À 20 ans, Lou Rigazio prend son envol et devient l’une des plus jeunes pilotes de ligne d’Europe

28 avril 2025
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Lou Rigazio dans un simulateur de vol. ©DR

Née à Carcassonne, formée à Barcelone, Lou Rigazio effectuera son premier vol avec des passagers à la fin du mois de mai. Bouclez vos ceintures, et embarquez pour le portrait d’une surdouée de l’aviation.

À seulement 20 ans, Lou Rigazio s’apprête à prendre les commandes de son premier vol commercial. Embauchée par une compagnie espagnole qu’elle préfère ne pas citer, la jeune Carcassonnaise va s’installer sur le troisième siège du cockpit dès la fin mai, pour son premier vol avec des passagers. « Il n’y a pas de pression, surtout beaucoup d’excitation, confie-t-elle avec calme aux Indiscrétions. Je commencerai sur le troisième siège, et au fil du temps, j’espère pouvoir passer sur le siège de droite, celui du co-pilote, avant de m’asseoir à gauche ».

« Être né quelque part, pour celui qui est né, c’est toujours un hasard », chantait Le Forestier. Le hasard a bien fait les choses pour Lou Rigazio. Elle grandit à Toulouse, capitale de l’aéronautique, dans une famille où l’aviation s’invite à table. « Mes deux parents sont pilotes de ligne, et ma grand-mère, Aline Degeorges, était une championne de planeur, liste Lou. Si elle n’a jamais été pilote de ligne, c’est parce qu’à son époque, les tests physiques n’existaient pas pour les femmes ». En dehors de son attrait pour l’aviation, Lou est passionnée d’équitation. « Depuis que j’ai trois ans, je monte à cheval. J’ai eu la chance d’avoir le mien au collège et au lycée. »

Quand elle a 11 ans, sa famille déménage à Barcelone. Dans la capitale de Catalogne, elle obtient un bac international. Moins de deux ans plus tard, elle boucle sa formation accélérée à la Fly Training Europe (FTE), à Jerez. « C’est un cursus privé qui s’occupe de tout, comme de nous planifier des heures de vol en fonction des disponibilités », explique Lou Rigazio. Au cours de sa formation, elle pilote plusieurs engins essentiels de l’apprentissage : le Piper PA-28 (monomoteur) et le Diamond DA42 (bimoteur). Le plus difficile dans cette histoire ? « Ça a certainement été de trouver un employeur à 20 ans. Pilote de ligne, c’est mon premier travail. J’imagine que mon âge a pu faire peur à certains recruteurs », avoue-t-elle.

Pour la suite ? La jeune femme garde la tête sur les épaules, mais ne se donne pas de limites. « Je veux avant tout faire mes preuves au sein de ma compagnie, et engranger les heures de vol. J’ai 45 ans de carrière devant moi, je suppose que j’aurai le temps de piloter des longs courriers ! »