B2-Region Occitanie-4 mars 2024

Les indiscrétions

Il faut aimer vivre dangereusement

Semaine du 25 mars 2024

sur le gril cette semaine

En « À l’affiche », l’élu qui entend des voix, Toulouse capitale de la Destination France, qui va être le nouveau président des promoteurs en Occitanie ouest, une nouvelle chargée de développement à l’UPE, les travaux d’Hercule des experts-comptables, pourquoi Septeo renonce à son projet de siège à Cambacérès à Montpellier, notre soutien au directeur de la rédaction de La Provence et le bilan 2023 de l’Ademe Occitanie.

Et aussi ? En « Décodage », du nouveau sur la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, les handballeurs argentins séjourneront ici avant les JO Paris 2024, les rendez-vous business d’Ad’Occ ; En « Trois questions à », le plan américain de Bertin Nahum (Quantum Surgical) ; En « Ça pousse », les lauréats architectes de la Halle des Mobilités à Toulouse, et tout sur la Halle Nova à Montpellier. Et, toujours utiles et pratiques, vos rubriques « HV Touch »« Agenda » et « Au marché », concoctées avec cœur et rigueur.

Bonnes lecture et semaine !

Illustration de Hubert Vialatte Les indiscrétions faço les 3 singes

À l’affiche

Parce qu’elles et ils le valent bien

Laetitia Vidal, FPI Toulouse Occitanie

Laetitia Vidal, FPI Toulouse Occitanie

Elle est pressentie pour être la prochaine présidente de la puissante Fédération des Promoteurs Immobiliers (FPI) Toulouse Occitanie. Laetitia Vidal, directrice générale de Pierre Passion, « est aujourd’hui la seule candidate pour reprendre la présidence », dévoile aux Indiscrétions une source proche de la FPI Toulouse Occitanie. Elle devrait donc succéder à Stéphane Aubay, président de GreenCity Immobilier et qui ne peut pas se représenter, ayant déjà effectué deux mandats de trois ans. L’élection a lieu le 29 mars à 10h, suivie une conférence de presse à 14h.  
Laetita Vidal est depuis 2015 vice-présidente en charge de la communication, de l’évènementiel et de la relation aux écoles au sein de la FPI Toulouse Occitanie (46 promoteurs et 9 correspondants). Elle travaille depuis 22 ans pour l’entreprise Pierre Passion, filiale de promotion immobilière du Groupe Midi Habitat. Elle est aussi présidente de l’ObserveR de l’Immobilier Toulousain depuis plus d’un an et membre du conseil d’administration de Procivis. 

Olivia Grégoire, Vincent Garel, Rendez-vous en France

Olivia Grégoire, Vincent Garel, Rendez-vous en France

La ministre chargée des entreprises, du tourisme et de la consommation se rend ce 26 mars à Toulouse, pour inaugurer le salon Rendez-vous en France (Atout France), dédié à la commercialisation internationale de l’offre touristique française, avant de se rendre à Labège pour visiter un supermarché « zéro-déchet », puis à Toulouse pour visiter l’entreprise ETIncelles Alsatis Télécom, spécialisée dans les infrastructures numériques.
Lors de cet événement international, Vincent Garel, président du CRTL Occitanie, lance la nouvelle offre Destination Côte Méditerranée Occitanie. « Cette offre est destinée à conquérir l’Europe du Nord. Elle réunit toutes les stations du littoral d’Occitanie et entend développer les ailes de saison », confie-t-il aux Indiscrétions. L’accueil de Rendez-vous en France à Toulouse est « un avantage majeur. C’est le plus important workshop national pour vendre la destination France. Environ 1.000 tour-opérateurs sont attendus. 80 ‘Educ Tours’ sont organisés en Occitanie, avec 260 tour-opérateurs. Nous escomptons des résultats dès cette saison ». L’ambition du CRTL, en lien avec la Région Occitanie, reste la décarbonation des transports touristiques, en poussant l’offre ferroviaire. À l’Occitanie Rail Tour, lancé en 2022, s’ajoutera le Green Tickets, un billet famille inclus dans les offres d’hébergements, pour l’utilisation des lignes régionales ferroviaires. La filière touristique régionale est, avec 125.000 emplois, la 2e de l’Occitanie, derrière l’agriculture.

Dario Degboé, Pôle Stratégie Affaires Régionales au sein de la DRFiP

Dario Degboé, Pôle Stratégie Affaires Régionales au sein de la DRFiP

Il succède à Philippe Fermanel en tant que responsable du pôle stratégie, affaires régionales et économiques (STAR) de la direction régionale des finances publiques (DRFiP) d’Occitanie et du département de Haute-Garonne. Enseignant à Sciences Po Reims, il était administrateur de l’État à l’Inspection générale des finances depuis octobre 2023, et secrétaire général de la Haute Cour de justice du Bénin (2018-2020). Il est diplômé de la première promotion 2022-2023 de l’INSP (Institut National du Service Public), qui remplace l’ENA (École Nationale d’Administration) suite à la réforme de la Haute Fonction Publique.

Cécile de Saint-Michel, CNOEC

Cécile de Saint-Michel, CNOEC

L’expert-comptable discret qui recevait son client une fois par an pour faire le bilan de l’exercice écoulé, c’est du passé. Entre transition numérique des cabinets et celle de leurs clients, évaluation de la performance extra-financière des PME ou anticipation de la facture électronique – prévue pour le 1er septembre 2026 -, c’est l’heure des grands travaux pour les plus de 21.000 professionnels et 19.000 sociétés. « Notre métier est impacté dans ses missions traditionnelles. Toute la partie comptabilité va être automatisée, via des logiciels qui vont intégrer l’intelligence artificielle, illustre la présidente du Conseil national de l’ordre des experts-comptables (Cnoec) dans Les Échos, ce 25 mars*. Ces outils ne sont pas encore totalement satisfaisants, mais les choses vont très vite, notamment avec l’arrivée de la facturation électronique dans les entreprises. » Cette évolution va accélérer l’automatisation de la comptabilité dans les entreprises. Et libérer du temps pour d’autres tâches, à plus forte valeur ajoutée. Par exemple, les traditionnels bilans annuels, où l’attention est portée sur le seul exercice passé, « laisseront la place à un copilotage proactif de l’entreprise », anticipe-t-elle. De plus en plus, les entreprises veulent des éléments actualisés. Par la facturation électronique, les données vont devenir une mine d’or, utilisables immédiatement, mais ces opportunités posent des défis. « L’indépendance de la profession passera par la détention de la data , bien plus que par la détention de l’outil de comptabilité », prévient-elle. Pour embarquer ses collaborateurs – ce qui est loin d’être simple, la montée de l’IA pouvant faire craindre des suppressions d’emplois -, il a lancé un plan de formation d’ici à 2030. Pas moins de 50 parcours, pilotés par le Centre de formation de la profession comptable, sont déployés par les instituts régionaux de formation. Quelque 4,7 M€ sont investis, soit 3 millions pour la formation des collaborateurs et 1,7 million pour celle des experts-comptables. « C’est un plan comme l’ordre n’en a pas connu depuis 1945 », souligne Cécile de Saint Michel. Autre geste fort : pour la première fois, le Cnoec ouvrira aux collaborateurs son prochain congrès annuel, en septembre à Marseille.  
* « IA, RSE, date : les experts-comptables face à des défis inédits », à lire dans Les Échos de ce 25 mars en cliquant ici. « Pourquoi le réseau Axylis investit dans les entreprises de services », à lire en cliquant là ; « Le cabinet Emargence se renforce », à lire en cliquant ici.

Gilles d’Ettore, l’élu qui entend des voix

Gilles d’Ettore, l’élu qui entend des voix

On a cru à un poisson précoce du 1er avril, mais la réalité dépasse souvent la fiction. Ancien député LR, le maire d’Agde, président de Hérault Méditerranée et du Scot (schéma de cohérence territoriale) du Biterrois, 55 ans, est placé en détention provisoire depuis le 21 mars. Mis en examen pour prise illégale d’intérêt, détournement de fonds publics et corruption, l’élu serait tombé « sous l’emprise » d’une voyante réputée localement, une certaine Sophia M., selon l’avocat de Gilles d’Ettore, Jean-Marc Darrigade. Gilles d’Ettore aurait entendu au téléphone « des voix venus de l’au-delà » par ce sulfureux intermédiaire. Cette emprise aurait permis à cette Sophia M., mère de six enfants et qui se décrit très sérieusement sur son compte Instagram comme « médium dotée d’une sensibilité naturelle », d’obtenir de nombreux services de la part du maire : emplois publics accordés à des proches, travaux au bénéfice de l’intéressée… Bref : après les élus qui cherchent des voix, voilà un élu qui les entend. Maître Darrigade évoque – et on ne va pas le contredire – une « histoire hors norme », faisant les choux gras des médias nationaux. Une histoire, aussi, qui tombe mal, juste avant la saison touristique estivale, alors que le Cap-d’Agde (station située sur la commune d’Agde) attire environ 200.000 touristes en période de pointe. Et alors que le Bassin de Thau vient de signer un partenariat de développement avec la métropole de Montpellier (lire en décodage). Toujours placé en détention pour les raisons de l’enquête, Gilles d’Ettore est toujours à ce jour maire d’Agde et président de Hérault Méditerranée. Il est présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.

Hugues Galambrun, Septeo  

Hugues Galambrun, Septeo  

Le PDG de Septeo (legal tech, Lattes, 2.800 salariés dont 1.000 dans l’Hérault) renonce à implanter son futur siège social dans la Zac Cambacérès (gare TGV de Montpellier Sud de France). En cause, « l’explosion des coûts de construction et les contraintes imposées par la Serm (groupe Altémed) notamment en termes de parking », explique le Lozérien aux Indiscrétions. Pour faire face à son développement, Septeo opte finalement pour une extension de 3.000 m² de son actuel siège social, et pour « une meilleure répartition de nos effectifs en France et à l’étranger. Nous avons des difficultés à tout rassembler sur l’aire de Montpellier, où 1.000 salariés, dont 75 % d’emplois très qualifiés, travaillent déjà. Nous allons faire jouer un rôle plus grand à nos pôles parisiens, lyonnais et barcelonais, également très attractifs pour des emplois d’ingénieurs et de cadre supérieur ». Septeo a aussi lancé son Lab IA à Paris, avec 45 M€ investis en R&D. Le siège social restera basé à Lattes, précise Hugues Galambrun. 

Matthieu Ourliac, Medef Béziers

Matthieu Ourliac, Medef Béziers

Le président du Medef Béziers Littoral Ouest Hérault et son équipe (Francis Pozo, Muriel Nicolas) préparent deux événements printaniers : Club Affaires Spécial Nautisme, le 5 avril au Cap-d’Agde (informations et inscriptions en cliquant là) ; Soirée Prestige sur le thème de la mobilité, le 16 mai à Mercedes Béziers, avec des interventions, entre autres, de Joël Rigail, président du Medef Aude (partenaire de l’événement) et d’un universitaire spécialiste des mobilités.  

