolument réduire les transports longs du quotidien, et les coûts d’aménagement démesurés. Il faut assumer la densification dans les villes. C’est une position écologique : monter plus haut dans la construction permet de créer des espaces verts ». Exemple concret, le programme mixte (330 logements, commerces et bureaux) ‘Casa Volante’ de M&A, à Lattes, au niveau de l’hypermarché Carrefour, qui va être édifié à la place d’anciens commerces et parkings. Le secteur, actuellement entièrement goudronné et dévoré par d’anciennes « boîtes à chaussures » commerciales, va être entièrement repris, et en partie renaturé.
Au cœur du Congrès des maires. « Lors du Congrès des maires (19-21 novembre, Paris), les élus vont demander une adaptation du Zan, souffle Fanny Thooris. Le Zan ne pourra jamais être abrogé, surtout après les inondations dramatiques de Valence, dont le bilan humain est en partie imputable à l’étalement urbain et aux sols imperméabilisés. Mais, en même temps, ici, les maires des petites communes s’arrachent les cheveux pour faire aboutir des projets. Le rythme imposé par le Zan est très rapide. La loi Climat et Résilience ne date que de 2021 et, d’ici à 2031, les élus doivent réduire de moitié la consommation de foncier par rapport à la décennies 2011-2021. »
Accélérer la densité. Les enjeux du Zan se trouvent au cœur du nouveau PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal)-Climat de la métropole de Montpellier, voté le 8 octobre. Selon ce document, 84 % de l’urbanisation à venir se fera en effet par le réinvestissement de zones déjà bâties : Ode à la mer, Restanque, Zac Beausoleil…
Incarnant le monde des entreprises gardoises, Éric Giraudier, président de la CCI du Gard, se dit « favorable à la prévention », mais regrette « une application trop uniforme du Zan. Ce règlement doit être adapté par rapport à la démographie. Il y a un manque de réflexion partagée en matière d’aménagement du territoire. Sur un sujet aussi crucial, la bonne échelle est celle du département .»
Transformation de bureaux et surélévations. S’il apporte son lot de contraintes, le Zan « nous force à regarder la vérité en face, et à régler le problème de l’habitat peu désirable, par exemple celui des centres-villes, dont plus personne ne veut, relève Clément Rabourdin, architecte-associé chez Ateliers A+. On peut faire mieux en améliorant l’existant, en augmentant les capacités d’accueil ». Des pistes émergent : transformations de bureaux vides en logements, ou encore surélévations d’immeubles, notamment via la construction bois. Contrairement à d’autres régions au passé industriel, le Languedoc manque de friches. « Clermont-Ferrand bénéficie de la présence de grandes friches ayant appartenu à Michelin. Cela permet à la collectivité de piloter des opérations d’envergure de reconstruction, avec plusieurs centaines de logements », conclut Christophe Pouzol, directeur du développement immobilier du Crédit Agricole du Languedoc.
L’article intégral sur midilibre.fr, à lire en cliquant ici.
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Laurent Romanelli
« Faire accepter la densité »
« L’un des enjeux principaux du Zan est de faire accepter la densité urbaine. Il y a un gros travail à mener pour y parvenir. Les gens restent avec l’image des tours des années 60 et 70. C’est un frein. L’idée initiale de ces tours était pourtant vertueuse. Il s’agissait de sortir de la précarité des millions de personnes, en leur offrant un confort. Mais cette densité a été mal conçue, en oubliant la mixité, les mobilités, la qualité de vie… Comment faire pour que les relations humaines se passent bien dans les nouvelles formes urbaines denses, sans reproduire les erreurs du passé ? Les promoteurs peuvent désormais répondre à ce défi. »
Thierry Iacazio
« Les maires doivent redevenir des bâtisseurs »
« Il n’est pas envisageable aujourd’hui, pour un maire, de ne pas être bâtisseur. Le devoir d’un élu, c’est de loger ces citoyens. Exemple chiffré des effets de la crise : depuis début janvier, seulement 500 logements ont été mis en vente sur la métropole de Montpellier, à comparer avec 1.900 logements à Toulouse. Il y a un vrai enjeu de reconstitution du portefeuille de l’offre. De manière générale, l’immobilier privé contribue à 56 % de la production de logements sociaux. Les deux sont liés, pour accompagner l’enjeu du logement. À l’échelle nationale, la FPI propose qu’une partie de la recette de la TVA des opérations immobilières soit fléchée aux collectivités vertueuses sur l’acte de bâtir. Nous espérons que cette mesure soit reprise dans la loi de finances 2025, ou celle de 2026. »
Clément Rabourdin
« L’entrée du Cap-d’Agde, une reconquête urbaine réussie »
« Il est possible de réduire des infrastructures pour dégager des opportunités d’intensités urbaines. Par exemple, l’entrée du Cap-d’Agde, sur laquelle a travaillé Ateliers A+. Cette zone de 10 hectares était auparavant un chevauchement de ronds-points, voies rapides et parkings. Nous avons retravaillé l’organisation, pensé une reconquête, pour implanter, sur ce foncier, le casino, le Palais des Congrès et une résidence de 400 logements. Les formes sont de qualité et le secteur est rendu aux piétons et aux cyclistes. Cet espace avait été entièrement artificialisé, et pas forcément pour de bonnes raisons. »
Éric Giraudier
« Risque de casser la chaîne de production »
« L’esprit du Zan me va bien, mais la lettre ne me va pas du tout. L’approche est trop indifférenciée. Elle est la même sur les territoires à faible ou forte dynamique démographique, et elle est la même au sein d’un département, alors que les besoins y sont différents. Le Zan va sans doute être remanié. Il faut le réfléchir en termes d’impact. L’accès au logement est essentiel dans la vie de la cité. Quand une loi vient casser cette chaîne, et ne laisse plus les professionnels faire leur travail, on ne va pas dans le bon sens. À Nîmes, le secteur de Ville Active peut faire l’objet d’une réflexion de reconversion, dans une logique de reconstruction de la ville sur elle-même. »
Christophe Pouzol
« Deux projets de reconversions de sites »
« Le Crédit Agricole du Languedoc porte deux projets de reconversion. À Nîmes, au Mas de Cheylon, notre foncière va créer, sur notre ancien siège, une zone d’activité pour des locaux artisanaux. Et, à Lattes-Maurin (siège actuel de la banque, qui va déménager en 2028 à Cambacérès, note), nous commençons à travailler à la transformation future du site, en lien avec le maire et Altémed. C’est un foncier de 6,5 hectares. Côté marché, les acceptations de prêts, en septembre et octobre, reviennent au niveau de 2022. Il s’agit d’un vrai rebond, positif, après un premier semestre très morose. »
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Au marché
Les marchés publics essentiels en Occitanie de la semaine passée. Parce qu’il faut bien vivre.
