Michaël Delafosse, lutte contre les commerces liés au narcotrafic 

7 juillet 2025

La Ville de Montpellier injecte environ 700.000 euros dans le rachat et la destruction de 14 cellules commerciales (dont 10 épiceries de nuit) rue de Las Sorbes (quartier Cévennes), pour tenter de juguler le phénomène de prolifération des commerces « de façade », financés par le narcotrafic. Les négociations sont « très difficiles, mais c’est le prix à payer pour retrouver de la quiétude. Il ne peut pas y avoir d’impunité », déclare le maire PS de Montpellier aux Indiscrétions. Des expropriations sont en cours. Les cellules devraient être démolies en novembre, pour laisser place à une piste cyclable. « Vous me verrez pour la première fois sur un bulldozer », glisse l’élu qui avait lancé en mars, lors de l’inauguration des Halles de l’Immobilier, vouloir en finir avec « les linéaires de voyous ». S’il se félicite du bon fonctionnement avec le préfet de l’Hérault et les services de l’État, notamment pour l’exécution des fermetures administratives dans le cadre d’une « guérilla judiciaire » avec les exploitants, Michaël Delafosse pointe « des moyens trop faibles de l’autorité judiciaire, pour instruire des dossiers très complexes ». Il demande par ailleurs un « renforcement du pouvoir des maires sur les autorisations commerciales, pour les petites surfaces. La loi narcotrafic agit sur certains points, mais n’est pas au rendez-vous face à la réalité de ces enjeux, qui détruisent le tissu commercial traditionnel et posent un problème de sécurité aux habitants ».
> Sur le même sujet : « Delafosse déclare la guerre aux ‘linéaires de voyous’ », Les Indiscrétions du 31 mars, à croquer ici ; « Cote d’alerte », Les Indiscrétions du 26 mai, en cliquant là
> Enquête à paraître dans Les Echos

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