Aurélien Viers, La Provence

Aurélien Viers, La Provence

Aurélien Viers, directeur de la rédaction du quotidien La Provence, reprend le 25 mars ses fonctions après sa mise à pied pour une ‘Une’ jugée trop anti-Macron*, publiée le 21 mars. Ce dernier avait été mis à pied le 22 mars par l’actionnaire, le milliardaire Rodolphe Saadé. « S’ils virent Aurélien Viers, ils vont devoir virer tous les journalistes, tempêtait ce week-end (avant la réintégration d’Aurélien Viers) Sophie Manelli, élue au Syndicat national des journalistes. On est scandalisés ! » La rédaction du quotidien régional s’est mise en grève depuis ce week-end pour défendre son directeur. 
Les Indiscrétions soutiennent Aurélien Viers, camarade de promotion (CFJ 2001) de Hubert Vialatte, et dont la probité et le grand professionnalisme sont à saluer, depuis plus de 20 ans. Un directeur engagé sur des sujets chauds, qui n’a pas hésité à lancer fin novembre dernier le podcast « Cartel Nord » sur le narcobanditisme à Marseille. Une bonne came.
* Narcotrafic. 24h après la visite du Président à la Castellane. « Il est parti et nous, on est toujours là… », avec une photo de jeunes supposés dealers, au pied de barres d’immeubles, avec une policière en arrière-plan.

Céline Vachey, Ademe Occitanie

Céline Vachey, Ademe Occitanie

En 2023, 697 projets ont été soutenus par l’Ademe Occitanie, agence de la transition écologique, pour un montant de 188 M€. Ce sont les chiffres de la synthèse d’activité 2023 de l’Ademe en Occitanie, partagés par la directrice régionale sur son compte LinkedIn. « Une année record pour l’Ademe Occitanie », précise Céline Vachey. Opérateur de l’État, l’Ademe a bénéficié en 2023 d’un budget en hausse de 50 %. Le budget est alloué de la manière suivante : 89,4 M€ pour France 2030 (décarbonation de l’industrie et des transports, éolien flottant…) ; 77,7 M€ pour la transition énergétique ; 11,9 M€ pour l’économie circulaire ; 5,6 M€ pour les territoires durables ; 1,4 M€ pour le tourisme durable et 1,6 M€ pour la recherche. L’Ademe Occitanie emploie 50 collaborateurs sur deux sites (Montpellier et Toulouse) et anime 170 structures-relais.   

Plus de À l’affiche

Julien Bosch, David Degouy, et Tony Helynck, Réseau Entreprendre Occitanie Méditerranée

Julien Bosch, David Degouy, et Tony Helynck, Réseau Entreprendre Occitanie Méditerranée

La Fête des Lauréats du Réseau Entreprendre Occitanie Méditerranée aura lieu le 30 mai, à Villeneuve-lès-Maguelone (34). L’actuel président de l’association, Julien Bosch, sera entouré des deux parrains de la soirée : Tony Helynck, ancien joueur professionnel de esport et créateur de Esports Village (centre d’escape game, Montpellier) ; et David Degouy, entraîneur adjoint du Montpellier Handball (MHB) et futur entraîneur de la Green Team de l’USAM Nîmes, jusqu’en 2026. Ils interviendront tous deux sur le thème de la jeunesse et sur le rapport entre le sport de haut niveau et l’entreprenariat. Informations et inscriptions ici.
Le Réseau Entreprendre Occitanie Méditerranée a accompagné 146 créateurs ou repreneurs depuis sa création en 2008. En 2022, 23 lauréats ont bénéficié d’un financement total de 785 K€.

Christelle Richard, UPE 30

Christelle Richard, UPE 30

Elle rejoint les équipes de l’UPE (Union pour les entreprises) 30 (Medef Gard) au poste de chargée de développement, annonce-t-elle sur son compte LinkedIn. « Mon objectif est de développer la visibilité, le réseau d’adhérents et la représentation de l’UPE 30 », écrit Christelle Richard. Elle a occupé des fonctions de marketing et communication depuis 2010 dans différentes structures (DIS-Transics, DVI Production, Senfas, Institut français du cheval et de l’équitation et Feel Formation). L’UPE 30, présidée par David Melenchon, fédère 240 adhérents directs, dont 97 % de TPE-PME. À (re)lire dans Les Échos, « Gard : le nouveau président de l’UPE 30 dévoile sa feuille de route » (décembre 2022)

Laetitia Massart et Romain Tarrusson, Repère Méditerranée

Laetitia Massart et Romain Tarrusson, Repère Méditerranée

Laetitia Massart (gérante d’AD Sud Réception, Prades-le-Lez, 34) et Romain Tarrusson (fondateur et directeur du What A Trip! Festival à Montpellier) sont élus lors de l’assemblée générale le 18 mars à la présidence de Repère Méditerranée, réseau des professionnels de l’événementiel responsable en Occitanie. Ils succèdent à Grégory Blanvillain, président de la CPME Hérault. « Notre feuille de route repose sur quatre piliers : valorisation de la filière et de ses acteurs ; engagement pour un événementiel plus vertueux ; coopération entre les membres de la filière ; transmission aux nouvelles générations », partage Romain Tarrusson aux Indiscrétions. Le conseil d’administration se compose de 24 membres. L’association, créée en septembre 2020 dans le contexte de l’impact de la crise sanitaire sur la profession, compte aujourd’hui 93 adhérents. Comme quoi, des crises naît l’union.   

Caroline Froelig, Chambre régionale des comptes Occitanie

Caroline Froelig, Chambre régionale des comptes Occitanie

Le journalisme mène à tout, à condition d’en sortir, dit l’adage. Caroline Froelig (ESJ Lille), journaliste pendant 23 ans à Midi Libre (Groupe La Dépêche), où elle a notamment été cheffe d’agence à Sète (34), est la nouvelle responsable de la communication de la Chambre régionale des comptes Occitanie. Il s’agit d’une création de poste. « Dans le cadre du projet stratégique JF 2025, les juridictions financières (Cour des comptes, chambres régionales et territoriales des comptes) se sont fixées comme objectif de renforcer leurs relations avec les citoyens. La présidente de la CRC Occitanie, Valérie Renet, a fait le choix de professionnaliser le pôle communication, explique-t-elle aux IndiscrétionsAprès la Cour des comptes, la CCR Occitanie est la première chambre à le faire. Mes missions sont précises : définir et mettre en place une stratégie de communication visant à faire connaître au plus grand nombre et de la manière la plus accessible possible, les publications (tous les rapports et les actualités) de la chambre. Et également, mieux faire connaître l’institution et son rôle. »

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Décodage

On perce le coffre-fort

Grande vitesse : le projet LNMP sera réalisé en conception-réalisation

Stéphane Lubrano (SNCF Réseau), à gauche, aux côtés de Vincent Martin (BNBC et MMBC),
Stéphane Lubrano (SNCF Réseau), à gauche, aux côtés de Vincent Martin (BNBC et MMBC), à droite. Entre les deux, un chaînon ferroviaire manquant, qui remonte à 1989. ©Hubert Vialatte (Agencehv).

La première phase du projet ferroviaire de ligne nouvelle Montpellier-Perpignan (LNMP), devant relier Montpellier et Béziers à l’horizon 2034, sera réalisée en conception-réalisation, a indiqué Stéphane Lubrano, directeur de la mission LNMP de SNCF Réseau, le 19 mars lors d’un déjeuner-débat organisé à Béziers par le club d’affaires Béziers Narbonne Business Club, animé par Vincent Martin. C’est une évolution par rapport au contournement de Nîmes et Montpellier, livré en 2017 et confié à un consortium privé, Oc’Via. « Pour LNMP, le titulaire du marché à venir réalisera la fin des études et les travaux, mais l’infrastructure reviendra à SNCF Réseau dès la fin des travaux. Cette décision a été validée par le comité de pilotage, réunissant les 13 financeurs », a-t-il détaillé.

Concours d’architecture pour un viaduc. L’appel d’offres, d’un montant « compris entre 1,4 et 1,6 milliard d’euros », sera lancé dès 2025, « pour maintenir 2034 comme échéance. Il s’agira d’un dialogue compétitif à plusieurs tours, pour laisser la place à de l’innovation et de l’optimisation. Ce qui signifie, pour les entreprises du territoire, petites ou grandes, que des accords vont être passés » avec les majors du BTP qui répondront à la consultation. Des clauses portant l’obligation d’avoir recours à des ressources locales (entreprises et main-d’œuvre), une demande forte des collectivités dont la Région Occitanie, seront insérées.
Le coût global de cette ligne nouvelle mixte (fret et grande vitesse) composée de 52,3 km et ligne nouvelle à double voie et de 7 km de raccordements ferroviaires est fixé à 2 milliards d’euros (valeur 2020). La première phase ne comprendra pas de gare nouvelle à Béziers. Une ou deux gares nouvelles pourraient être construites dans le cadre de la réalisation de la 2e phase de la LNMP, entre Béziers et Perpignan. Cette section est prévue avec un décalage de dix ans par rapport à la 1ère phase : début des travaux en 2039 et livraison en 2044. Pour l’instant, « cinq options sont étudiées : deux gares nouvelles, une à Narbonne et une à Béziers, une gare nouvelle à Narbonne, une gare nouvelle à Béziers, une gare nouvelle entre Narbonne et Béziers, ou bien pas de gare nouvelle du tout, ce qui est moins probable », détaille l’expert.
La 2e phase est à ce jour dédiée au seul trafic voyageur. À la demande des financeurs, SNCF Réseau va organiser une concertation publique à l’automne 2025 dans le cadre d’une relance des études en vue d’une éventuelle mixité fret-passagers. « Une ligne mixte a des contraintes différentes d’une ligne voyageur, et coûte plus cher (environ 2 Md€ de plus sur la section Béziers-Perpignan », évalue Stéphane Lubrano. Mais le trafic de fret ferroviaire doit augmenter.
Enfin, SNCF Réseau va organiser un concours architectural pour la réalisation d’un viaduc de grande hauteur prévu dans le secteur du bassin de Thau, sur la phase 1 du projet. « Le but du concours est une meilleure insertion du futur viaduc dans le paysage. C’est une compensation accordée à des associations d’opposants. Nous ne nions pas l’impact d’une LGV sur les territoires traversés », concède ce diplômé en biologie animale. À des agglomérations, comme celle de Sète, s’estimant lésées car non desservies par la future ligne, Stéphane Lubrano répond : « Il y aura certes moins de TGV en gare de Sète, car ils circuleront sur la ligne nouvelle. Mais cette ligne nouvelle permettra une montée en puissance des trains régionaux sur l’axe ferroviaire existant. » Ce dont bénéficieront des agglomérations comme Sète.
Quant à sa méthode de communication, Stéphane Lubrano entend « continuer à se tourner vers les acteurs du territoire, que vous êtes (s’adressant aux entrepreneurs présents dans la salle). C’est aussi à nous, maître d’ouvrage, de nous adresser davantage au monde économique sur ce projet, en vous expliquant ce qu’il peut apporter au territoire, une fois qu’il sera mis en service, mais aussi pendant les travaux, en termes de créations d’emplois ». 

