Loi Serm : pourquoi les métropoles de Toulouse et Montpellier ne doivent pas rater le train

8 janvier 2024

En 2024, notre petit doigt journalistique nous dit qu’il va être beaucoup question de mobilités. Et on vous dit pourquoi. 

Le statut de Serm doit permettre d'accélérer l'intermodalité dans les déplacements quotidiens dans les aires métropolitaines. ©Montpellier Méditerranée Métropole
Le statut de Serm doit permettre d’accélérer l’intermodalité dans les déplacements quotidiens dans les aires métropolitaines. ©Montpellier Méditerranée Métropole

Big-bang. « Un big-bang vient d’avoir lieu, et ne fait pas encore la Une des journaux », indique Cevan Torossian, directeur associé Études&Recherche du conseil en immobilier d’entreprise Arthur Loyd (lire en cliquant ici). La loi Serm, visant à créer des Services Express Régionaux Métropolitains dans une dizaine de métropoles françaises, a été promulguée début janvier au Journal Officiel par le président de la République. « Cette loi ouvre la voie aux transformations majeures à venir quant aux mobilités du quotidien et à l’aménagement du territoire autour des grandes villes françaises : RER métropolitains, pôles d’échanges multimodaux, bus ou car à haut niveau de service, pistes cyclables, etc. », rappelle-t-il.

Deux métropoles sur les rangs. Les deux métropoles d’Occitanie, Toulouse (maire-président : Jean-Luc Moudenc, LR) et Montpellier (maire-président : Michaël Delafosse, PS), sont candidates. 
Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, a salué, avant Noël, « une avancée majeure pour faciliter les déplacements de millions de Français », tout en « rappelant l’État à ses engagements en matière de financement. Les collectivités ne pourront assumer seules le poids financier de ces RER métropolitains, lié aux travaux nécessaires sur les infrastructures et aux coûts d’exploitation de ces nouveaux services. Ce besoin d’investissement constitue d’ailleurs un point central des négociations en cours avec le gouvernement dans le cadre de la finalisation du volet mobilités du Contrat de Plan État-Région ».

Garer sa voiture avant les bouchons. Exemple de ce qu’il pourrait y avoir demain qu’il n’y a pas aujourd’hui, en matière de mobilité métropolitaine : à Toulouse, les cars régionaux liO pourraient se voir réserver des couloirs sur le réseau autoroutier et sur le périphérique toulousain, pour favoriser (enfin) l’intermodalité. « Les voies pénétrantes pour accéder à la métropole toulousaine sont l’A64 depuis Muret, l’A61 depuis le Lauragais et depuis Fronton, l’A68 depuis Albi et la N124 depuis le Gers », rappelle notre confrère Gil Bousquet dans La Dépêche du Midi, ce 7 janvier (lire en cliquant ici). « Chacun de ces axes pourrait être équipé de plateformes multimodales que les automobilistes rejoindraient avec leur voiture pour ensuite entrer en ville en cars, jusqu’à une station de métro, un RER métropolitain, un TER ou un bus urbain à haut niveau de service », lui confie Julien Thomas, directeur régional sud-ouest de Vinci Autoroutes.  
En clair, pour ceux qui n’ont pas d’autre choix que de prendre leur voiture : je gare ma voiture avant les bouchons + je prends un car qui circule sur une voie dédiée pour éviter les bouchons + je prends un un transport collectif pour entrer en ville. Une solution déjà éprouvée (en Île-de-France notamment) et que prône aussi, à Montpellier, Salvador Nunez, directeur d’opérations de Vinci Autoroutes (Les Indiscrétions du 6 novembre, lire en cliquant ici). 

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