APPELS D’OFFRES
Occitanie
La Région Occitanie lance un avis pour l'étude de sécurisation de l'accès à l'eau du littoral.
BTP 👷♀
Occitanie Est
Nîmes Métropole lance un avis pour l'entretien des ouvrages de protection contre les inondations des communes de l'agglomération.
La région académique Occitanie lance un avis pour la mission de maîtrise d'œuvre relative aux travaux du site Saint Charles, Université Paul Valéry Montpellier 3 à Montpellier.
La SPL Agate lance un avis pour la création et l'aménagement d'un parc public à Rodilhan.
La SA3M lance un avis pour les travaux de voiries réseaux divers d'aménagements paysagers.
La Ville de Saint-Cyprien lance un avis pour la réhabilitation de bâtiment R+1 sur le site des Capellans.
Occitanie Ouest
Toulouse Métropole lance un avis pour AMO pour des missions de coordination générale inter-opérations dans le cadre de projets d'aménagement de grande ampleur.
La communauté de communes de la Haute-Bigorre lance un avis pour la co-construction d'un système de covoiturage.
Toulouse Métropole lance un avis pour les travaux d'aménagement cyclable voie verte réfection de chaussée.
La communauté de communes du Quercy Caussadais lance un avis pour la maîtrise d'œuvre pour la construction d'un pôle petite enfance à Caussade.
La commune de Marciac lance un avis pour la réalisation d'un pôle culturel et touristique.
Toulouse Métropole lance un avis pour les travaux d'aménagement tactique le long du port Saint Sauveur.
L'ENSFEA lance un avis pour la maîtrise d'œuvre pour la rénovation thermique du bâtiment 12 à Auzeville-Tolosane.
L'Établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel lance un avis pour AMO pour un projet de construction d'un learning center.
Déchets 🗑️
Occitanie Est
Le Grand Narbonne lance un avis pour les prestations de transport des déchets verts issus des déchetteries des territoires sud et ouest du Grand Narbonne.
Eau / Assainissement 💧
Occitanie Est
La communauté de communes des Deux Rives lance un avis pour l'entretien sur les réseaux d'assainissement collectifs et ouvrages d'eaux usées.
Le SDEE de la Lozère lance un avis pour l'acquisition de matériel pour les réseaux d'eau potable et assainissement.
La Ville de Canet-en-Roussillon lance un avis pour l'entretien du réseau d'eaux pluviales.
Occitanie Ouest
La communauté d'agglomération Tarbes Lourdes Pyrénées lance un avis pour les travaux de renouvellement d'un réseau d'alimentation en eau potable.
Éclairage public 💡
Occitanie Est
Béziers Méditerranée lance un avis pour les travaux d'éclairage public.
Énergie ⚡
Occitanie Ouest
La mairie de Golfech lance un avis pour la fourniture et l'acheminement d'électricité.
Ports ⚓
Services 📋
Occitanie Est
La TaM lance un avis pour les prestations d'entretien des espaces verts des plateformes du réseau de tramway.
Le conseil départemental de l'Hérault lance un avis pour la fourniture de matériel professionnel et de pièces détachées pour l'entretien des espaces naturels.
La Ville de Sète lance un avis pour les prestations de nettoiement des espaces publics.
Le Grand Narbonne lance un avis pour accord-cadre à bons de commande pour l'entretien des équipements de voirie.
Urbanisme 🏙️️
Occitanie Est
Le Pays de l'Or lance un avis pour les travaux d'aménagement dans le cadre de la requalification de la ZAE de Fréjorgues Ouest.
La commune de Mons lance un avis pour la requalification des espaces publics du centre.
ATTRIBUTIONS DE MARCHÉ
Le conseil départemental des Pyrénées-Orientales attribue le marché de construction d'une salle polyvalente au collège de la Garrigole à Perpignan à EUROVIA LANGUEDOC ROUSSILLON, PERPIGNAN CHARPENTE TRADITION, ASTEN. Les autres titulaires sont à consulter ici. Valeur totale du marché : 1 045 705 euros.
L'Institut Supérieur de l'Aéronautique et de l'Espace attribue le marché de prestations de maintenance des toitures et toits-terrasses à MIDI AQUITAINE ETANCHEITE. Valeur totale du marché : 254 590 euros.
Météo France attribue le marché de réalisation de faisceaux de câbles électriques étanches surmoulés pour les équipements installés sur les bouées hauturières du réseau d'observation de Météo-France à OCTECH. Valeur totale du m