Eau, numérique et hydrogène : les rendez-vous d’Ad’Occ

Au programme des prochains rendez-vous Ad’Occ : Cycl’Eau Toulouse Occitanie, les 27 et 28 mars, pour trouver des solutions concrètes aux problèmes de gestion de l’eau (informations et inscriptions ici) ; Passez en mode dév éco à Rodez le 2 avril (informations et inscription juste ici) ; le Marathon du numérique à Millau, le 16 avril, où des offreurs de solutions numériques présentent en 3 minutes une problématique spécifique à leur activité et la solution qu’ils ont déployée (informations et inscriptions juste ) ; le 18 avril, Osez l’Hydrogène, à Carcassonne, pour une rencontre avec les acteurs régionaux et nationaux de l’hydrogène vert, autour d’une plénière, d’ateliers et de temps de networking (inscription ici). Tous les événements d’Ad’Occ sont à retrouver ici.

Transdev nouveau concessionnaire des transports en commun de Millau

À compter du 1er septembre, Transdev sera le concessionnaire de l’offre de transport en commun de Millau (Aveyron) suite à la décision prise lors du conseil communautaire le 13 mars, indique aux Indiscrétions Transdev. Le contrat, estimé à 1 M€ par an, prendra fin le 31 août 2030. De nouveaux bus seront utilisés : « nous renouvelons toute la flotte avec trois bus de 85 places et trois autres, de 12 mètres, d’une capacité de 115 places. Des bus qui roulent au gazole synthétique – de l’huile végétale 100% recyclée – qui consomment moins et mieux », assure Ali Debabi, directeur général de Transdev Occitanie Littoral, auprès de Midi Libre. Les bus urbains rouleront 182.000 km par an contre 148.000 km en 2023. À ce jour, le réseau transporte 208.000 voyageurs par an.

JO : les handballeurs argentins en stage à Port-Camargue cet été

argentine hand
Un maillot qui nous aura bien pourri notre soirée du dimanche 18 décembre 2022. ©DR

C’est ce qu’on appelle un joli coup. La sélection argentine masculine de handball, l’une des 12 équipes sélectionnées au JO de Paris cet été, préparera la compétition à Port-Camargue (30), du 25 juin au 15 juillet prochain. « C’est la concrétisation d’un projet fou, parti d’une discussion avec Diego Simonet, capitaine de l’équipe d’Argentine (et joueur du Montpellier Handball depuis 2013, note) », explique Éric Torremocha, agent d’assurances au Grau-du-Roi, dans un post LinkedIn. Plusieurs acteurs se sont impliqués pour faire aboutir le projet : Sébastien Prunet, président du club de hand Terre de Camargue, Robert Crauste, maire du Grau-du-Roi, son directeur des sports Denis Buchard, Julien Deljarry et Patrice Canayer (MHB), ainsi que la Ville de Nîmes (adjoint aux Sports : Nicolas Rainville). « J’ai réussi à faire travailler main dans la main des Gardois et des Héraultais », sourit Éric Torremocha aux Indiscrétions. Un match de préparation (peut-être contre l’Espagne) se déroulera au FDI Stadium à Montpellier. L’équipe sud-américaine séjournera au Thalazur de Port-Camargue (directeur : Jérôme Palmade).

Un nouveau test sanguin pour diagnostiquer des troubles bipolaires

Réduire les délais de diagnostic des troubles bipolaires grâce à l’IA. C’est l’objectif de Synlab, fournisseur de diagnostics médiaux, et Alcediag, plateforme de diagnostic en santé mentale (siège social : Grabels 34), qui lancent un nouveau test sanguin, disponible dès le mois d’avril dans les 380 laboratoires du réseau Synlab. « Le test myEDIT-B permet de passer d’un délai de 8 ans en moyenne à moins d’un mois pour diagnostiquer des troubles bipolaires, souvent confondus avec la dépression », explique Alexandra Prieux, présidente d’Alcediag, dans un communiqué, (à retrouver ici). Le test utilise un séquençage de l’ARN dans le sang, couplé à un algorithme basé sur l’intelligence artificielle. « Les performances du test sont supérieures à 80 % », précise Synlab.

Environ 300 millions de personnes dans le monde souffrent de dépression, dont 40 % pourraient être mal diagnostiquées et potentiellement bipolaires. Plus à (re)lire dans Les Échos, juste là.

Compétences, IA : les travaux d’avenir du Think Lab de Montpellier Management

Les recruteurs privilégieraient le savoir-être au savoir-faire. C’est ce qui ressort de la première soirée de restitution* du Think Lab de Montpellier Management (directrice : Sylvie Sammut), organisée le 21 mars sur le thème « Quelles compétences feront l’avenir de votre entreprise/organisation ? » « Pendant longtemps, la compétence était associée à un métier, mais aujourd’hui avec les soft skills (compétences liées au savoir-être, note), on parle davantage de compétences relationnelles. Il y a désormais une grande porosité entre les deux », explique Marion Polge, enseignant-chercheur et directrice adjointe en charge des relations entreprises à Montpellier Management (Université de Montpellier).
Prochain sujet de travail du Think Lab en 2025 : l’IA et ses enjeux sur les modèles d’entreprises. « Nous sommes encore à la préhistoire. C’est comme dans les débuts d’internet, nous savons que ça va révolutionner le monde du travail mais nous avons encore du mal à l’appréhender », conclut Marion Polge.

*Restitution de 3 ateliers d’intelligence collective avec 30 participants (chefs d’entreprises, managers, institutionnels, universitaires et anciens élèves).

Développement économique : les intercommunalités de Montpellier, Sète et Agde font front commun

Mobilités, aménagement, transition écologique et énergétique, sport… Le 19 mars, Montpellier Méditerranée Métropole, Sète Agglopôle Méditerranée et Hérault Méditerranée, renforcent leur coopération en signant un contrat de partenariat sur la période 2024-2026, dans les locaux de Sète Agglopôle Méditerranée à Frontignan (34). Les Indiscrétions y étaient. Morceaux choisis.

Michaël Delafosse (3M), François Commeinhes (Sète Agglo) et Armand Rivière (Hérault Méditerranée)
De g. à dr. : Michaël Delafosse (3M), François Commeinhes (Sète Agglo) et Armand Rivière (Hérault Méditerranée) ©Amélie Cazalet (Agencehv)

Mettre fin à la concurrence territorialeLes trois intercommunalités de Montpellier Méditerranée Métropole, Sète Agglopôle Méditerranée et Hérault Méditerranée, réunissant 708.000 habitants, unissent leur force à travers un contrat de partenariat 2024-2026. « Notre ambition est de promouvoir un développement équilibré, créateur de richesses et d’attractivité », déclare François Commeinhes, maire de Sète et président de Sète Agglopôle Méditerranée. « Nous mettons fin à la concurrence territoriale. Nous devons créer une continuité politique entre nos intercommunalités », ajoute Armand Rivière, 1er vice-président de la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée et maire de Pézenas. Avec un boom démographique dans l’Hérault, « nous devons maîtriser cette croissance et maîtriser l’emploi, les transports, etc. », indique Michaël Delafosse, président de Montpellier Méditerranée Métropole et maire de Montpellier.

Service Express Régional Métropolitain. Le premier axe de coopération interterritoriale concerne les mobilités. Pour cela, les trois intercommunalités entendent « optimiser les pôles d’échanges multimodaux le long de l’axe ferroviaire Nîmes-Narbonne dans le cadre de la candidature du futur Service Express Régional Métropolitain », expliquent les services des intercommunalités lors de la présentation du contrat. Il est également prévu de coordonner les mobilités à l’échelle des trois territoires (harmonisation des horaires, coordination des réseaux…) et créer une continuité des pistes cyclables et des réseaux de transports collectifs.

Développer les filières d’excellence. Second axe de coopération, fédérer les énergies créatrices d’emploi et de valeurs. Les trois territoires annoncent « renforcer et développer les filières d’excellence des trois territoires par une connaissance partagée et des politiques de soutien concertées. » Cela concerne notamment l’économie bleue, les industries culturelles et créatives, les énergies renouvelables, la cleantech, le sport-santé et l’économie circulaire. Également, face à la raréfaction du foncier et la hausse des coûts, l’Observatoire de l’immobilier et du foncier d’entreprise de Montpellier Méditerranée Métropole va être étendu aux deux autres signataires.

Aménagement du territoire. Mise en œuvre concertée du Zan, partage d’expériences, d’outils et de méthodologie en matière d’urbanisme et d’habitat, coordination des gouvernances concernant la gestion du retrait de trait de côte, réflexion pour mieux répartir la croissance démographique… Ce sont les principales thématiques de coopération en termes d’aménagement.

Mesures compensatoires. Les trois intercommunalités entendent par ailleurs définir des politiques communes en matière de transition écologique et énergétique. « Nous allons notamment travailler sur les mesures compensatoires environnementales en vue de la réalisation de la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan, qui va impacter plus de 1.200 ha sur les trois territoires », expliquent les cosignataires. Par ailleurs, les équipements de collecte et de valorisation des déchets, ainsi que les filières de traitement, vont être complémentaires.

Structurer l’offre culturelle. Suite à la candidature (malheureuse) de Montpellier et Sète comme Capitale européenne de la culture, les intercommunalités vont poursuivre les projets établis afin de pérenniser la dynamique de la candidature. « Dès cet été, le public pourra cheminer entre Sète et Montpellier avec l’exposition Jean Hugo aux musées Fabre (Montpellier) ou Valéry (Sète) », se réjouit François Commeinhes.

JO 2024. À l’approche des Jeux Olympiques Paris 2024, plusieurs actions en lien avec le sport sont annoncées : « Mettre en complémentarité les offres spécifiques des trois territoires (sport nautique et thermalisme régénérateur pour Sète, infrastructures sportives pour Montpellier et la marque « destination sport » de Hérault Méditerranée) ; Développer le volet sport-santé ; Valoriser la candidature Sète Agglopôle Méditerranée-Millau-Montpellier Méditerranée Métropole comme « Terres de jeu 2024 » ; Développer les continuités pédestres et VTT/VTC… ».

