Recul du trait de côte : accusés d’en faire trop peu, les maires des communes littorales ripostent

5 mai 2025
©Patrick Arménio
©Patrick Arménio

Réunis aux Saintes-Maries-de-la-Mer (Bouches-du-Rhône) le 25 avril, Robert Crauste, maire (SE) de la commune gardoise du Grau-du-Roi et premier vice-président de l’ANEL (association nationale des élus littoraux), et Gil Bernardi, maire (LR) du Lavandou, dans le Var, dénoncent, en réaction au récent rapport de la Cour des comptes et des chambres régionales Occitanie, Paca et Corse, un document « technocratique éloigné des réalités du terrain ». Ce dernier minimise, selon eux, l’implication des communes dans la lutte contre l’érosion côtière. « Nous ne sommes pas dans le déni du réchauffement climatique, affirme Robert Crauste aux Indiscrétions. Nous sommes mobilisés, mais nous avons besoin d’être accompagnés. » Une implication que les magistrats financiers jugent pourtant insuffisante.  

Manque de moyens. L’élu souligne que les maires ont engagé la cartographie des risques d’érosion à l’horizon 2040 et 2100, comme l’impose la loi Climat et Résilience, même si les moyens financiers et juridiques font cruellement défaut. Pour l’ANEL, le rapport met « une pression excessive » sur des communes souvent de petite taille et sous-dotées. « Nous sommes en responsabilité, mais nous n’avons pas les moyens », insiste Robert Crauste. L’association pointe notamment l’absence d’un fonds d’adaptation dédié au recul du trait de côte dans le projet de loi de finances 2025, malgré des propositions portées depuis plusieurs mois. Parmi les pistes évoquées, les élus suggèrent d’abonder un futur fonds à partir des recettes issues de l’éolien offshore ou des plateformes de locations touristiques.

> Sur le même thème : « Littoral, l’alerte de la chambre régionale des comptes », Les Indiscrétions du 27 janvier, à croquer ici.

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« La Gemapi (taxe pour la gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations, ndlr) ne suffit pas », explique Robert Crauste en référence aux compétences locales en matière de gestion des milieux aquatiques et de prévention des inondations. 

Les élus plaident pour une refonte du cadre juridique, jugé inadapté aux réalités locales, et appellent à une approche nationale et solidaire de l’adaptation littorale. « Le recul du trait de côte n’est pas seulement un enjeu environnemental, c’est une question de survie pour nos communes, de vitalité économique, de logement », rappelle Robert Crauste.  

Le fabricant distributeur n’a cependant pas pris à bras-le-corps le virage de l’e-commerce, ce dernier ne pesant que 1 % du chiffre d’affaires. Ce qui ne va pas dans le sens des nouveaux modes de consommation de sa clientèle, essentiellement féminine. Selon une enquête Colissimo-CSA, les Français ont passé l’an dernier 832 millions de commandes en ligne de biens physiques, en hausse de 4,8 % par rapport à 2023.

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