5 lauréats aux Victoires de l’Investissement Local des Pyrénées-Orientales

Cinq collectivités sont lauréates des 12e Victoires de l’Investissement Local des Pyrénées-Orientales (FRTP Occitanie Méditerranée), organisées le 21 mars. Perpignan Méditerranée Métropole remporte le prix Eau, assainissement, environnement pour la réalisation d’un réseau d’irrigation viticole et d‘une station de pompage sur l’Ecoparc Catalan ; Le prix “Voirie et aménagement de l’Espace public” revient à la commune des Angles, pour la création d’un parking semi-enterré de 186 places, permettant de désengorger la circulation automobile et transférer le stationnement de la zone commerçante ; prix également remporté par Argelès-sur-Mer pour le retournement de l’entrée de l’école Molière pour sécuriser et créer un parc urbain intergénérationnel ; La commune de Corbère-les-Cabanes remporte quant à elle la victoire Énergies et éclairage public, pour la mise en esthétique et modernisation de l‘éclairage par des luminaires à LED. Le prix spécial du jury est revenu à la commune de Collioure, pour la requalification paysagère environnementale et touristique du quartier du Faubourg.

Éolien offshore : réunion publique à Agde ce 27 mars

Une réunion publique sur les deux premiers projets de parcs éoliens flottants en Méditerranée se déroule ce mercredi 27 mars à 18h*à Agde, en accès libre, en présence de Jacques Lucbereilh sous-préfet de Béziers, indique la préfecture de l’Hérault ce 25 mars. Des représentants du ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, du Réseau de Transport d’Électricité (RTE) et des garants de la Commission nationale du débat public (CNDP) seront également présents.
Situé à plus de 25 km des côtes de l’Aude et de l’Hérault, le premier projet d’environ 250 MW, qui devrait comporter entre 10 et 20 éoliennes, se voit allouer une superficie de 48 km2. Son extension d’environ 500 MW sera située à plus de 30 km des côtes, pour une superficie de 96 km2. Le second projet se situe au large du golfe de Fos, dans les Bouches du Rhône. Prévus par la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), ces deux parcs permettront de couvrir 10 % de la consommation annuelle en électricité des régions Occitanie et Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Cette réunion publique « s’inscrit dans le cadre du dialogue engagé par l’État et Réseau de Transport d’Électricité (RTE), maîtres d’ouvrage, avec les riverains et les acteurs concernés, sous l’égide des garants nommés par la Commission nationale du débat public », précise la préfecture de l’Hérault.
* Moulin des Évêques, Avenue du 8 mai 1945.

Port de Sète : raccordement électrique réussi de Corsica Linea

port de sète
©DR

Le port de Sète (34) effectue son premier test en conditions réelles de raccordement électrique à quai, le 22 mars, avec le ferry Jean Nicoli de la compagnie Corsica Linea, indique le port dans un communiqué de presse. Une première étape avant de confirmer les 30 escales prévues par la compagnie pour la période estivale (juin à septembre).

Ce premier test fait suite aux travaux d’électrification finalisés en décembre, et comprenant 4 points de connexion sur 3 quais différents. Une dernière phase de travaux prévoit d’équiper les quais recevant les navires de croisières en 2027. Il s’agit d’un investissement de 7 M€, dont 5,6 M€ de financement Feder React EU, plan de relance européen, géré par la Région Occitanie.

Hautes-Pyrénées : Les Forges de Tarbes répondent aux besoins de munitions en Ukraine 

« Après l’interruption d’une étape du processus de production des Forges de Tarbes (65) de quelques semaines, celle-ci a repris le 7 mars », communique le ministère des Armées (lire ici). Les Forges de Tarbes, entreprise spécialisée dans la fabrication de corps d’obus de calibre de 155 millimètres, poursuit son plan d’augmentation de ses capacités de production pour répondre aux attentes de l’Ukraine en matière de livraison de munitions. Au bord de la faillite, l’entreprise a été reprise en 2021 par le groupe landais Europlasma et a fait l’objet d’un plan de modernisation de 15 M€ sur trois ans, soutenu par l’État à hauteur de 7 M€ (avances remboursables). Au total, 40.000 munitions ont été produites à Tarbes en 2023. L’objectif est d’atteindre 120.000 munitions à l’horizon 2025.

L’ancienne prison Saint-Michel de Toulouse accueillera des services du ministère de la Justice

L’État, propriétaire de l’ancienne prison Saint-Michel à Toulouse, décide de ne pas céder le site et va y implanter des services du ministère de la Justice, apprend-on dans un communiqué de la préfecture de région Occitanie, ce 25 mars. « À la suite de la restitution des conclusions de cette étude de faisabilité en janvier, le ministère de la Justice a confirmé son intérêt pour ce site et décidé d’engager une étude de programmation, afin de concrétiser son projet, indique la préfecture de région. Ainsi, l’État ne procédera pas à la cession de l’ancienne prison Saint‑Michel, qui a désormais vocation à accueillir une nouvelle implantation des services judiciaires. »
En 2022, l’État avait organisé un appel à manifestation d’intérêt pour valoriser ce bâtiment du 19e siècle. L’objectif étant de faire émerger des propositions visant à développer l’attractivité, la visibilité du lieu et son intégration dans le quartier, préalablement à la mise en œuvre d’un appel d’offres. Dans le même temps, l’État a étudié des solutions autour de ses propres services, et en particulier ceux de la Justice. « Celles-ci ont trouvé leur écho lors des états généraux de la justice qui se sont achevés fin 2022. Différents services du ministère de la Justice pourront s’installer dans l’ancienne prison Saint-Michel afin d’y trouver les espaces nécessaires à leur développement et aux synergies entre services, tout en étant à proximité du palais de Justice de Toulouse. »
Jean-Luc Moudenc, président de Toulouse Métropole et maire de Toulouse, prend acte de cette décision qui enterre également le projet d’auditorium sur ce site (plus à lire ici) : « Cette décision ne saurait remettre en question le besoin de doter notre métropole d’un véritable auditorium, pour lequel nous plaidons depuis plusieurs années, et dont l’Orchestre National du Capitole et les acteurs toulousains de la musique ont réellement besoin. Nous souhaitons une relance des recherches nécessaires, et attendons pour cela de l’Etat une coopération et un partenariat durables, allant cette fois-ci jusqu’au bout du projet. »

Pulse Béziers Méditerranée lance ses « Matinales »

Pulse, agence de développement économique de Béziers Méditerranée présidée par Robert Ménard, lance ses Matinales business. Première rencontre ce mardi 2 avril, de 8h à 10h à la Cave à Manger (24 avenue Jean Foucault) à Béziers (34), sur le thème « Créateurs d’entreprise et start-up ». Intervenants : Innovosud, Initiative Béziers Ouest Hérault, service développement économique de Béziers Méditerranée, gérants d’espaces de coworking. Cédric Botella, fondateur et dirigeant d’Instadrone (services par drones) et vice-président de Pulse, présentera et coordonnera l’événement. Infos et inscriptions en cliquant ici.

Le philosophe Alain Guyard ose la décroissance devant le Medef Montpellier

Le réseau Medef Hérault Montpellier organisait le 19 mars la 10e Nuit des Entrepreneurs, au Pasino La Grande Motte. Au programme : l’intervention du grand témoin Alain Guyard, « philosophe forain et anarchiste », sur le thème “L’entreprise survivra-t-elle à la 6e extinction des espèces ?” Extraits piochés par Les Indiscrétions, présentes dans l’assemblée.

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Jean-Marc Oluski, président du Medef Hérault Montpellier ©Sarah Nguyen Cao Khuong/Agencehv

Élections européennes et Ceta. « Nous avons besoin d’un monde nouveau, pour faire grandir nos activités et nos entreprises », introduit Jean-Marc Oluski, président du Medef Montpellier. Parmi les messages passés : l’importance des votes lors des européennes de juin. « Les entreprises doivent donner de leurs voix : l’abolition des frontières permettent le commerce international », rappelle-t-il. Il a également abordé son inquiétude pour le vote du Sénat, prévu deux jours après la Nuit des Entrepreneurs, concernant le Ceta, traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. « L’AOP Picpoul de Pinet, vin du Languedoc, c’est 12 M€ de bouteilles vendues et 8 M€ exportées. Les Canadiens sont les importateurs les plus importants. J’espère que le Sénat ne résiliera pas cet accord… » Le Sénat a confirmé son opposition à la ratification du Ceta, le 21 mars (à lire ici).

Remise des diplômes. Le Medef Hérault Montpellier a récompensé l’engagement syndical de plusieurs adhérents. Parmi eux, Stéphanie Andrieu, fondatrice d’Urbasolar et élue à la CCI HéraultChristophe Daubie, ancien directeur du site montpelliérain de Sanofi et élu à l’Académie des Sciences, Célia Belline, fondatrice de CilCare et ambassadrice MedVallée, et Etienne Léa, président du CFAI Occitanie Est (UIMM). « L’entrepreneuriat, c’est se jeter du haut d’une falaise et construire un avion durant la descente. C’est comme ça que je l’ai vécu », image Stéphanie Andrieu au moment de récupérer son diplôme.

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Alain Guyard ©Sarah Nguyen Cao Khuong/Agencehv

Une vision iconoclaste. « Alain Guyard a été surpris que le Medef l’invite. C’est parce que nous voulons que la Nuit des Entrepreneurs bouscule nos certitudes, à travers une vision iconoclaste », introduit Jean-Marc Oluski. Objectif : sortir le Medef de son cadre. C’est chose réussie avec l’intervention du grand témoin de la soirée, Alain Guyard qui se définit comme « philosophe forain et anarchiste ». Ancien économiste et professeur de philosophie à l’université et en lycée (nous en parlions dans Les Indiscrétions du 18 décembre juste ici), Alain Guyard a indiqué que, selon lui, le modèle de croissance est la cause de la 6e extinction des espèces, qui surviendrait aux alentours de 2030. Parmi les premiers symptômes de cette extinction : les crises récentes (agricoles, géopolitiques, sanitaires). « Le terme “croissance” est encouragé pour la première fois par un livre non signé, et fort heureusement car il n’est pas terrible : la Bible. Croissez et multipliez. Vous seriez donc, vous entrepreneurs, les prêtres et prêtresses mésopotamiens de la croissance, les nouveaux théologiens ! Et ce n’est pas flatteur. Il n’y a de croissance qu’à la condition de travailler, mais il faut arrêter avec le travail ! », s’enflamme-t-il. Sa solution : réfléchir à occuper son temps autrement, plus connu sous le terme de l’oisiveté, défendue par Bertrand Russell (prix Nobel de littérature 1950). « Qui n’est ni l’inactivité ni le désœuvrement, mais utiliser son temps sans logique de production. Un nouveau paradigme qui remplace celui du travail, et développe la tolérance… et renforce ainsi la démocratie ! »

Le plaisir de travailler. À ces mots, Jean-Marc Oluski a vite rappelé le plaisir et la passion qui portent les entrepreneurs de la salle. Réponse d’Alain Guyard : « Prenez toutefois au sérieux ce qui va nous tomber sur la figure. Nous sommes sur les avant-signes d’un effondrement. Ce modèle basé sur la croissance et le travail est certes plaisant pour l’instant, mais il va disparaître. Anticipez pour trouver du plaisir ailleurs, soyez pragmatique et audacieux, si nous voulons fêter la 16e Nuit des Entrepreneurs », conclut-il. Une philosophie qui a fait méditer lors du cocktail qui a suivi, sans pour autant faire écho auprès de tous. « Ce n’était ni le lieu, ni le moment d’une telle prise de parole », « J’ai trouvé ça complètement inapproprié », ont signalé quelques adhérents autour d’un verre où l’on parlait… de travail.

Traitement des déchets : Le Sitom Sud Gard renouvelle avec Veolia  

Richard Tibérino, président du Sitom Sud Gard, et Didier Courboillet, directeur général adjoint Veolia Recyclage et valorisation des déchets, renouvellent le contrat de délégation de service public confiant à Veolia l’exploitation de l’unité de valorisation énergétique (UVE) de Nîmes, apprend-on dans un communiqué de presse (lire ici). Le contrat est établi sur 10 ans pour un montant estimé à 150 M€. Le nouvel accord poursuit des objectifs en matière d’autonomie énergétique, de performance environnementale et d’accessibilité au public. Pour cela, Veolia s’engage à installer un groupe turbo-alternateur qui augmentera la production d’électricité de 45 %, permettant d’alimenter le centre de tri Valréna, situé à côté de l’installation et propriété du Sitom Sud Gard, voisin de l’installation. Le surplus sera redistribué sur le réseau électrique représentant la consommation de 25.000 habitants. Par ailleurs, le process d’incinération et de traitement des fumées va être repensé pour augmenter de 60 % la production de chaleur, permettant de chauffer jusqu’à 17.000 foyers contre 10 000 aujourd’hui. La modernisation de ce process permettra également « d’économiser près de 17.000 m3 d’eau par an, soit l’équivalent de 7 piscines olympiques, et de diviser la consommation de gaz naturel par quatre », projette Veolia. Des panneaux photovoltaïques seront également installés sur les zones de stationnement du site pour des autoconsommations locales collectives. Concernant les besoins en eau, il est prévu la « mise en place d’un système de réutilisation des eaux usées traitées et ne plus prélever un seul m3 d’eau dans le milieu naturel », précise Veolia. Ce nouveau contrat d’exploitation comprend également des travaux de modernisation du bâtiment afin de permettre notamment l’accueil du public. Mise en service en 2004, l’UVE de Nîmes, propriété du SITOM Sud-Gard, emploie 26 personnes et transforme chaque année 110.000 tonnes d’ordures ménagères en électricité et en chaleur. 

Logiciels : l’héraultais Arcade vise l’Angleterre 

La société Arcade, basée à Saint-Thibéry (Hérault), qui développe des logiciels métiers pour le secteur des granulats, du béton et des enrobés, poursuit sa croissance et recrute actuellement des développeurs, un testeur logiciel et un commercial. Objectif : « poursuivre nos investissements en R&D pour développer de nouvelles fonctionnalités sur nos logiciels et gagner des parts de marché en France et à l’étranger, notamment en Angleterre », explique Guillaume Cordel, fondateur et gérant de l’entreprise, aux Indiscrétions. Il projette ainsi un CA 2024 de 2,5 M€ (2,1 M€ en 2023). Face à la concurrence, « nous devons nous distinguer par de fortes compétences techniques alliées à une connaissance approfondie des métiers ciblés ». Plus de 2.000 sites utilisent les logiciels d’Arcade dans de nombreux pays (France et DOM-TOM, Espagne, Portugal, Canada, Belgique, Maroc, Royaume-Uni, Allemagne, Hongrie). La société compte parmi ses clients des PME mais aussi de grands groupes comme Eiffage, Eurovia, Colas et Lafarge. Guillaume Cordel est aujourd’hui à la tête de deux entreprises qui comptabilisent 35 salariés : Arcade (éditeur de logiciels basé à Saint-Thibéry) et Arca2e (un bureau d’études installé à Montpellier et à Gardanne dans le Gard). 

Toulouse : le groupe Barrière conserve pour 16 ans la gestion du casino, avec un projet de rénovation 

Casino Barriere Toulouse - Les indiscretions
©Groupe Barrière

361 machines à sous, 17 tables de jeux, 146 tables de jeux électroniques : le casino de Toulouse, 4e casino de France par son activité, reste entre les mains du groupe Barrière, qui emploie 250 collaborateurs sur ce site. Le 29 novembre, la mairie de Toulouse annonce renouveler le contrat de délégation de service public concernant la gestion et l’exploitation du casino au groupe Barrière pour une durée de 16 ans, lit-on dans un communiqué daté du 29 novembre. Avec ce renouvellement, le groupe Barrière (7.000 salariés, 1,38 Md€ de CA 2023) va lancer un projet de transformation « d’envergure » du casino, incluant « la rénovation et l’extension des points de vente, restaurants et bars ; et l’augmentation et la diversification de l’offre de jeux ». En termes d’environnement, le groupe Barrière prévoit « la transplantation des arbres dans le cadre de l’extension, l’installation de panneaux solaires, la mise en place d’un système de récupération des eaux de pluie, la réduction de l’empreinte carbone, un soutien renforcé à l’insertion professionnelle ». Le casino Barrière Toulouse accueille chaque année 1 million de visiteurs et verse 39 M€ de contributions fiscales nationales (27 M€) et locales (12 M€), entre prélèvement, CRDS et CSG. Présidé par Joy Desseigne-Barrière et Alexandre Barrière, le groupe éponyme détient 32 casinos, un club de jeux, 19 hôtels de luxe implantés dans 37 destinations, et 150 restaurants et bars, dont le Fouquet’s sur les Champs-Élysées. 

Parc Solaire du Vigan : un projet photovoltaïque en 2026  

Le Vigan (46) va accueillir un projet de parc photovoltaïque sur une réserve foncière inexploitée de 4 ha. Une réunion publique est organisée le 26 mars. Au programme, quatre tables thématiques : la politique de développement durable, la production photovoltaïque, le modèle coopératif et la biodiversité. Lancé en 2019 et confié à la coopérative citoyenne Enercoop Midi-Pyrénées, le projet vise à installer des panneaux photovoltaïques d’une puissance de 3 MWc, soit l’équivalent de la consommation de 3.000 personnes. Le permis de construire sera déposé en avril. Plus d’informations ici. 

45.000 visiteurs attendus pour la 30e édition des Nautiques de Port-Camargue ce week-end

Il n’y a pas qu’Escale à Sète au bord de la mer lors du week-end pascal. 400 bateaux neufs et d’occasion, 250 professionnels, 45.000 visiteurs… Les Nautiques de Port-Camargue, salon du bateau neuf et d’occasion de Méditerranée organisé à Port-Camargue (Gard), reviennent pour une 30e édition, du 29 mars au 1er avril. Cette année, le salon gardois « mettra l’accent sur l’interactivité entre les professionnels du nautisme et les visiteurs avec des conférences, démonstrations, initiations et animations diverses », indiquent dans un communiqué (lire ici) Les Nautiques de Port-Camargue, présidé par Jean-Luc Glad. Le salon propose 25.000 m² d’expositions et 1.255 mètres de pontons. Diverses animations sont prévues : simulateur de pêche au gros, concours de pêche, ateliers, dégustations de produits de la mer, visite du canot de sauvetage ou même marinas de Port-Camargue, manèges pour les enfants… Plus à lire cette semaine dans Les Échos, et relire les temps forts de 2023 dans Les Échos en cliquant ici.

Guide Michelin 2024 : qui sont les gagnants et les perdants en Occitanie ?

C’est un rendez-vous attendu de la gastronomie française. En Occitanie, quelles tables gagnent ? Lesquelles perdent du terrain ? La synthèse à déguster ci-dessous.

service restauration alimentaire
11 restaurants occitans distingués par le Guide Michelin 2024 ©Pixabay

Première étoile. Les lauréats du Guide Michelin 2024 sont dévoilés le 18 mars lors d’une cérémonie organisée à Tours (Indre-et-Loire), en présence de plus de 500 chefs. 11 restaurants en Occitanie décrochent leur 1re étoile : La Coopérative – Domaine Riberach (Bélesta, Pyrénées-Orientales) ; Calice (Béziers, Hérault) ; Château de Collias (Collias, Gard) ; Émilie & Thomas – Moulin de Cambelong (Conques-en-Rouergue, Aveyron) ; Auberge de la Forge (Lavalette, Aude) ; Restaurant Hervé Busset (Rodez, Aveyron) ; Le Cèdre de Montcaud (Sabran, Gard) ; L’Almandin (Saint-Cyprien, Pyrénées-Orientales) ; Le Saint Hilaire (Saint-Hilaire-de-Brethmas, Gard) ; SEPT (Toulouse, Haute-Garonne) ; Le Prieuré (Villeneuve-lès-Avignon, Gard).

45 déjà étoilés. Ils rejoignent les 45 restaurants déjà étoilés de la région. Aucun restaurant de la région ne s’est vu attribuer deux ou trois étoiles cette année. Au niveau national, 62 établissements ont été promus cette année, dont 52 restaurants remportant une première étoile (contre 39 en 2023). 

Étoiles vertes. Théo Fernandez, jeune chef de L’auberge de la Forge à Lavalette (Aude), reçoit le prix Michelin 2024 du jeune chef. Du côté des étoiles vertes, récompensant une gastronomie durable et un engagement éco-responsable, le Michelin distingue 4 établissements en Occitanie : Le Saint Hilaire (Saint-Hilaire-de-Brethmas, Gard) ; En Pleine Nature (Quint-Fonsegrives, Haute-Garonne) ; La Galinette (Perpignan, Pyrénées-Orientales) ; L’Art de vivre (Narbonne, Aude). 

Exploit. Pour la quinzième année consécutive, le chef de l’auberge du Vieux Puits à Fontjoncouse (11) Gilles Goujon maintient ses trois étoiles Michelin. Son restaurant Alter-Native à Béziers, et son chef Quentin Pallestor-Veryrier, conserve également son étoile.

Rétrogradations. Plusieurs établissements sont rétrogradés d’une étoile à une simple recommandation : La Barbacane (Carcassonne, Aude) ; Au Déjeuner de Sousceyrac (Sousceyrac, Lot) ; Le Cénacle (Toulouse, Haute-Garonne). Michel Sarran ou encore Guy Savoy n’ont pas retrouvé leurs 2e et 3e étoiles perdues l’an dernier.

La gastronomie, levier d’attractivité touristique. Vincent Garel, président du Comité régional du Tourisme et des Loisirs en Occitanie, félicite les gagnants sur LinkedIn (ici) en ajoutant : « Au cours de mon récent voyage officiel au Japon pour représenter les missions de promotion de la région du CRTL, j’ai pu constater combien le rayonnement de notre gastronomie et de nos produits du terroir participent à l’attractivité touristique de notre région ». Vincent Garel est ce 26 mars à Toulouse, pour participer à une table ronde aux côtés du chef Guillaume Gomez, sur le thème : « Comment faire du tourisme gastronomique un levier d’attractivité et de rayonnement des territoires ». Un événement co-organisé par le CRTL Occitanie, avec le Club France Terre de Tourisme et le Club de la Table Française de Com’publics, en marge des rendez-vous Atout France.

Toulouse : un salon consacré à l’approvisionnement de la restauration collective 

Organisé par la Région Occitanie et Ad’Occ, le salon Occit’Alim, consacré à l’approvisionnement local et durable de la restauration collective, revient pour une 3e édition le 27 mars, à la Cité à Toulouse. « Le salon est l’occasion pour les titulaires de marchés de la plateforme Occit’Alim de présenter leurs produits et de partager des pratiques d’approvisionnement responsables avec les acheteurs de la région », précisent les organisateurs dans un communiqué (à croquer ici). Au menu : plénière d’ouverture, salon d’affaires, dégustations et démonstrations culinaires et stands d’informations sur la restauration collective. Occit’Alim représente un CA cumulé de plus de 1,3 M€ pour ses fournisseurs. La plateforme comptabilise 143 établissements adhérents et plus de 100 fournisseurs et producteurs régionaux. 

Sobriété carbone en entreprise

Le 22 avril, les Shifters Languedoc Roussillon, association œuvrant pour la décarbonation de l’économie, organise une soirée sur le thème ‘La sobriété carbone en entreprise : identifiez les co-bénéfices et passez à l’action’, à la Salle des Rencontres de Montpellier. Au programme : une table ronde pour avoir les retours d’expérience de Manuel Brunet, co-dirigeant d’Arcadie, Morgane Le Breton du vignoble Maison Le Breton et Ghyslain Morvan du Traiteur Grand. Thomas Piettre, fondateur de ComOnLight, présentera ensuite les déclencheurs de communication pour faire adopter des comportements sobres en carbone. Un atelier collectif pour passer à l’action clôturera l’événement. Inscription gratuite ici.

Les stations de ski occitanes face aux défis du changement climatique 

17 stations de ski des Pyrénées sont passées à la loupe dans le cadre d’une enquête nationale menée par la Chambre régionale des comptes Occitanie concernant les enjeux du changement climatique pour les territoires de montagne en Occitanie. 

Montagne Hautes-Pyrénées Tourisme Occitanie
©Hautes-Pyrénées Tourisme Environnement

Des stations menacées. « Il y a un impact important du changement climatique dans les Pyrénées, commence Émilie Bret, magistrate et membre du projet de la formation inter-juridictionnelle (FIJ) montagne. Toutes les stations sont menacées, à court ou moyen terme, en termes d’enneigement et de ressource en eau. »

Problématique démographique et économique. Depuis 50 ans, les montagnes occitanes sont confrontées à un déclin démographique et économique. La population de retraités y est la plus forte d’Occitanie et la proportion de cadres est la plus faible de l’ensemble des massifs français. Par ailleurs, « il y a de moins en moins de skieurs, ce qui entraîne une fragilisation de l’équilibre économique lié aux remontées mécaniques et par-dessus cela le changement climatique accentue ces fragilités ». 

Des passoires énergétiques. Le rapport met l’accent sur l’immobilier des stations de montagne pyrénéennes « vieillissant et peu qualitatif », « à l’image de la situation nationale où la moitié des logements sont classés F ou G selon une étude réalisée par Heero », précise Émilie Bret. Une situation qui entraîne une inadéquation croissante entre l’offre locative et la demande de logements de vacances plus qualitatifs. Trois stations des Pyrénées figurent dans le top 5 national des stations de ski aux logements les plus énergivores : Piau Engaly (86 % de logements F et G), la Pierre Saint-Martin (79 %) et Barèges (74 %). 

Concurrence mortifère entre stations. En 2019, près de 62 % de la fréquentation en montagne occitane a lieu l’été et 38 % l’hiver. « Il y a déjà un renversement de la fréquentation qui s’opère dans les Pyrénées », explique la magistrate. Ces constats prouvent que la diversification « quatre saisons » est d’ores et déjà engagée par les touristes eux-mêmes. Une désaisonnalisation qui peut s’expliquer par l’attrait des stations thermales et les nombreuses résidences secondaires. « Cependant, les stations rencontrent des difficultés à agir dans un contexte dispersé et les projets peinent à exister. Les moyens ne sont pas assez mutualisés, il y a une concurrence mortifère entre certaines stations. Aussi, certaines demeurent accrochées à un schéma de dépendance au ski », explique-t-elle.

Paradoxe des aides régionales. L’étude pointe du doigt « une intervention publique dispersée » qui peut conduire à des paradoxes dans les choix retenus. « En dépit de sa volonté de ne pas financer d’équipements de production de neige, la Région, actionnaire de sociétés d’économie mixte ou de sociétés publiques locales, ne s’est pas donnée les moyens de contrôler les investissements qui continuent à être envisagés par ces sociétés gestionnaires de domaines skiables pour la production de neige », mentionne le rapport. 

43,3 M€. Entre 2018 et 2023, « la chambre évalue à 43,3 M € le niveau d’intervention régionale », indique le rapport. Ces investissements de la Région Occitanie se répartissent ainsi : 29,18 M€ de subventions aux stations et communes supports des stations ; 1,17 M€ de participation au sein de la SEM Compagnie des Pyrénées ; 3,5 M€ à la SPL Trio ; 1,06 M€ à la SAS Compagnie des Pyrénées Participations et à la foncière des Pyrénées, ou encore le subventionnement de l’Agence des Pyrénées depuis 2022 (soit 0,8 M€) ainsi que la quote-part apportée par la Région au « Fonds Tourisme Occitanie » entre 2020 et 2022 soit 6,5 M€. 

Lire le rapport en cliquant ici

Job dating du bâtiment à Toulouse 

Génie civil, travaux publics, gros-œuvre, second-œuvre, bureau d’études… les équipes de l’Afpa (association nationale pour la formation professionnelle des adultes) et de Manpower France organisent les « Rencontres Emploi-Formation : les métiers du bâtiment », ce mardi 26 mars de 9h à 15h à l’Afpa de Toulouse-Palays (directeur : Serge Dreyer). Les candidats pourront rencontrer des recruteurs de Manpower ainsi que des entreprises du domaine du bâtiment comme Eiffage, Bouygues bâtiment centre Sud-ouest, AGTherm, Demathieu Bard, Agelio, qui proposent des postes en CDI, CDD, travail temporaire. Parmi les métiers concernés : « métiers supports (administratif, comptabilité, RH…), métiers de l’informatique (développeur, technicien web …), métiers de la relation client et du commerce, et métiers de la banque, assurance et mutuelle », énumère l’Afpa sur son site. Les participants auront également l’occasion de visiter les plateaux techniques du pôle bâtiment-gros œuvre de l’antenne toulousaine. Inscription en cliquant ici.

Partenariat audio-visuel entre viàProd et VO2X 

L’agence toulousaine VO2X, spécialisée dans le contenu audio (podcast, radio), noue un partenariat avec viàProd, service de production de ViaOccitanie (Groupe La Dépêche du Midi), indique un communiqué. Objectif : proposer une offre commune de production vidéo et contenu audio, pour « répondre aux attentes grandissantes des marques et entités souhaitant développer une communication à 360 degrés et multi-canaux », expliquent Laurent Lopez, DG de viàProd et Julien Vigier, associé de VO2X. Un moyen également pour le Groupe La Dépêche du Midi de développer ses propres podcasts

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Ressource en eau : le préfet Lauch met sous pression les communes qui restent seules

prefet herault journee de leau - Les indiscretions
Le préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch ©Hubert Vialatte / Agencehv.

« Au regard de la situation, je peux vous dire que nous allons vivre un été très difficile en matière de ressource en eau dans l’Hérault », lance le préfet de l’Hérault, François-Xavier Lauch, en conclusion de la journée coorganisée par le Département, l’AMF 34 et l’État, en partenariat avec les Canalisateurs de France et la FRTP Occitanie, le 22 mars au Domaine de Bayssan (Béziers).

« Il faut aimer vivre dangereusement ». Dans un contexte de forte tension, « il y a encore des communes qui font le choix de rester toutes seules dans leur coin en termes de compétence eau. Il faut aimer vivre dangereusement. L’eau coûte en effet cher en termes d’investissement, et demande des compétences très pointues. Il ne faut pas se priver de mutualiser cette compétence, avec une intercommunalité ou un syndicat, insiste-t-il. Quand je superpose la carte des communes qui ont des pénuries d’eau et la carte des intercommunalités ou des syndicats des eaux, vous avez un immense trou, dans l’Hérault, où la compétence n’est pas montée soit à un syndicat, soit à une intercommunalité. Bizarrement, c’est là où il y a les problèmes. Tout simplement, parce que ce sujet de l’eau est tellement complexe, tellement onéreux, que les petites communes ne peuvent plus y arriver seules. On ne met pas assez d’argent et d’ingénierie technique dans la réfection de nos canalisations. 27 % de pertes dans le département, cela ne peut plus durer, dans un endroit où l’eau manque. »

Nappes à un niveau bas. « Je tire la sonnette d’alarme. De septembre dernier à mars 2024, la carte de la recharge des nappes met tout l’Hérault dans le rouge. Les recharges vont de 30 % à, pour une zone minime du territoire, 80 à 90 %. Ce qui veut dire que nous n’avons pas eu d’eau. Les principaux aquifères – c’est l’essentiel de la ressource dans le département dans laquelle nous puisons l’eau potable – ne se sont pas rechargés. Actuellement, 12 communes ont des difficultés avec l’alimentation en eau potable. Cet été, ce serait 100 potentiellement. Dans certaines communes, y compris des communes significatives, les rendements des sources diminuent jour après jour. Autre signe, l’arrêté-cadre de sécheresse est d’habitude levé au cours de l’hiver. Cette année, il n’a pas été levé. Avant les dernières pluies, il y a deux semaines (et celles prévues cette semaine, note), l’état de sécheresse du département était le même qu’au moins d’août. Il y a un décalage entre ce que nous voyons ailleurs, et l’arc méditerranéen. Nous n’avons plus assez d’eau pour fournir de l’eau potable. Ce n’est pas un sujet conjoncturel. Ça va se reproduire. Les processions (religieuses, pour invoquer la pluie, note), comme dans les Pyrénées-Orientales, ne seront peut-être pas efficaces. La quantité d’eau sera globalement en baisse, avec de longues périodes de sécheresses pluriannuelles, et des épisodes cévenols plus violents. C’est en quelque sorte une double peine. »

Appel à la cohésion. « Le sujet de l’eau doit être préempté collectivement, pour anticiper et trouver des solutions de court et long terme. Je suis insatisfait de la situation en termes de cohésion. Cette journée, entre maires (AMF 34), le Département de l’Hérault et la préfecture, est une bonne chose. Nous devons nous serrer les coudes. Sinon, les choses vont mal se passer pour chacun d’entre nous vis-à-vis de nos concitoyens qui ne comprendront pas que l’on ne soit pas capables de leur donner de l’eau potable. »

La contrainte ne résout pas tout. « Sur le sujet de l’eau, on est encore beaucoup dans la contrainte, notamment avec l’arrêté-cadre. Si le fait d’interdire résolvait tout, cela se saurait. À chaque fois qu’un représentant de l’État crante un niveau, on constate des comportements de citoyens qui sont à l’inverse de ce qui est souhaité. En gros, si on interdit le remplissage des piscines, les gens remplissent leur piscine le lendemain car ils anticipent le durcissement des contraintes. Et, parfois, ils le font en catimini, de nuit. C’est profondément insatisfaisant. La conscience de nos concitoyens sur le sujet de l’eau n’y est pas encore. Il faut éviter un affrontement entre usagers de l’eau : tourisme, agriculteurs, industriels, citoyens… En revanche, j’entends avoir une parole pour dire qu’il y a une hiérarchisation des usages. Utiliser l’eau pour boire et se laver, dans le cadre d’un usage domestique, c’est l’évidence. Utiliser l’eau dans l’agriculture et l’industrie, je le mets haut dans la hiérarchie. Et puis, celui qui a besoin d’eau pour mettre dans sa piscine ou pour laver sa voiture, ce n’est pas la même chose. Il faut le dire, publiquement. »

Plan d’urgence en avril. Un Plan d’urgence « Ressource en eau » sera finalisé courant avril, avec le Département de l’Hérault et l’AMF 34, faisant suite de la charte départementale signée l’été dernier. « De tous les sujets d’actions publiques que nous avons, il faut mettre l’eau en premier, insiste le représentant de l’État. Des communes n’ont plus d’eau, ou vont en manquer. Je me suis dit qu’on a raté quelque chose cet hiver. Un cycle de réunions est activé, pour mobiliser de l’ingénierie et du financement. »

Domaine bayssan public journee de leau 2024 - Les indiscretions
Agencehv a animé l’événement. Toutes nos prestations d’animation sont à retrouver ici.

Informer et sensibiliser. Ce Plan entend « informer et sensibiliser tous les acteurs, pas uniquement dans un cadre de contraintes. On n’en fait pas assez. Il faut aller beaucoup plus loin. Nous créons une task force qui se réunit régulièrement sur ces sujets, dans des réunions par intercommunalités. Il faut améliorer la connaissance des mesures de restrictions. Ici, on a un outil, Res’Eau 34, par commune. Et on va lancer une campagne de communication, « Alerte Cons’eau 34 », avec des niveaux, de vert à rouge, en fonction du nombre de communes qui n’ont plus d’eau potable. Le sujet est sensible, car le département est touristique. Mais nos concitoyens ont su réduire leur consommation d’électricité, lors de l’hiver 2022-2023, pour éviter une rupture. Les dispositifs d’économie d’eau sont simples et connus : dispositif sur les robinets, double chasse d’eau, des douches courtes plutôt que des bains, la voiture qu’on ne lave pas etc. Laver une voiture, quand on manque d’eau potable, on peut éviter de le faire. »

« Vous avez mon portable ». « Je ne veux pas d’élus qui passent par la presse pour dire que l’État ne fait pas assez bien son travail en matière d’aides aux communes. Tous les maires ont mon numéro de portable, et celui des sous-préfets. En cas de problème, vous nous appelez. L’ARS est sous mon autorité. L’Agence de l’Eau gère des crédits publics, pour lesquels j’ai des choses à dire.
Je prendrai du temps s’il le faut pour voir comment aider les maires. Des situations sont complexes par nature. L’intervention peut aller pour l’Agence de l’Eau jusqu’à 60 à 70 %. Il n’y a pas de raison que les communes n’y arrivent pas, avec un tel niveau de subventions. Ou alors, c’est par manque d’ingénierie technique. 
»

Ingénierie du Département. « Je suis aussi un fervent partisan d’un couple préfet-Département, où le Département met à disposition sa capacité d’ingénierie. Je veux bien déroger à la réglementation. S’il faut lever des freins, par exemple aller au-delà des 80 % de subventions, je vais demander à déroger. C’est très important. »

Investir davantage. « Collectivement, on ne met pas assez d’argent et d’ingénierie sur ce sujet de l’eau, et ça va nous exploser à la tête. Il faut le faire vite. »

diapo journee de leau 2024 animation - Les indiscretions
©Agencehv

Prix de l’eau. « Il y a un sujet avec le prix de l’eau. Quand les investissements ne sont pas là, peut-être ne demande-t-on pas assez à ceux qui paient l’eau. Posez-vous la question de savoir si tout le monde paie l’eau. Le tarif pourrait aussi évoluer en fonction des périodes. »

Jean-François Soto, président de Hérault Ingénierie, a ajouté : « Sans ingénierie, sans accompagnement, sans interconnexion, si on n’est pas solidaires entre nous, ça ne va pas pouvoir marcher. Ne serait-ce que sur des problématiques de logistique, de camions, de portage d’eau… L’an dernier, 29 communes ont été concernées. Cette année, on avoisine entre 80 et 100. Comment allons-nous faire ? Il faut des possibilités de stockage, être livré, et pouvoir le porter. Il faut anticiper.
Le lien avec l’urbanisme va aussi être un sujet : il faut urbaniser en fonction de la ressource, en la considérant comme limitée. Je crois aussi beaucoup aux interconnexions, et aux échelles plus grandes pour la gouvernance de l’eau. 
»

Données données (c’est bien un jeu de mot). Les données projetées par le Département de l’Hérault, en termes d’évolution de la pluviométrie et des températures notamment, à consulter en cliquant ici.

3 questions à

Aline Gandy, Club ETI Occitanie

Aline Gandy

L’animatrice des ETI d’Occitanie

Il y a 4 mois, Aline Gandy, ex-journaliste économique chevronnée (Le Journal des entreprises, puis rédactrice en chef de La Lettre M), range sa carte de presse pour intégrer le Club ETI Occitanie en tant que déléguée générale. Installée à Toulouse, elle anime un réseau de dirigeants d’entreprises de taille intermédiaire (ETI*) sur toute l’Occitanie. Une transition professionnelle cohérente pour celle qui a travaillé pendant 20 ans en lien avec l’écosystème entrepreneurial régional.  « Trois questions à… », la rubrique où le tutoiement est de rigueur.
©Johanna Senpau

Aline, peux-tu nous parler en quelques mots du Club des ETI Occitanie ?  
Le Club ETI Occitanie (présidente : Catherine Mallet – DG déléguée d’Actia Group) est né en 2022 à Toulouse sous l’impulsion d’entrepreneurs ETI. Leur objectif : mieux se connaître et se faire connaître, notamment des pouvoirs publics territoriaux. Il existe une dizaine de clubs similaires en France avec lesquels nous fonctionnons en réseau. Notre club compte aujourd’hui 40 adhérents, essentiellement sur l’ouest de l’Occitanie. Ce n’est pas un club business, ni un club d’influence, ni un syndicat, mais une association qui favorise le partage d’expériences. Les entrepreneurs ETI ne disposaient pas jusqu’à présent d’un espace où échanger sur des pratiques ou des problématiques. Pour les accompagner sur ce besoin, nous avons créé des commissions thématiques au sein desquelles les membres travaillent collectivement. Dans la commission RSE par exemple, nous avons convié des responsables RSE d’ETI à se regrouper pour travailler sur la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), nouvelle réglementation européenne applicable depuis le 1er janvier qui impose aux entreprises de publier des rapports extra-financiers sur leurs engagements RSE. En parallèle, nous organisons quatre événements par an sur des sujets variés. Le dernier en date a porté sur la gestion de la communication de crise.  

Quels sont les sujets-clés, ou chantiers, qui vont être lancés en 2024 ?  
Je prévois de lancer cette année deux nouvelles commissions autour de l’international et de la logistique. Aussi, une de mes missions consiste à développer le réseau en Occitanie Est. Orchestra (Saint-Aunès, 34) nous a d’ailleurs déjà rejoints. Nous avons des contacts avancés avec d’autres entreprises. 380 ETI ont leur siège en Occitanie. Soit 220.000 emplois en Occitanie générant 84 Md€ de CA, et 6 % des ETI françaises. Unique salariée du Club, je pilote également la communication, le site internet (un nouveau site est en préparation), les réseaux sociaux, les relations presse, l’événementiel… 

Tu es l’exemple même de l’adage : « Le journalisme mène à tout, à condition d’en sortir. » Que retiens-tu de 20 ans de journalisme ? Comment appréhendes-tu tes nouvelles fonctions ?  
J’ai été diplômée de mon école de journalisme en 2003 et j’ai quitté la profession en 2023. 20 ans pile. J’avais toujours dit que je changerai de métier à mi-carrière. J’ai quitté cette profession sans m’en être lassée. Je n’ai pas fait « la saison de trop » comme on le dit souvent dans le football. Dans le journalisme, ça ne ronronne jamais : la diversité des sujets, le contact avec les entreprises. Mais en évoluant et en devenant rédac chef, je me suis éloignée du terrain. J’ai eu envie de repartir au contact des entreprises et de leurs dirigeants et d’aller plus loin dans le service que je ne pouvais le faire avec l’information. Je crée aujourd’hui du lien entre les gens, entre les entrepreneurs. Et puis ça fait du bien de sortir de sa « zone de confort », d’apprendre de nouvelles choses. 

*Une ETI est une entreprise de plus 250 salariés ou réalisant plus de 50 M€ de CA, sans dépasser 5.000 salariés ou 1,5 Md€ de CA.  

La HV Touch

Conseil RP

Dans le cadre d’une enquête nationale pour Les Échos sur l’évolution du métier d’expert-comptable, je demande au Conseil national de l’ordre des experts-comptables le chiffre d’affaires global de la profession. « Je ne peux pas vous communiquer un chiffre, nous ne disposons pas de chiffre global vérifié », me répond la communication, après plusieurs relances. Une profession dont le métier consiste à calculer les chiffres d’affaires des entreprises, mais qui ne peut pas (ou ne veut pas) transmettre son propre poids économique : c’est beau ! Et ça mérite un conseil RP, pour vous montrer ce que certaines réponses peuvent nous inspirer.

La phrase

« Ouvrir une partie du capital d’Arkolia aux salariés, en 2021 et 2022, n’a pas été chose facile. Il a fallu convaincre les actionnaires existants. Certains ont craint de se retrouver dilués. Je les ai convaincus en insistant sur le sens au travail que le dispositif FCPE (Fonds commun de placement d’entreprise, opéré pour Arkolia par Equalis) apportera aux effectifs. Les jeunes générations ont besoin d’être récompensées autrement que par un salaire correct. Et, si les salariés deviennent actionnaires, ils sont plus intéressés pour créer de la valeur. » 

Jean-Sébastien Bessière, Arkolia, producteur indépendant d’électricité renouvelable (233 salariés, 200 M€ de CA, Mudaison). Arkolia aménagera cet été dans son nouveau siège social de 3.000 m² situé à Mauguio (PIOM). L’investissement s’élève à 10 M€. Une centaine de personnes s’y installeront.

On s’en fout

Oui au bien-être au travail, non au bonheur au travail. C’est la sortie printanière et heureuse de Florian Mantione (cabinet RH montpelliérain éponyme) sur ses réseaux sociaux. « Une nouvelle injonction managériale émerge : ‘il faut être heureux au travail’. À croire que la fonction première de l’entreprise est de rendre ses salariés heureux au travail…, écrit-il. Le salarié n’a pas à être particulièrement heureux au travail ! Sa recherche du bonheur est omniprésente. Le bonheur n’est pas un état. C’est un but à atteindre. Le bonheur n’est pas mesurable. C’est un ressenti. Le bonheur, contrairement au plaisir, n’est ni ponctuel, ni passager. Le bonheur n’est pas uniforme et peu importe s’il prend la forme d’un confort matériel pour certains ou d’une jouissance intellectuelle pour d’autres (…). Un conseil, ne recherchez pas le Nirvana car c’est un piège. L’atteindre, c’est l’extinction de tous les désirs… A éviter afin de continuer à vivre pleinement sa vie. » Plus à lire en cliquant ici.
Je dois l’avouer, lire ces lignes me fait me sentir moins seul. C’est la raison pour laquelle je prends le parti de citer longuement Florian Mantione, dans une rubrique où je prends d’ordinaire moi-même la plume.
Le fondateur du réseau Florian Mantione Institut préconise de mettre en place en entreprise des choses simples (et pourtant si souvent négligées) : « L’élimination du stress dans l’entreprise, la satisfaction du travail bien fait, la fierté de la réalisation de ses objectifs et surtout la reconnaissance de la part de la direction. »
Autre préconisation, celle émanant de notre copain Davy Tessier (Furious) : « Pas de mauvaises nouvelles le vendredi » – difficile à appliquer, parfois, dans un secteur pétri d’imprévus comme le journalisme, mais l’important, c’est de garder ce bon cap en tête.
Rappelons aussi l’analyse pertinente de la philosophe Julia de Funès, lors de la précédente REF du Medef Montpellier (septembre 2023, la prochaine étant fixée au 12 septembre) ) : « Un salarié n’est pas performant parce qu’il est heureux. C’est parce qu’il travaille dans une entreprise performante qu’il aura plus de chance de s’y sentir bien. »
Bon, je fais la promotion de ce bon Florian Mantione, affable et érudit entrepreneur, vrai amoureux de Montpellier et résidant dans la Tour du Triangle. Alors que sa (pas si) petite entreprise n’est toujours pas partenaire des Indiscrétions. Preuve, s’il en fallait, qu’il n’y pas de lien entre l’éditorial et les partenaires. C’est ce qui fait la valeur de votre newsletter préférée.

Ça pousse

Ils et Elles bâtissent nos villes

Toulouse : BIG et A+ Architecture lauréats du concours d’architecture pour la Halle des mobilités 

Perspectives Halle des mobilités Toulouse
Perspectives de la halle des mobilités, à Toulouse ©Bjarke Ingels Group

Le groupement organisé autour de l’architecte danois BIG (Bjarke Ingels Group) et de l’agence montpelliéraine A+ Architecture est retenu pour l’architecture de la future Halle des mobilités à Toulouse, apprend-on dans un communiqué de presse ce 21 mars. Financé à 94 % par la Région Occitanie et à 6 % par Toulouse Métropole, le projet représente un investissement de 65 M€. L’opération bénéficie également d’une subvention de l’État à hauteur de 1,2 M€ dans le cadre de l’appel à projets sur les pôles d’échanges multimodaux. Les travaux seront lancés en 2026, pour une livraison prévue fin 2028, au même moment que la mise en service de la ligne C de métro. 

Tertiaire : coup d’envoi des travaux de la Halle Nova à Cambacérès 

La première pierre de la Halle Nova, lieu de 27.000 m² mêlant tertiaire et commerces, est posée le 20 mars, dans le quartier Cambacérès à Montpellier. Les Indiscrétions reviennent en détail sur ce projet d’envergure chiffré à 90 M€. 

Halle Nova 1 - Les indiscretions
Perspectives de la Halle Nova @Xavier Daudin Maitres d’ouvrage HIBRID, AMETIS, LAZARD Architectes Taillandier Architecte Associés-Samantha Dugay Architectes-GSLN Architectes

27.000 m². Avec 4 plots sur 5 étages, la Halle Nova s’étend sur une surface de plancher de 27.000 m², dont 10.900 m² de bureaux, coworking et espaces de formation, un socle de 5.000 m² de commerces et services avec une halle gourmande, un atelier vélo, une salle de sport, une crèche… La maîtrise d’ouvrage est assurée par Hibrid (groupe Promeo) et Ametis. Pensé par le cabinet d’architecture Taillandier Architectes Associés, le site prend place sur une superficie totale de 10 hectares, avec « 498 places de stationnement, 3.500 m² d’espaces plantés, 2 serres et 3 patios végétalisés », détaille Alexandre Teissier, président de Hibrid, foncière du groupe Promeo, le 20 mars lors de la pose de la première pierre. Sur les 27.000 m², 17.000 m² sont réalisés par Hibrid et Ametis, et 10.000 m² par Lazard Group. 

90 M€. Au total, le projet est chiffré à 90 M€. D’ici sa livraison en 2026, 300 personnes vont travailler quotidiennement sur le chantier. À terme, la Halle Nova accueillera 1.500 personnes. 80 % de la commercialisation a été bouclée. « Cela va générer un flux de personnes. Il va falloir envisager d’autres sorties d’autoroutes ou d’autres aménagements pour générer ce nouveaux flux », anticipe Alexandre Teissier. 

Le cœur de Cambacérès. « Solutions de livraison à domicile, événements communs, réseaux sociaux dédié à la bâtisse… Nous voulons devenir la place du village de Cambacérès », projette Olivier Ganivenq, directeur général du groupe Promeo. La Halle Nova se situe entre l’autoroute et la gare TGV Sud de France. « Nous avons fait le pari de construire la gare TGV Sud de France avant le quartier. Maintenant, nous y amenons la ligne 1 du tramway. Toutes les entreprises et leurs salariés pourront venir en transports en commun ou en mobilité douce avec les pistes cyclables dès qu’ils s’installeront », contextualise Maryse Faye, adjointe au maire de Montpellier Michaël Delafosse déléguée à l’urbanisme durable et à la maîtrise foncière. « Pour l’inauguration en 2026, Michaël Delafosse viendra à vélo », glisse-t-elle en souriant. 

Halle Nova 2 - Les indiscretions
Perspective de la façade de la Halle Nova @Xavier Daudin Maitres d’ouvrage HIBRID, AMETIS, LAZARD Architectes Taillandier Architecte Associés-Samantha Dugay Architectes-GSLN Architectes

Quartier en mouvement. Le 29 mars va être posée la première pierre du futur campus de Montpellier Business School, représentant un investissement de 100 M€. Autre projet que va accueillir ce nouveau quartier montpelliérain : le siège social du Crédit Agricole du Languedoc.  

Lire le communiqué de presse en cliquant ici

Le camping de l’Espiguette investit 9 M€

Rénovation des mobil homes, diminution de la consommation d’eau et d’électricité, réduction des déchets… 9 M€ vont être investis dans la réhabilitation du camping par la SPL Le Grau-du-Roi Développement, en charge de son exploitation et de sa gestion.

Camping de l'Espiguette
Camping de l’Espiguette ©DR

Première phase. Le camping a débuté d’importants travaux le 19 mars en vue d’une finalisation cet été. Financés par la SPL Le Grau-du-Roi Développement, ces travaux consistent à aménager une nouvelle zone de loisirs comprenant des terrains de beach-volley et de beach-soccer, là où un incendie dévastateur a détruit 62 hébergements en 2022. Après la dépollution de la zone touchée, une piste de pump track, réalisée par bikesolutions, destinée aux VTT et aux BMX, est également installée utilisant des matières écoresponsables.

Économie d’eau. La deuxième phase des travaux concernera « la rénovation de l’intégralité des 350 hébergements locatifs du camping et permettront la réutilisation des eaux grises dans l’arrosage ou les chasses d’eau, l’amélioration de l’isolation ainsi qu’une remise au goût du jour », détaille Maud Hubidos, directrice de la SPL Le Grau-du-Roi Développement, en charge de la gestion et de l’exploitation du camping. « Cela représente entre 15.000 et 30.000 euros par hébergement, c’est la majeure partie de l’investissement », poursuit-elle. Les travaux démarreront cet automne et s’étaleront d’ici 2030. Le projet est dessiné par l’architecte Laetitia Di Mascio (Laudun-L’Ardoise) avec le concours du bureau d’études TECTA.

Camping de l’Espiguette 2030. Ces aménagements s’effectuent dans le cadre du programme « Camping de l’Espiguette 2030 », qui vise principalement à améliorer l’empreinte écologique de l’établissement. « Les résultats se font déjà ressentir. En deux ans, nous avons diminué de 55.000 m3 notre consommation d’eau, économisé près de 230.000 kW d’électricité et réduit nos déchets de 5 tonnes », déclare Frédéric Paulet, directeur adjoint de la SPL et directeur délégué au camping. Ce dernier accueille chaque saison 10.000 à 12.000 personnes. Il emploie 30 personnes à l’année, 80 personnes à mi-saison et une centaine en pleine saison. À (re)lire dans Les Échos.

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